mercredi 29 juin 2011

AN Daniel Honan ENCOUNTER 20 YEARS AWAY?

"Life exists on other planets and we will find it within 20 years," said Andrei Finkelstein, director of the Russian Academy of Sciences Applied Astronomy Institute. Finkelstein made this prediction at a conference this week in St. Petersburg, and it instantly made headlines around the world. After all, while others have argued the same point, that we will soon detect intelligent life, and perhaps civilization on another planet, Finkelstein's time scale is particularly bold. For instance, theoretical physicist and Big Think expert Dr. Michio Kaku says contact with our earth-like twins could occur "perhaps sometime in this century." SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence) Institute Director Jill Carter hedged her bet when she told Big Think the detection of an extraterrestrial signal "could happen tomorrow," and it could also "happen never."
What's the Significance?
How likely is it that life will be discovered on an Earth-like planet? This question was once the stuff of supermarket tabloids. Today, "the pendulum has swung from extreme skepticism about extraterrestrial life to extreme credulity," says Arizona State University Cosmologist and Astrobiologist Paul Davies. And "the truth is somewhere in between," Davies says.
While credulity may be in fashion, the actual scientific "facts on the ground," however, have not changed much over the last 50 years. And many people are asking why there is no evidence. With all of the celestial monitoring that has gone on with increasingly powerful instruments over the years, what accounts for the "eerie silence"?
According to Professor Davies:
If you ask the astronomers of the sharp end of SETI [Search for Extraterrestrial Intelligence] why they think there has been an eerie silence they’ll say, “Well we only have been doing it for 50 years. We’ve just started. What more do you expect? It’s a big universe out there.”  And in fact, to put that into context they look carefully.  It’s just a few thousand stars.  There are 400 billion stars within our Milky Way galaxy alone, so it is a needle in a haystack search. 
A needle in a haystack indeed. And yet, there is a way to calculate the possibility that a life-sustaining planet exists in our galaxy. In this video below, Carl Sagan describes the so-called "Drake Equation," named after SETI founder Frank Drake, in the Cosmos program called "The Encyclopaedia Galactica." The Drake Equation is used to calculate the number of planets in the Milky Way Galaxy that are suitable for life. The answer, it turns out, is in the millions for our galaxy alone.
Contrasted with this is a pessimistic notion known as the Fermi paradox that posits that after several billion years of evolution, an intelligent civilization would likely destroy itself, very shortly after achieving advanced technological abilities such as radio astronomy. On the other hand, Sagan demonstrates the possibilities at play if we were to take a generally more optimistic view of what can be achieved by intelligent life.
Watch here:


 Daniel Honan 

mardi 28 juin 2011

Les Japonais sont en train de crever dans l’indifférence des médias !



APPEL POUR FUKUSHIMA :LES JAPONAIS SONT EN TRAIN DE CREVER DANS INDIFFERENCE DES MEDIAS !!!
PETITION MONDIALE "APPEL POUR FUKUSHIMA"


Signez la PETITION !! LES JAPONAIS SONT EN TRAIN DE CREVER DANS INDIFFERENCE DES MEDIAS !!!


www.appeldefukushima.com
site international Appeal for Fukushima
http://www.appealforfukushima.com/fr
Le scandaleux silence au sujet de Fukushima. Fukushima : It’s much worse than you think


Très mauvaise nouvelle ! Pour le moment et compte tenu des technologies aujourd’hui disponibles, l’objectif d’empècher l’explosion nucléaire de l’ensemble du site de Fukushima paraît hors de portée alors que le processus cataclysmique ne cesse de prendre de l’ampleur.


par Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin - 19/06/2011
....Pour d’autres experts au contraire, la situation n’a jamais cessé depuis le début de s’aggraver. Aujourd’hui il y aurait de forte probabilités (certains disent 50/50) pour que le pire se produise. Un article récent de Aljazeera.net cité ci-dessous vient de faire un bilan assez terrifiant de la situation. On pourrait suspecter la neutralité de Aljazeera mais la chaîne se borne à reprendre les diagnostics de deux experts confirmés du nucléaire, l’américain Arnorld Gundersen (photo) et le japonais Shoji Sawada. L’un et l’autre, à première vue semblent parfaitement objectifs et bien informés. Certes ils sont tous les deux devenus des whistle-blowers alertant sur les dangers du nucléaire. Le site Fairewinds auquel participe Arnorld Gundersen est un leurs représentants les plus influents aux Etats-Unis. Mais cela ne devrait pas être une raison pour disqualifier leurs analyses.


Pour Arnold Gundersen, notamment, la fusion des réacteurs touchés constitue désormais un processus sans doute impossible à empêcher, compte tenu encore une fois des connaissances scientifiques et technologiques du moment. Le refroidissement par eau ne pourra que le retarder de quelques temps, tout en noyant la région et la mer environnante sous des milliers de tonnes d’eau fortement contaminées. Une fois les nappes phréatiques ou les couches terrestres profondes atteintes, ce ne serait pas seulement une large périphérie autour de Fukushima qui deviendrait inhabitable, mais sans doute la ville de Tokyo elle-même. Dans l’hypothèse la plus grave, celui de l’explosion des centaines de tonnes de combustibles nucléaires présents sur le site, le Japon tout entier puis très vite des zones étendues de l’hémisphère nord pourraient être interdits à la vie humaine.


D’ores et déjà, deux experts de santé publique américains estiment avoir observé une augmentation anormale de la morbidité des nouveaux nés dans une dizaine de villes de la cote ouest des Etats-Unis situés approximativement sous le vent de Fukushima (voir ci dessous le rapport Sherman-Mangano). On s’étonne que, devant une observation aussi troublante, des inquiétudes beaucoup plus nombreuses ne se soient pas encore manifestées, notamment aux Etats-Unis, si soucieux en général de la santé publique.


La situation paraît en voie de devenir si grave que le silence des autorités nationales et internationales est véritablement inexplicable. Même si peu de remèdes ne paraissent pour le moment disponibles, il conviendrait néanmoins que les scientifiques du monde entier y réfléchissent et travaillent à la mise au point de solutions. L’inaction actuelle donne beaucoup d’arguments à ceux dénonçant une conspiration du silence de la part des gouvernements et des industriels impliqués, non seulement au Japon mais aux Etats-Unis. La complicité objective entre Barack Obama et l’Exelon Corporation, le plus gros fournisseur d’énergie nucléaire et un des plus importants contributeurs de sa campagne, est dénoncée.


Article d’Aljazeera :
http://english.aljazeera.net/indepth/features/2011/06/201161...
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/le-s...
L’article du 16 juin annonce l’equivalent de 20 coeurs en fusion et depuis, l’internet bruisse de la rumeur que la structure inclinée du reacteur 4,se serait effondrée (suite a l’explosion, dans la nuit du 13 au 14 juin, un feu et divers phénomènes se sont manifestés au réacteur 4). :
"Fukushima has three nuclear reactors exposed and four fuel cores exposed," he said, "You probably have the equivalent of 20 nuclear reactor cores because of the fuel cores, and they are all in desperate need of being cooled, and there is no means to cool them effectively.".....


L’actualité confirme que la situation empire aussi autour de la centrale nucleaire US au bord du Missouri inondée depuis debut juin, une seconde centrale plus au sud touchée aussi.....
liste des liens informants sur Fukushima


Mercredi 22 juin 2011
Les veilleurs de Fukushima
http://fukushima.over-blog.fr/
BLACKOUT COMPLET SUR LES CENTRALES US EN DANGER de la vallée du Missouri
US orders news blackout over crippled Nebraska Nuclear Plant : report
June 18, 2011
http://nation.com.pk/pakistan-news-newspaper-daily-english-o...
L’incident de la centrale US du Nebraska aussi previsible que Fukushima,les regles de securité ignorées :
Tuesday, June 21, 2011
Nebraska Nuclear Threat : As Predictable as Fukushima
Nuclear accidents - like oil spills and financial meltdowns - happen because big companies push to make more money by cutting every safety measure in the books.


The accident at Fukushima was predictable.
Likewise, the potential problem at the Fort Calhoun reactor in Nebraska was predictable. (For background, see this and this.).....
http://www.washingtonsblog.com/2011/06/nebraska-nuclear-thre...


Chaque nouvelle secousse deglingue un peu plus Fukushima :
Séisme dans le Pacifique : alerte au tsunami levée
Le Japon a émis brièvement une alerte au tsunami tôt jeudi matin après un séisme de magnitude 6,7 au large des côtes nord-est du pays, a annoncé l’agence météorologique nationale. La mise en garde a été levée environ 50 minutes après avoir été lancée, selon la télévision publique NHK.


La secousse s’est produite à 50 kilomètres de la côte, à une profondeur de 20 kilomètres dans le Pacifique. Elle a été enregistrée jeudi à 06h51, soit peu avant minuit mercredi en Suisse......
(ats / 23.06.2011 09h39)
http://www.romandie.com/news/n/Seisme_dans_le_Pacifique_aler...

lundi 27 juin 2011

Etudes bidon, conflits d'intérêts : l'aspartame dans de sales draps


Où sont les études qui ont autorisé l'aspartame ? Trente ans après sa mise sur le marché, leur absence embarrasse l'Europe.


Lorsque la Food and Drug Administration (FDA) américaine a homologué l'aspartame (E951), elle a fixé une dose journalière admissible (la DJA) de 40 mg par kilo de poids corporel par jour. Comprendre que jusqu'à cette dose, correspondant à une trentaine de cannettes (33 cl) de Coca light pour un adulte de 60 kilos, le produit est inoffensif.
L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a emboîté le pas à son homologue américaine, et la France a logiquement suivi. Problème : « Cette dose a été fixée au petit bonheur la chance », conclut le député Gérard Bapt, qui a déjà obtenu l'interdiction des biberons au bisphénol A en Europe.
L'enquête de Marie-Monique Robin « Notre poison quotidien » avait commencé à lever le voile sur cette affaire troublante. L'édulcorant le plus utilisé au monde, inventé par la firme Searle dont le patron était alors Donald Rumsfeld [que l'on retrouvera par la suite à diriger la guerre en Irak au côté de George Bush…], a été homologué peu après l'arrivée au pouvoir de son ami Ronald Reagan.
« Une décision purement politique », tranche la journaliste. Marie-Monique Robin a retrouvé la littérature scientifique juste avant l'autorisation :
« Tous les toxicologues de la FDA concluaient que ce produit était potentiellement cancérigène. Et par enchantement, après l'élection de Reagan, l'aspartame a été autorisé. Mais les études étaient toujours aussi contestables. »

Le dossier est introuvable

De nombreuses études publiées depuis tendent à prouver que la dose journalière admissible ne protège pas la santé des consommateurs, et fait courir aux femmes enceintes des risques d'accouchement prématuré. A chaque fois, leurs conclusions sont jugées pas assez scientifiques aux yeux des autorités sanitaires françaises et européennes.
Malin, le Réseau environnement santé a du coup décidé de demander à celles-ci de prouver, a contrario, que les études initiales étaient bien scientifiques. C'est là que le bât blesse. Laurent Chevallier, médecin et lanceur d'alerte, a demandé à Hugues Kenigswald, le chef de l'unité additifs alimentaires de l'Efsa, sur quoi se basait son autorisation. La réponse vaut son pesant de cacahuètes :
« L'Efsa ne dispose pas du dossier de demande d'autorisation de l'aspartame qui devait contenir ces études. Par ailleurs, les contacts que nous avons eus avec nos collègues de la Commission européenne semblent indiquer que la Commission ne dispose plus de ce dossier. Vous pouvez toutefois contacter monsieur Michael Flüh, chef de l'unité en charge des additifs alimentaires. »
Après plusieurs semaines, ce dernier n'a toujours pas retrouvé les études. L'eurodéputée Corinne Lepage, chantre du principe de précaution, s'insurge :
« L'Efsa n'a jamais eu les études sur lesquelles sont fondées son autorisation ou en tout cas ne les a jamais lues. Dès lors, comment oser rejeter les nouvelles études ? S'il faut avoir toutes les preuves que ce produit est nocif pour l'interdire, ce n'est plus de la précaution ! »

« Ils ne sont pas très à l'aise »

L'élue a réussi à faire voter en commission au Parlement de Strasbourg une disposition mettant en garde les femmes enceintes. Las, la mesure qui doit être adoptée définitivement dans le cadre de la directive sur l'étiquetage « sera retoquée en plénière », assure Corinne Lepage. Lobbies obligent…
En effet, quand on cherche à comprendre pourquoi l'agence européenne est si frileuse sur ce dossier, on découvre les liens douteux qu'entretiennent ses experts avec l'industrie.
Sur les vingt experts de la commission additifs alimentaires de l'Efsa, ils sont onze à avoir des conflits d'intérêts, révèle une enquête du Corporate Europe Observatory, une ONG spécialisée dans la lutte contre les lobbies. Certains experts ont ainsi « oublié » de déclaré qu'ils étaient aussi consultants pour Coca Cola… Corinne Lepage remarque :
« Ils ne sont pas très à l'aise à l'Efsa et à la direction générale santé et consommateurs de la Commission. Ils sentent que les mailles du filet se resserrent. »
Pour éviter qu'un scandale à la Mediator ne la frappe, l'agence européenne a décidé d'avancer à 2012 (au lieu de 2020) la réévaluation scientifique des données sur l'aspartame. Et l'agence française vient delancer la réévaluation des bénéfices et des risques nutritionnels des édulcorants intenses, dont l'aspartame.
Quelle chance y a-t-il que cette fois, leur analyse soit objective ? Pour Marie-Monique Robin :
« Les autorités cherchent à gagner du temps. Quand lastévia aura remplacé l'aspartame, la question gênera moins les industriels. »
 Sophie Verney-Caillat  avec Colette Roos

vendredi 24 juin 2011

William Rockefeller, le marchand d’huile miraculeuse



L'image du marchand de remède de charlatan ambulant de l'Amérique du 19ème siècle est aujourd'hui une figure de rhétorique familière. C’est l'image du bonimenteur sans cœur, se nourrissant de la confiance du grand public pour le spolier de ses économies durement gagnées. Avec une bouteille de fortifiant inefficace et la complicité d’un compère dans le public, le vendeur de remède de charlatan passe sa vie à mentir et tromper.


A cet égard, William Levingston fut un banal colporteur de remède de charlatan.


Usant d’un titre inventé de toute pièce, il se présentait sous le nom de « Dr Bill Levingston, célèbre spécialiste du cancer, » bien qu’il ne fut ni médecin, ni célèbre, ni spécialiste du cancer.


Escroc et menteur invétéré, il abandonna sa première femme et leurs six enfants pour inaugurer au Canada un mariage bigame, au moment même où une troisième femme engendrait deux autres enfants de lui.


Et, comme tout marchand de remède de charlatan, il avait une panacée fortifiante pour accrocher le chaland. L’ayant appelé Rock Oil [huile de roche], il la facturait 25 dollars le flacon, ce qui équivalait alors à deux mois de salaire de travailleur moyen. Affirmant que ça pouvait tout guérir, sauf généralement les cancers en phase terminale, il trouvait toujours dans toute ville des âmes désespérées se laissant duper à acheter une fiole.


Aussi loin que l’on puisse dire, la « Rock Oil » n’était en fait qu’une mixture de laxatif et de pétrole, et n’avait aucun effet sur le cancer des pauvres citadins qui se faisaient escroquer en l’achetant. Mais, ne restant jamais très longtemps au même endroit, « Dr Bill » n’avait guère à se soucier des conséquences quand ses clients découvraient avoir été roulés.


Oui, à presque tous égards, William Levingston fut un colporteur de remède de charlatan ordinaire, quelqu'un n'ayant aucun scrupule à s'en prendre aux faibles et aux crédules dans sa quête de richesse et de pouvoir.


Pourtant, quelque chose le distinguait. En fait, son nom n'était pas « Levingston. » Il s’agissait d’une identité qu'il s’était appropriée après son inculpation pour le viol d'une jeune fille à Cayuga en 1849. Son véritable nom était William Avery Rockefeller, et c’était le père de John D. Rockefeller, le fondateur de l’infâme dynastie Rockefeller.


L'histoire officielle de la famille Rockefeller, grandement dictée ou approuvée par les Rockefeller eux-mêmes, ou produite par des stations de télévision publique appartenant à des membres de la famille et gérées par eux, minimise l'importance de l’huile miraculeuse à l’origine de la dynastie. John D., affirment-ils, était l'opposé de son père : pieux et industrieux, là où son père était capricieux et paresseux, philanthrope et généreux, là où son père était égoïste et cupide. En réalité, les scorpions ne couvent pas des oisillons, et John D. apprit beaucoup de son père.


En qualité de « célèbre Dr Bill Levingston », « Diabolique Bill » était aussi connu autrefois pour s’être vanté de ceci : « Je roule mes garçons chaque fois que j’en ai l’occasion. Je tiens à les rendre forts. » Le jeune Rockefeller apprit sa leçon à merveille et, de l’avis général, John était intelligent, rusé et doué d’une maturité au-delà de son âge. À l'exemple de son père, il apprit à mentir, tricher, et à s’en tirer impunément ; des traits qui lui servirent bien, puisqu’il se hissa jusqu’à devenir l’un des hommes les plus riches que le monde n’ait jamais connu.


Comme son père, John Davison Rockefeller fit fortune en engageant les quatre sabots dans une autre sorte d’huile miraculeuse. Au début des années 1860, avec quelques associés d'affaires, il construisit à Cleveland une raffinerie de pétrole. En 1880, se hissant sur le dos de la tromperie de John D. et les coups bas des accords secrets avec les magnats du chemin de fer, la Standard Oil raffinait 90% du pétrole de l’Amérique. Avec le bon sens aigu des affaires d'un authentique marchand de remède de charlatan, Rockefeller devint incroyablement riche en faisant usage d’un contrôle implacable sur l'industrie pétrolière.


Or, en ces premiers jours, les hydrocarbures étaient raffinés surtout en pétrole lampant pour l'éclairage. Omniprésent, c’était un secteur rentable à accaparer, mais il n’était guère le centre de la société zunienne. En effet, l'invention de l'ampoule électrique en 1878, et son introduction dans les foyers menaça ce business lui-même. Ce fut seulement l'invention et la production de masse du charroi sans canasson, mue par un moteur à explosion interne alimenté à l'essence, qui fit du pétrole la colonne vertébrale de la société zunienne... et l’huile miraculeuse du 20ème siècle.


À bien des égards, à l'aube du 20ème siècle, le « United » de Zunie était toujours davantage une ambition qu'une réalité. Les États disparates étaient séparées par d'énormes distances et le voyage à travers champs était encore une affaire longue et ardue. Avec le chemin de fer, seule option raisonnable pour traverser les vastes étendues de prairies en un délai raisonnable, les frontières des États furent constituées autour des voies ferrées. De même, l'invention et l'adoption généralisée de la caisse sans cheval signifiait que la Zunie moderne se développerait autour de l'automobile, et que ce serait les marchands d’huile miraculeuse du 20ème siècle, comme Rockefeller, qui seraient prêts à en tirer profit.


Il serait difficile aujourd’hui d'imaginer une nation industrialisée sans pétrole. Nous conduisons des ferrailles brûlant des combustibles dérivés du pétrole, roulant sur des pneus dérivés du pétrole, pour aller acheter au magasin des choses de matières plastiques dérivées du pétrole, emballées dans du plastique tiré du pétrole. La grosse industrie pharmaceutique l’utilise comme base de nombreux produits pharmaceutiques, la grosse industrie agricole s’en sert comme engrais, la grosse industrie alimentaire le fourgue dans des additifs.


Ce n'est jamais examiné en détail dans les histoires officielles et la presse grand public, mais il existe des moyens alternatifs viables au pétrole, qui sont systématiquement étouffés par le marchand d'huile miraculeuse et ses larbins en poste au pouvoir politique, depuis longtemps achetés et payés par l’intermédiaire des lobbyistes de Washington.


      En 1925, Henry Ford déclara au New York Times :


      « Le carburant de l'avenir sera produit par des plantes, comme le sumac sur les routes, ou les pommes, les mauvaises herbes, la sciure – de presque rien. Il y a du combustible dans chaque brin de matière végétale pouvant fermenter. »


Ce n'était pas simplement un rêve. Le modèle original de la Ford T pouvait rouler à l'éthanol ou à l'essence. En 1941, Ford produisit un véhicule en fibres de cellulose provenant de la filasse tirée du chanvre à éthanol. Mais le rêve de renaissance agraire et d’alternative au pétrole fut prestement étouffé par les marchands d'huile miraculeuse. Et, préservant la fortune ahurissante des barons du pétrole, l'essence devint la norme de facto.


Naturellement, pour assurer que les caisses devinssent reines du bitume, quelque chose dut être fait quant à l’infrastructure de transport public existant dans de nombreuses villes. Un consortium de GM, Firestone Tire, et Phillips Petroleum, avec en Californie la Standard Oil de Rockefeller à la barre, formèrent une compagnie commune pour racheter et démanteler les tramways en fonctionnement dans 45 villes, dont New York, Detroit, Saint Louis et Los Angeles.


De même, le rêve de l’auto électrique fut anéanti sur les rivages de l'industrie pétrolière et des immenses ressources qu'elle était capable de dépenser pour étouffer ses concurrents. Au tournant du 20ème siècle, il paraissait bien plus vraisemblable que la voiture électrique serait la vague du futur : En Zunie, en 1900, constituant 28% des autos, ne requérant ni boîte de vitesse, ni manivelle, n’ayant aucune vibration, odeur ou bruit dus au charroi à pétrole, elles étaient relativement abordables. Seulement, la gamme plus étendue des caisses pétant l’essence, la découverte de pétrole brut, abondant et bon marché au Texas, et la production de masse de véhicules à moteur à explosion, contribuèrent à faire en sorte que la voiture électrique et l'indépendance à l'industrie pétrolière qu'elle offrait ne devinrent jamais la norme.


Des expériences prometteuses pour trouver des sources d’énergie alternatives furent également ridiculisées, ignorées ou achetées par l'armée et étouffées, car le paradigme actuel d'une société structurée autour de l’usage d'une ressource difficile à acquérir, est exactement ce qu’il faut pour maintenir le peuple accroché au système lui-même.


Voilà l’innovation funeste des modernes marchands d’huile miraculeuse. Ils n’ont pas seulement essayé de nous vendre leurs remèdes bidons contre le cancers, ils nous donnent le cancer lui-même, le cancer de la dépendance complète à leur système, ressources et compagnies. C'est la supercherie grâce à laquelle John D. et la dynastie Rockefeller avec toute son espèce se métamorphosèrent de colporteurs de panacée bidon à la noix en contrôleurs multi-mille-milliardaires de notre réalité économique.


William Avery Rockefeller aurait sans doute approuvé la salissure laissée dans notre société par son héritage.


Mais, dans les temps modernes, il y a que les colporteurs d’huile miraculeuse – les banksters, magnats du pétrole, multinationales, mondialistes, et leurs valetaille dans le corps politique – vivent dans la peur constante. Cette crainte est celle qui s’emparait du cœur de chaque marchand de remède de charlatan. La trouille que le public ne réalise que leur stimulant est du pipeau et leur démonstration entière du cinéma, et que les gens ne les fassent quitter la ville.



Original : www.corbettreport.com/meet-william-rockefeller-snake-oil-salesman/
Traduction copyleft de Pétrus Lombard

Washington rend obligatoire l'implantation d'une puce RFID pour tous les américains.


Objectif : créer un registre national d'identification pour permettre un « meilleur suivi des patients en ayant toutes les informations relatives à leur santé ». Le nouveau projet de Loi relatif aux soins de santé ( référencé HR 3200 ), qui a dernièrement été adopté par le congrès, contient (à la page 1001 du projet) l'exigence selon laquelle tous les citoyens qui en dépendent (du système de santé) devront être « identifié » par l'implantation d'une puce sous-cutanée. En fait, cela était prévu depuis fin 2004, comme le prouve un document officiel de la FDA. Ce document de la FDA (Food and Drug Administration), daté du 10 décembre 2004 est intitulé Class II Special Guidance Document : Implantable Radiofrequency Transponder System for Patient identification and Health information ( Document d'orientation spéciale de classe II : Système de Transpondeur implantable à Radiofréquence pour l'identification des Patients et les informations Relatives à la santé) (1). 

Dès 2004, l'implantation d'une puce pour les « patients » contenants des « informations relatives à la santé » était donc déjà à l'étude. Dans le Projet de Loi intitulé America's Affordable Health Choices Act of 2009 (Loi de 2009 concernant les choix de santé financièrement abordables de l'Amérique), on peut lire dans le paragraphe Subtitle C – National Medical Device Registre ( Sous-titre C – Registre nationale des Dispositifs Médicaux) qu'un fichier de toute personne ayant ou ayant eu un dispositif implanté dans le corps est prévu : « Le " Secretary " établira un " registre national des dispositifs médicaux " (appelé dans le présent paragraphe un "registre") afin de faciliter l'analyse de la sécurité (des dispositifs) après la commercialisation et les résultats des données de chaque appareil qui...est ou a été utilisé dans ou sur un patient... ». 

Donc toutes les personnes ayant reçu la micro-puce seront répertoriées dans un nouveau fichier qui sera mis en place exprès puisqu'il n'existait pas auparavant. 

Sous prétexte de mieux assurer les soins médicaux et de préserver la santé des individus, la population sera concrètement marquée avec une puce électronique et fichée. Un marquage obligatoire est prévu pour tous les Américains à partir de 2013. 

A la page 1006 du projet, figure une précision sur la date d'entrée en vigueur du dispositif : « ENTREE EN VIGUEUR. - Le Ministre de la santé et des Services Sociaux mettra en place et commencera la mise en œuvre du registre en vertu de l'article 519(g) de la Loi fédérale sur la nourriture, les médicaments et les produits cosmétiques, comme cela a été ajouté à partir du paragraphe, pas plus tard que 36 mois après le date de promulgation de la présente Loi, sans égard au fait que les réglementations définitives pour établir et exploiter le Registre aient été promulguées ou non à partir de cette date ». 

Par conséquent, trente-six mois à compter de la date de mise en place de la Loi ! Cela nous donne trois ans. Donc 2013 est l'année où le marquage obligatoire devrait commencer. On notera que cela entrera en vigueur même si aucune réglementation sur son usage n'a été adoptée. Qu'il y est eu ou non un encadrement défini au préalable sur l'utilisation du « registre ». 

Obama n'est pas le messie rêvé par les Américains qui l'ont introduit, mais un pantin docile, une marionnette obéissante qui œuvre pour assurer la mise en place d'un Nouvel Ordre Mondial. Si ce dispositif se réalise, la population fera l'objet d'une surveillance absolue. 

- Source : les Brèves de LIESI – Avril/Mai 2011

mercredi 22 juin 2011

Nous vivons sous le régime de l'oligarchie financière

La séparation des pouvoirs est institutionnelle, mais reste en grande partie théorique. Dans la pratique, la classe dominante cumule toutes les formes de pouvoir. Ses membres, au coeur de l'Etat, des grandes entreprises, des banques, de l'armée, des arts et des lettres, entretiennent des relations assez proches pour que chacun, dans sa sphère d'influence, puisse décider dans le sens des intérêts de la classe.

La France des héritiers ne peut avancer sous l'étendard de l'héritage. La culture, le mérite, le droit sont appelés à la rescousse. Les châteaux privés, classés monuments historiques, sont un exemple de cette alchimie à l'oeuvre. Les procédures de classement utilisent à la fois le juridique et l'esthétique pour asseoir la légitimité des propriétaires. Les intéressés sont persuadés d'être dans le domaine de la défense du bien commun. Un château classé a, comme une bourgeoise élégante, de la classe. Le classement est la sélection de ce qui, social matérialisé dans les bâtiments ou incorporé dans les personnes, mérite de survivre dans la mémoire des hommes et dans les paysages des villes et des campagnes.

Les faveurs fiscales de la loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat de 2007 (TEPA), avec une baisse sans précédent de la fiscalité sur les successions et les donations, profitent aux plus aisés. Ces faveurs manifestent l'importance accordée aux dynasties familiales fortunées, qui inscrivent l'excellence sociale dans le temps long de la lignée et qui accaparent les privilèges sur plusieurs générations.

La notion de patrimoine, ensemble des biens transmissibles, est en phase avec les outils juridiques issus de la financiarisation. Ainsi la société holding, qui permet l'accroissement des richesses au sein de la famille, en même temps que le contrôle d'entreprises par celle-ci, organise la transmission générationnelle en lui assurant de solides avantages fiscaux. Les affaires des familles Bolloré, Arnault ou Pinault, pour ne citer que quelques amis du président, sont structurées de cette manière.

La famille Wildenstein a utilisé un outil juridique anglo-saxon, le trust, pour assurer la transmission d'un important patrimoine composé d'oeuvres d'art de grande valeur, avec des tableaux de Picasso, Bonnard, Van Gogh. Des trusts ont été créés dans des paradis fiscaux auxquels Daniel Wildenstein, mort en 2001, a confié une part importante de son patrimoine. Hervé Morin, alors ministre de la défense, a justifié l'existence de ces trusts par la volonté d'éviter la dispersion des collections. Les Wildenstein sont une dynastie de marchands d'art qui en est à la cinquième génération. Guy Wildenstein est un ami de Nicolas Sarkozy, l'un des fondateurs de l'UMP et l'un des généreux donateurs réunis dans le "premier cercle".

Label d'utilité publique

Le petit monde des grandes fortunes a toujours été celui des collectionneurs. Ce goût pour l'art et le rôle de mécène ont permis de rendre légitimes des fortunes colossales sans commune mesure avec le travail dont elles étaient censées être le fruit. La culture donne aux grandes richesses le label d'utilité publique chargé de rendre supportable l'accumulation de l'argent à un seul pôle de la société en transformant l'arbitraire de l'héritage en mérite. Le capital symbolique lié à ces investissements artistiques vient parachever la force de la dynastie familiale dans une immortalité symbolique qui se concrétise, dans un musée comme le Louvre, par des plaques de marbre où sont gravés les noms des donateurs ou avec l'ouverture à la visite de leurs châteaux classés.

Malgré la mondialisation, l'oligarchie continue à coopter des dynasties. Les familles de l'aristocratie de l'argent gèrent leurs dynasties dans une forme de collectivisme pratique qui met ensemble les ressources de chacun pour décupler une force commune qui permet de maintenir et de développer un libéralisme économique toujours plus déréglementé.

Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot

L’Amérique en cessation de paiement !

inv
Lundi 16 mai la dette publique américaine a crevé le plafond des 14 294 milliards de dollars. Cela signifie qu’à ce niveau les États-Unis ne sont plus, selon leurs propres règles en mesure d’emprunter. Autrement dit, les États-Unis sont au bord de la faillite. Le gouvernement américain s’est cependant accordé jusqu’au 2 août pour négocier avec le Congrès le relèvement du plafond de la dette. Plan qui ne saurait être accepté par les Républicains qu’à la condition expresse d’être assorti d’une réduction drastique de la dépense publique.

Cela devrait se traduire par une suspension de traitement de 800 000 civil servants, certains services non vitaux de l’Administration fermés, tels les parcs nationaux. La solde d’une partie des armées (2,3 millions de personnes concernées) pourrait aussi se voir différée, comme l’a laissé entendre le Secrétaire à la Défense, Robert Gates, à l’occasion d’un passage sur la base Camp Liberty à proximité de Bagdad !

Trois ans après la liquidation de Lehman Brothers, point de départ du krach mondial de septembre 2008, l’adage « too big to fail » risque donc de ne plus s’appliquer seulement aux établissement financiers véreux mais à l’État fédéral lui-même dont l’éventuel défaut de paiement entrainerait ipso facto une crise de confiance à échelle planétaire. Le système financier mondial ne repose-t-il pas sur le principe de solvabilité absolue de Big Sister Amerika ?

Ce n’est évidemment pas un hasard si l’agence de notation Moody’s vient, ce jeudi 3 mai, d’avertir le Congrès américain qu’elle envisageait l’abaissement de la note des É-U si un accord permettant le relèvement du plafond de la dette publique n’était pas rapidement trouvé. Depuis trois années consécutives le déficit budgétaire américain se situe en effet entre 9 et 11% du Pib, le Produit intérieur brut. Or pour toute réponse le président Barak Obama a donné à l’Administration fédérale l’objectif mollement volontariste d’une réduction de 4000 milliards de dollars du déficit budgétaire au cours des douze prochaines années… des intentions vagues relevant à l’évidence du cautère sur une jambe de bois et davantage de l’effet d’annonce dans le cadre d’une campagne de com. pré-électorale que d’une volonté manifeste.

Car que faire maintenant hormis sabrer les budgets de dépenses sociales et de santé ? À savoir, démonter ce qui avait été laborieusement acquis : la réforme de l’Assurance santé réputée comme la seule grande réussite du quadriennat de M. Obama (à l’exception bien sûr de la liquidation spectaculaire du monstre Ben Laden). Cela reviendrait alors à accepter peu ou prou le plan d’austérité républicain, lequel prévoit une baisse de 5800 milliards de dollars des dépenses publiques sur dix ans (six fois cependant les économies prévues par le projet Obama)… une rigueur budgétaire axée sur une révision déchirante des programmes Medicaid et Medicare, les deux volets de la réforme de l’assurance maladie si péniblement adoptée en 2010.

Pour Obama cela équivaudrait bien entendu à suicide politique. Un cas de figure qui aiderait à trancher la question de savoir si l’actuel président Démocrate est autre chose qu’un fantoche (une fabrication destinée à donner le change et conduire), utile entre autres, à conduire des actions extérieures déstabilisatrices de l’équilibre international au bénéfice premier d’une gamme étendue de groupes de pressions et d’intérêts privés (pétroliers, armements, Aipac, etc.) ? Et cela mieux encore que son prédécesseur Républicain, George Walker Bush ! Ou s’il est malgré tout un tant soi peu au service de la Nation américaine en dépit d’une marge de manœuvre filigranique ?

Aujourd’hui la Maison-Blanche se trouve donc prise dans l’étau d’une double contrainte : d’un côté réduire les dépenses publiques dans le cadre d’un plan de rigueur draconien afin d’obtenir l’accord du Congrès en faveur d’un relèvement du plafond de la Dette et s’aliéner l’électorat populaire ; de l’autre, ménager son électorat et prendre le risque de voir les É-U perdre leur label de solvabilité AAA, avec pour conséquence le risque d’une nouvelle crise systémique d’une ampleur inégalée. Un choix cornélien !

Car qu’adviendrait-il si les États-Unis se trouvaient en cessation de paiement à l’instar de la Grèce, de l’Irlande, ou du Portugal… ou du Royaume-Uni dont nul ne parle mais dont le délabrement économique est particulièrement avancé ? Personne n’ose (ou ne veut) croire qu’un tel cataclysme puisse survenir, et pourtant ! Certes, l’Ami américain n’est pas en peine de manipulations comptables, habile contrefacteur, il est aussi passé maître dans l’art d’émettre de la pure monnaie de « papier »… Il n’en demeure pas moins que le gouffre s’ouvre bel et bien devant lui : la crise du bâtiment est repartie de plus belle… celle qui a été à l’origine de la crise systémique de sept. 2008 ; les prix de l’immobilier sont en train de crever à nouveau les « planchers » atteints en 2009, plongeant des dizaines de millions d’Américains dans des situations sociales et financières dramatiques 1. Or même les plus optimistes ne voient pas d’arrêt de la baisse avant 2012.

L’Amérique est-elle entrée en méga récession ?

Malgré les milliers de milliards de Dollars injectés depuis 2008, en particulier dans les économies occidentales, aucun pays du Nord n’a encore vraiment récupéré son assiette économique et financière, au contraire. Rappelons que les quatre principales banques centrales mondiales, Fed, BCE, Banque du Japon et Banque d’Angleterre, ont injecté directement 5000 mds $ dans l’économie mondiale entre 2008 et 2010, cela sans compter les renflouements nippons destinés à pallier les effets des catastrophes en chaîne du 11 mars 2011). Des sommes extravagantes représentant près de 10% du PNB mondial avec le résultat que l’on sait : un endettement public gigantesque, un endettement privé qui n’a pas décru et des économies en stagflation et dont beaucoup en occident sont plus ou moins en récession ouverte.

Aussi lorsque Timothy Geithner, ministre américain du Trésor, martèle que les États-Unis ne dévalueront pas le Dollar pour regagner des points à l’exportation, l’on peut qu’être extrêmement dubitatif… car la dévaluation qui ne dit pas son nom s’opère de facto sous nos yeux : le poids de la dette est tel que la confiance à l’égard du Dollar fond à l’heure actuelle comme neige au soleil ; les États (tels la Russie, le Mexique ou la Thaïlande) se bousculent pour acheter de l’or et/ou diversifier leurs réserves de change hors Dollar.

Les Bons du Trésor américain n’ont en fait quasiment plus d’acheteurs depuis fin 2010 et c’est la Réserve fédérale elle-même (un consortium de banques privées rappelons-le) qui achète la presque totalité des obligations émises par l’Union américaine. Jugeons de l’ironie démentielle de la chose : la valeur du Dollar ne se maintenant qu’à coups d’achats autophagiques par ses propres émetteurs ! Ce pourquoi la Chine se débarrasse discrètement de ses titres américains et s’est engagée à marche forcée dans la diversification de ses avoirs libellés en Dollars soit 2000 mds. Une politique se traduisant par un soutien appuyé de l’€uro en convergence d’intérêts avec européistes, tenants de la Monnaie unique (pilier d’une construction européenne aussi artificielle qu’ultralibérale), pour « sauver » la Grèce et l’€uroland fût-ce en faisant crever l’Europe réelle avec des politiques d’austérité insupportables économiquement parlant. Pour Pékin l’€uro est ainsi devenu une sorte de « monnaie refuge ».

Ce pourquoi Obama ne sauvera certainement pas l’anti-système financier international né le 6 janvier 1976 avec les accords de la Jamaïque consacrant l’abandon de toute référence à l’or comme fondement de la valeur monétaire et l’assomption du Dieu Dollar avec pour corollaire la dérégulation absolue comme unique Loi du Marché. In fine, le $ monnaie se maintiendra évidemment comme moyen d’échange dans le commerce des hydrocarbures, reste que la fragilité croissante des pétromonarchies 2 au sein d’un monde arabe en pleine ébullition, ainsi que l’incertitude croissante relative aux capacités de production réelles de l’Arabie saoudite, premier pourvoyeur mondial de pétrole bon marché, sont assurément appelées sous peu à modifier en profondeur les rapports de forces économiques et financières internationaux. Au profit notamment de l’Afrique et des puissances émergentes à la croissance soutenue par leur dynamisme démographique.

Les États-Unis au bord de la guerre civile ?

La crise budgétaire dans laquelle les États-Unis sont en train de plonger est, volens nolens, synonyme d’effondrement de la demande intérieure, autrement dit du désamorçage de la pompe économique et, par contrecoup, l’arrêt des importations, qui aura d’incalculables conséquences sur l’économie et la finance mondiale dont des pans entiers risquent bien de s’écrouler : quand l’Amérique ralentit ses importations, la Chine débauche massivement.

Gardons à l’esprit que « les États-Unis ne sont plus crédibles quant à leur capacité de réduire leurs déficits » comme le disent si bien mezzo voce les experts du FMI (opinion d’ailleurs couramment partagée par les créanciers des É-U) consternés qu’ils sont par l’impasse dans laquelle s’enferrent le Parlement américain. Un Congrès incapable de parvenir à un compromis relatif aux quelque 1800 mds de $ séparant les plans respectifs des partis Démocrate et Républicain pour la réduction des déficits publics, a de quoi inquiéter les créanciers les plus pachydermiques.

Que sera-ce quand il s’agira - en raison de l’explosion littérale des déficits - d’imposer des coupes budgétaires de plusieurs centaines de milliards par an ? Alors demain la « guerre civile » ? C’est en tout cas l’opinion de Jerry Brown, tout nouveau gouverneur de Californie, un état poids lourd représentant jusqu’en 2009 la huitième puissance économique mondiale avec un Pib de 1 847 mds de $, soit 13% du Pib de celui des É-U. Mais en juin 2009, 2,1 millions de Californiens se retrouvent sans emploi, le chômage touchant désormais à 11,2 % - un taux assez supérieur à la moyenne nationale - de la population active de l’opulente Côte ouest, celle de la Silicon Valley, des orangeraies et des industries d’armement… Or en juin 2011 la Californie est toujours « virtuellement » en faillite et pour Mister Brown l’actuelle situation économique et sociale des États-Unis ressemble à s’y méprendre à celle qui prévalait à la veille de la Guerre de Sécession 3 ! M. Brown n’étant pas le premier venu, il importait de mentionner un avis aussi incongru comparé aux habituelles déclarations d’optimisme forcé de nos chers politiques !

Une accumulation inouïe d’incertitudes et un empilement de crises jamais vu.

Ce n’est pas faire du catastrophisme millénariste que d’évoquer de façon clinique les faits tels qu’ils se présentent. La question, lancinante, se pose de savoir si l’humanité ne se trouve pas à une terrible croisée des chemins ? Au moment présent des crises inouïes, sociales, économiques, financières, environnementales balayent la surface de la terre au même rythme que les ouragans ravagent le centre du continent nord-américain… Au Japon un raz-de-marée détermine un accident nucléaire majeur et les États occidentaux, surendettés sont au plus mal, et ce, malgré les mensonges médiatiques ; la chute de l’oligarque Strauss-Kahn vient à point nommé éclairer d’une lumière crue la montée en puissance d’un totalitarisme planétaire sous couvert de gouvernance mondiale… les G8 et le G20 à venir, toutes deux sous présidence française, mettent de plus en plus en évidence la collusion existant entre des gouvernements dits démocratiques et les forces réelles… à savoir les représentants de l’hyperclasse sorciers de l’économie virtuelle dont les errements et la cupidité font peser une menace bien réelle sur la vie des nations et des peuples.
De ce point de vue L’an de disgrâce 2011 risque de fort mal s’achever. La succession ininterrompue de chocs géopolitiques telle la révolte des masses du monde arabe, la sordide affaire de mœurs qui frappe le Fonds Monétaire International, le regain d’activité tellurique agitant l’écorce terrestre de l’archipel nippon à l’Islande, la montée en Europe d’une sourde contestation d’excessives politiques de rigueur, en Grèce et en Espagne pour les plus visibles, apparaissent comme autant de signes précurseurs annonçant des orages imminents… En un mot le monde doit faire face à une crise monumentale, à la fois sociale, sociétale, économique, financière et environnementale, mais les classes dirigeantes, médiacrates, intellocrates, oligarques, dans leur écrasante majorité semblent en ignorer les causes ou pire, refuser de les voir et d’en tenir compte. À bon entendeur salut !
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Notes

(1) Les prêts personnels étant gagés sur la valeur hypothécaire des biens immobiliers, si leur valeur marchande tombe par contrecoup les taux des créances augmentent jusqu’à dépasser les revenus, contraignant ainsi les propriétaires à vendre, mais sans pour autant se délivrer d’une dette écrasante.

(2) Les Emirats Arabes Unis ont fait appel à la société de mercenariat Xe Services LLC (ex Blackwater Worldwide) pour recruter des forces susceptibles de les protéger contre toute ingérence extérieure ou soulèvement intérieur. Fait symptomatique de confiance disparue à l’égard des É-U et de leur capacité à les protéger - N-Y Times 14.05.2011.

(3) CBS Los Angeles 10 avril 2011 « Jerry Brown : California, country facing “regime crisis“ similar to the Civil War » - « We are at a point of civil discord, and I would not minimize the risk to our country and to our state..l. We are facing what I would call a “regime crisis“. The legitimacy of our very democratic institutions are in question ».
Léon Camus
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mardi 21 juin 2011

Un trou noir dévore une étoile dans une galaxie lointaine 21


Vue d'artiste du phénomène SW 1644+57, lors duquel un trou noir a avalé une étoile, dans la constellation du Dragon, à 3,8 milliards d'années-lumière
IRIB- L'événement est le plus brillant jamais observé depuis la Terre. La pauvre étoile n'était pas vernie. En s'aventurant un peu trop prêt d'un trou noir massif, elle s'est retrouvée prise au piège. Petit à petit, le glouton de l'espace l'a siphonnée, pour l'événement le plus brillant jamais observé, depuis la Terre. Dans le magazine "Science", des chercheurs de l'Université de Warwick expliquent que le flash de rayons X et gamma projeté, jusqu'à notre Voie lactée, avait l'intensité de «plusieurs centaines de milliards» de Soleils. Un flash d'une telle intensité, parfaitement, orienté avec notre galaxie, est un événement rare, estiment les chercheurs, qui ont utilisé de multiples instruments, pour l'observer, depuis la Terre et l'espace. Selon eux, la fréquence du phénomène est de l'ordre d'un toutes les 100 millions d'années.

Secret à la FED: Il est temps de lever le voile



La sortie récente de documents montrant que la Réserve Fédérale avait prêté des dizaines, voire des centaines de milliards de dollars à des banques étrangères en 2008 et en 2009, a soulevé de nouvelles interrogations sur la présidence de Ben Bernanke à la FED. 

par Mark Weisbrot 
CounterPunch, publié le 20 juin 2011 
article original : "Secrecy at the Fed" 

Ces prêts étaient peut-être ou peut-être pas la bonne chose à faire à ce moment-là, étant donné la crise financière. Mais cela s’est fait en secret et la seule raison pour laquelle nous disposons maintenant de cette information est parce que Bloomberg News et Fox Business News [les deux principales chaînes d’information financière aux Etats-Unis] ont remporté une bataille judiciaire de deux ans, en utilisant le Freedom Information Act pour obtenir la communication de ces documents. 

L’excuse officielle à propos de ce secret est que, au moment où ces prêts ont été accordés, les organismes de crédit pouvaient subir des « ruées bancaires » si leurs prêts avaient été rendus publics. Cela se discute, mais il n’y a aucune excuse pour avoir gardé cette information secrète pendant des années après que la crise fut passée. 

Ce secret a été maintenu pour éviter d’avoir à rendre des comptes politiques, pas pour des raisons de stabilité financière. Ce genre de pratique est celui que l’on attend des gouvernements autoritaires, pas du gouvernement d’une république démocratique. 

La responsabilité est vraiment le problème essentiel à la FED – s’il y avait quelque responsabilité significative, Ben Bernanke ne serait jamais devenu son président en 2006 et il n’aurait sûrement pas gardé son job après l’effondrement économique. 

Bernanke était un des gouverneurs de la Réserve Fédérale, en 2002, lorsque la bulle immobilière avait déjà été identifiée par mon collègue Dean Baker. Bernanke n’avait pas conscience de cette bulle, alors qu’elle continuait à s’étendre, pour atteindre 8.000 milliards de dollars en 2006, avant son éclatement qui a provoqué la pire récession depuis la Grande Dépression [de 1929]. 

Bernanke aurait dû être au courant de l’analyse de Baker, qui observait l’évolution des prix de l’immobilier depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et, en particulier, son envolée record de 70% - après ajustement sur l’inflation – entre 1996 et 2006. Avant l’éclatement de cette bulle, Baker était devenu, pour le New York Times, la source la plus citée concernant le marché immobilier. L’économiste Robert Schiller a pris la suite avec une analyse des données des prix de l’immobilier sur cent ans et arriva à la même conclusion – qu’il s’agissait d’une bulle qui finirait inévitablement par éclater. Il était également fréquemment cité dans les principaux médias. 

Baker démontrait clairement que cette envolée des prix [immobiliers] ne pouvait s’expliquer que par une bulle des actifs – et que les autres explications attribuant cette bulle à la démographie, aux restrictions de construction ou à d’autres changements dans la demande ou l’offre n’étaient pas cohérentes avec ces données. Ce n’était pas une science d’une grande complexité hermétique pour un économiste du niveau de Bernanke. Celui-ci est très versé dans l’histoire économique, y compris celle de la Grande Dépression. 

Pourtant, aussi tard qu’en juillet 2005, Bernanke a été directement interrogé sur la question de savoir s’il y avait une bulle immobilière et, il a répondu : « Je ne sais pas si les prix sont exactement ce qu’ils devraient être, mais je pense qu’il est juste de dire que beaucoup de ce qui se passe est soutenu par la force de l’économie. » 

En mai 2007, juste sept mois avant que la Grande Récession ne commence, Bernanke déclarait : « … nous ne nous attendons pas à de grandes retombées du marché des subprime sur le reste de l’économie ou sur le système financier. La vaste majorité des crédits hypothécaires, y compris même les crédits hypothécaires subprime, continuent d’enregistrer de bonnes performances. » 

Par conséquent, Bernanke a raté la plus grande bulle d’actifs dans l’histoire des Etats-Unis et il a ensuite échoué à anticiper la destruction inévitable que son éclatement provoquerait sur l’ensemble de l’économie. Ceci est analogue à l’affirmation des régulateurs nucléaires japonais, selon lesquels la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi était sûre et protégée de tout tsunami. 

Le problème concernant la récompense de l’incompétence et de l’échec dans les hautes fonctions est que même un système financier bien régulé – que nous sommes toujours très loin d’atteindre – ne peut servir l’intérêt du public si les régulateurs en chef ne font pas leur boulot. Le secret, l’absence de responsabilité et l’incompétence sont les armes de destruction massive de l’économie […]. 

Mark Weisbrot est un économisteis et le directeur du Center for Economic and Policy Research 


Traduit par JFG-QuestionsCritiques 

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Pour en savoir plus sur les secrets de la FED, vous pouvez lire "Les Secrets de la Réserve Fédérale", par Eustace Mullins et traduit en français (2010), disponible sur amazon Extraits disponibles : * RÉSERVE FÉDÉRALE : COMMENT L'OLIGARCHIE BANCAIRE DOMINE LE MONDE — Eustace Mullins & Jean-François Goulon * LES SECRETS DE LA RÉSERVE FÉDÉRALE — Eustace Mullins