jeudi 5 janvier 2012

Prophéductiques (2)



Je rêve le songe, le songe poursuit le rêve, et je me vois accompagner de mes disciples. A leurs yeux je suis l’envoyé et ils me voient comme l’Être Saint.
- Le rire infini de la Bête avait cessé –

Nous passions devant une mosquée, je demande que l’on s’arrête et nous sortons de la voiture, je leur dis : - Dieu est partout et en tout lieu, dans ce temple aussi on l’implore, on le prie.

Le gardien du lieu, un vieillard au visage frippé, à mes propos rétorque :
- Ce n’est pas un temple mais un cimetière !

Et je sus que le sang coulera en terre d’Islam, la bête aux multiples têtes guerroiera, sèmera la destruction, car cela concourt à son plan pour la domination de ce monde et enchaîner l’homme dans ses rets, afin de le marquer de son signe.
Je quittais ce temple, et sur le mat dressé un drapeau au croissant de lune faseyait sous le venté d’une brise légère, comme si l’esprit de Dieu s’immisçait dans ce monde.

Je rassemblais mes disciples et je leur dis apprenez les langues du monde et annoncez ma venue.

Le rêve cesse, le songe s’estompe, je ne suis plus habité par la divinité, je redeviens homme.

Quelques jours plus tard, une tempête se déchaîne sur l’Europe et devant ma maison j’entends les arbres hurler, la terre crier. Le bruit est insupportable, les rafales de vent couchent les arbres, mais avant de succomber, pleurent,s’atermoient, supplient.

De ma fenêtre et du balcon j’assistais à cette tragédie et je me dis : « la Bête annonce sa venue en ce monde ».

Evariste Zephyrin
Rêve - déc. 1999-2000

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