Des scientifiques, gynécologues et pédiatres regroupés au sein du Réseau environnement santé, demandent à Xavier Bertrand d'alerter les femmes enceintes sur les risques d'accouchement prématuré si elles consomment de l'aspartame, un édulcorant que l'on trouve notamment dans les boissons light.
Dans leur missive, les scientifiques s'appuient sur une étude danoise, publiée il y a un an, selon laquelle une femme enceinte qui boit un soda light par jour voit son risque d'accoucher prématurément augmenter de 27%. Quatre canettes par jour élèveraient le risque de 78%.
Les enfants nés prématurés seraient ainsi sujets à «des retards de développement deux fois plus importants à l'âge de deux ans», à «un risque d'autisme multiplié par cinq», et notamment à «une morbidité respiratoire augmentée», dénonce le Réseau environnement santé.
Les signataires de la lettre jugent que «les données scientifiques sont suffisantes pour agir, c'est-à-dire, pour diffuser des conseils de prudence auprès des femmes enceintes». En février, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait jugé inutile de réviser ses recommandationsmalgré deux études alarmistes. Selon elle, une consommation inférieure à 40mg/kg n'est pas dangereuse pour la santé.
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