samedi 3 janvier 2015
BIG BANG, BIG BLAGUE..!
Concevoir une "singularité temporelle" qui posséderait un "après", celui auquel manifestement nous participons actuellement, sans que symétriquement elle possède un "avant", est aussi totalement incohérent que de concevoir une "singularité spatiale" qui posséderait un "derrière", sans posséder un "devant"...
Nous sommes d'accord que tout ce qui possède un derrière, possède nécessairement un devant, ces deux notions ne valant précisément que l'une par rapport à l'autre, et il faut comprendre que exactement de la même façon, tout ce qui possède un après, possède nécessairement un avant puisque là encore, ces deux notions ne valent que l'une par rapport à l'autre.
La notion d'un après sans un avant, n'a aucun sens...
Il y aurait donc selon certains, un après le "big bang", mais curieusement pas un avant de cette singularité temporelle, de sorte que celle-ci constituerait un "début absolu" de notre univers, ce qui n'a aucun sens selon la signification fondamentale du mot "dé-but" lui-même, qui marque ce qui s'engage à partir d'une singularité temporelle (dé), et succède en achevant celle-ci (but), à une situation antérieure...
Cette théorie très à la mode du "big bang" constitue une défaite intellectuelle spectaculaire en ce sens qu'elle constitue une illustration parfaite du "sectarisme fondamental" de la pensée occidentale qui place les penseurs qui en relèvent dans une grande difficulté à concevoir le "Tout" dont tout à la fois, toutes les parties, c'est-à-dire "tout", en procèdent nécessairement, tout autant qu'elles y participent fatalement...
Il vient de cela que le Tout est immanquable et lui prétendre un début n'a aucun sens...
Ceci, dans la mesure où il ne peut pas y avoir de "stricte antériorité" ni du Tout sur les parties qui le constituent et pour cette simple raison, ni symétriquement de ces parties, c'est-à-dire de tout, sur le Tout dont elles se réalisent et là aussi, pour cette simple raison...
Le Tout et ses parties, c'est-à-dire tout, sont ainsi liés selon une relation "circulaire" qui fait que les secondes procèdent du premier qui se constitue d'elles, faisant qu'il ne peut y avoir de stricte antériorité, ni du Tout, ni de tout, relation qui comme telle ne peut avoir ni de début ni de fin, pas davantage que n'en possède un cercle, et c'est la raison pour laquelle il n'existe pas de résolution linéaire du temps, mais une résolution périodique de celui-ci...
Le Tout est immanquable tout simplement parce que le "manque" est une situation qui ne peut être constatée qu'entre les parties de ce Tout, de sorte qu'il ne peut y avoir de manque sans "présence" et qu'en aucune façon tout ne saurait manquer...
Prétendre un début de l'univers c'est prétendre que tout aurait curieusement pu manquer...
D'autre part, ce que nous concevons comme étant la "particularité", c'est la qualité d'un fait qui est corrélative à l'ensemble des "parties" qui le constituent, et qui établissent ainsi la capacité de ce fait, dès lors nécessairement "constitué", à se constituer à son tour comme étant la partie d'un ensemble supérieur...
Selon cette théorie, les parties qui au départ, n'auraient justement constitué les parties de rien, et dont on ne voit donc pas selon quel processus elles auraient été "particularisées, auraient curieusement précédé le Tout qu'elles auraient ensuite constitué graduellement, alors que seul un processus de partage du Tout permet sa réalisation en ses parties, et la particularisation de celles-ci, et donc leur établissement précisément en tant que "parties" de lui. Ceci, étant bien entendu qu'il ne peut y avoir de parties, que d'une chose quelconque à partir de laquelle elles se réalisent...
C'est tout aussi incohérent que de prétendre que les parties d'un gâteau dont les particularités découlent des contours qui sont les leurs par le fait du partage de ce gâteau, à partir duquel elles se trouvent réalisées précisément en tant que parties, auraient précédé le fait de ce gâteau...
Un début de l'univers aurait vu l'émergence d'un premier élément qui, non constitué de parties, et non réalisé à partir d'un tout, n'aurait eu aucune particularité, et prétendre cet élément "particule", n'a justement aucun sens...
Il s'agit en ce Tout "immanquable" et par le fait "éternel", de "l'Amon" des anciens Egyptiens que les égyptologues des écoles occidentales, selon un a priori conceptuel qui est fatalement le leur et qui les conduit à envisager le fait d'un absolu sans contraire, désignent comme étant un "dieu", alors même qu'il s'agit justement de tout le contraire. Ceci, en le désignant comme étant le "dieu Amon", ce qui est tout aussi incohérent que de parler du "dedans dehors", du "chaud froid" ou du "faible fort"...
Notons à ce sujet que certains qui sans vouloir se l'avouer, souffrent d'un cruel déficit de notoriété, ont proclamé sans rire que la pensée de l'Egypte ancienne avait illuminé tout le continent africain. Ceux-là, en se disant "Kamites", se prétendent alors les héritiers, voire même les descendants, de ces illustres anciens. Or, ces mêmes gens se répandent ici même et à longueur de pages, dans un racisme anti-européen le plus abominable qui puisse être, et dans des appels obsédés à la vindicte, montrant par cela même qu'ils n'ont strictement rien compris des implications universalistes du Tout qu'ils insultent en s'en prétendant les porte-paroles, ce qui ne leur portera pas chance...
Ils sont prévenus...
Paris, le 2 janvier 2015
Richard Pulvar
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