Cela se passe à une vingtaine de kilomètres au sud de Reims, sur la commune de Vierzy, dans le “ Parc naturel de la montagne de Reims ”, et si vous passez dans les environs, ne manquez surtout pas cette occasion d’y aller faire un tour, vous serez très impressionnés.
Dans cette forêt, les “hêtres” et quelques chênes, semblent en effet être pris de folie. Loin de pousser normalement vers le haut sur des troncs verticaux, voici qu’ils se tortillent dès leur sortie de terre, comme s’ils avaient perdu le sens du “haut”, comme on pourrait perdre le nord, ne semblant véritablement pas savoir vers où pousser. Touchant des centaines d’arbres, ce phénomène strictement circonscrit à cette région, est absolument spectaculaire...
Dans l’ancien français, le hêtre se disait “fau”, d’après le latin “fagus”, d’où le nom donné à ces hêtres autrement dit “tortillards”, de “faux de Vierzy”, et pour autant que ce phénomène porte le nom savant “d’anatomose” quant à ses symptômes, il demeure à ce jour sans explication.
Bien sûr, bien des légendes n’ont pas manqué de se proposer comme explication et particulièrement, celle d’une malédiction qui aurait frappé les pauvres habitants de Vierzy. Plus récemment certains ont évoqué une nature particulière du sol, d’autres un phénomène de radiation nucléaire, mais rien de tout cela ne fut probant, car il faut remarquer que par ailleurs, ces arbres sont tout à fait sains, mais ils poussent tordus, tout simplement.
Comme souvent dans ce genre d’énigmes scientifiques, et pour ceux dont les préjugés ne constituent pas pour eux une barrière dans leur quête de la compréhension des choses, ce n’est qu’à travers des enseignements traditionnels, qu’il est possible de les résoudre, et c’est celle voie que nous allons emprunter ici...
Pour comprendre ce dont il s’agit considérons tout d’abord que ce qui sous-tend la pousse verticale d’un arbre, autrement dit sa pousse “linéaire”, ne peut pas être la même chose que ce qui sous-tend sa pousse “sphérique”, et qu’il faut bien qu’il y ait deux “exercices” qui doivent alors être distincts, pour le sous-tendre selon ces deux modes différents de croissance, pour que celui-ci puisse précisément “tendre” à pousser.
Deux “tropismes”, ou si l’on préfère, deux “attractions”, qui exercent fatalement en concurrence l’une de l’autre, puisqu’elles mettent en œuvre quant à la pousse de cet arbre, la même disponibilité énergétique, et dont la contradiction de leurs exercices fait qu’ils s’opèrent par alternance selon une résolution périodique, sont donc nécessaires à sa réalisation.
Il est facile de comprendre que si les arbres n’étaient soumis qu’à l’attraction qui préside à leur pousse linéaire, ils pousseraient tous comme des poteaux télégraphiques, et que s’ils n’étaient soumis qu’à l’attraction qui préside à leur pousse sphérique, ils ne formeraient que de grosses boules sur le sol, et c’est précisément ce que tendent à faire ceux que l’on désigne ici comme étant les “faux de Vierzy”.
Nous apercevons déjà que c’est visiblement un déséquilibre entre les deux attractions nécessaires à la pousse d’un arbre, qui conduit à ce phénomène de “hêtres tortillards”, et que selon un phénomène qui serait alors “tellurique”, puisque nous parlons d’attractions et que celles-ci sont forcément en rapport avec la “gravitation”, tout à fait particulier et propre à cet endroit, un des deux tropismes semble s’exercer avec beaucoup plus d’intensité que l’autre...
La première de ces attractions, celle qui conduit à la croissance linéaire des plantes, est d’une façon souvent insoupçonnée, l’attraction de la Lune. Il s’agit là d’un phénomène que les jardiniers connaissent parfaitement, et ceux-ci s’appliquent à planter tout ce dont nous devons consommer les fruits ou les parties externes, à la “lune montante”, et tout ce dont nous devons consommer les “raves”, autrement dit les racines, à la “lune descendante”.
Suivant les spécialistes qui réduisent la notion de “tellurisme” aux seuls phénomènes gravitationnels qui se produisent depuis l’intérieur de notre Terre, et particulièrement à ces phénomènes convectifs auxquels ils attribuent les mouvements tectoniques, qui seraient les uniques responsables selon eux des éruptions volcaniques et les tremblements de terre, les naturalistes qui par culture scientifique, n’envisagent pas une seule seconde une quelconque influence des astres sur les affaires terrestres, désignent improprement cette attraction comme étant un “géotropisme négatif ”.
Cependant, il doit être bien clair pour nous ici qu’en aucune façon un “tropisme”, autrement dit une “attraction”, ne saurait être négatif, car il s’agirait alors d’une “répulsion”, laquelle manquerait dès lors d’être “directionnelle”, ce qui ne correspondrait justement pas au caractère premier d’un tropisme qui est de faire tendre selon une “di-rection”, autrement dit selon la “droite” déterminée “entre deux” pôles, l’objet exerçant et l’objet exercé...
Si donc une attraction s’exerce depuis notre Terre en contradiction de notre attraction terrestre, qui est le véritable “géotropisme”, ou encore le “tropisme terrestre”, elle ne peut être le fait que d’un objet situé au-delà de cette Terre. Et pour nous autres qui sommes ici dans les enseignements traditionnels, rien ne nous dérangera de désigner cette attraction de la Lune, comme ce qu’elle est, c’est à dire participant avec l’attraction concurrente du Soleil, à ce qui constitue globalement le “tropisme céleste”, qui n’est rien d’autre que le “Ka“ des anciens Egyptiens, et au sujet duquel je vous renvoie à un article publié ici même selon ce titre.
Les anciens dont l’investigation se faisait par “analogie” et non par “analyse”, n’eurent aucun besoin de créer des mots savants pour leur comptes rendus scientifiques, puisque issues de l’analogie, les descriptions de leur découvertes scientifique se faisaient par “métaphores”. C’est ainsi qu’ils identifiaient l’attraction de la Lune, à une “séduction” opérée par celle-ci, qu’ils désignaient alors comme étant la “beauté de la Lune”, ce qui, il faut le reconnaitre est tout de même plus romantique et agréable que de parler de “tropisme”. On en surprendra beaucoup en disant ici que cette beauté de la Lune n’est en fait rien d’autre que ce qui se trouve décrit dans un tout autre registre de la Tradition, comme étant la “ belle Hélène ”.
En effet, dans sa fonction de “lune montante”, elle était décrite comme étant “Hélène”, et dans sa fonction de “lune descendante”, comme étant “Séléné”, “Séléna”, ou “Solina”.
Bien sûr, il existe un rapport direct entre cette “Hélène” et celle de “l’Illiade” dont là encore, bien peu soupçonnent qu’il s’agit d’un compte rendu scientifique qui fut rédigé par métaphores, mais réduit au niveau d’une “légende”. Ceci, selon ce phénomène d’altération, soit de la valeur phonétique des mots à valeur sémantique constante, soit de la valeur sémantique des mots à valeur phonétique constante, que les linguistes désignent comme étant les “rotations du langage”, mais auxquelles ils accordent à tort des raisons physiologiques. Ceci, alors qu’il s’agit tout simplement de la marque inévitable du temps sur tout ce dont nous faisons “usage”, y compris les mots du langage qui mine de rien eux ainsi, “s’usent”, étant entendu qu’en aucune circonstance, nous ne saurions faire usage de quoi que ce soit, serait-ce même des mots, qui serait “inusable”. Mais le développer ici nous éloignerait bien trop de notre sujet immédiat...
Quant à l’attraction selon laquelle se développe la croissance sphérique des arbres, il s’agit du “tropisme solaire”, que les naturalistes quant à eux nomment “phototropisme”, à cause de la lumière du soleil vers laquelle tendent manifestement les plantes. Il y eut à ce sujet chez eux, une longue polémique quant à savoir lequel, de ce prétendu géotropisme négatif ou du phototropisme, se trouvait à l’origine de la croissance des plantes.
En réalité, il existe bien un phototropisme, c’est à dire une disposition des plantes à rechercher la lumière pour des raisons énergétiques évidentes, mais celui-ci ne concours pas à orienter la croissance de ces plantes car si tel était le cas, si celles situées sous l’équateur auraient eu des chances de pousser verticalement, celles des régions septentrionales auraient été totalement penchées sur l’horizon...
Une de leurs expériences semble avoir établi que c’était selon leur géotropisme négatif que les plantes croissaient, mais disons encore, en étant conscient qu’il s’agit là en fait du tropisme de la Lune, que s’il n’y avait que celui-là, rien n’expliquerait le volume des plantes.
C’est donc à l’attraction du Soleil que les arbres doivent leur sphéricité, ou leur conicité comme dans le cas des résineux, ou l’alternance de ces deux tendances, en hauteur, puis en largeur, est manifeste.
Or, comme pour la Lune selon qu’elle soit montante ou descendante, ce tropisme, qu’il conviendrait plus exactement de nommer “isotropisme”, parce qu’il exerce dans toutes les directions, possède deux cas de réalisation selon son objet, “centrifuge” concernant les arbres, mais “centripète” concernant les humains qui, par la mélanine qu’ils possèdent en plus ou moins grande quantité dans la peau et dans le cerveau, et qui a pour fonction de “traiter” le rayonnement solaire incident en lui évitant ainsi de commettre des dégâts dans les tissus, “communiquent” sans le savoir, c’est à dire tendent à faire “comme un”, grâce au Soleil.
Comprenons en effet qu’inévitablement et selon une modalité électromagnétique, nous “communiquons” par le soleil. Car, la mélanine étant le pigment qui est tout à la fois le plus absorbant et le plus émissif, sans absolument rien soupçonner, nous réémettons vers ce Soleil, dont l’attraction directionnelle qu’il exerce sur nous est telle, qu’elle attire notre expression. Et ceci, aussi certainement que nous percevons des significations de lui. Cette réciprocité insoupçonnée d’un échange entre le soleil et nous, fait qu’il s’établir pour nous et “par lui”, une communication avec nos semblables, et c’est par les informations qui circulent ainsi, en passant par notre encéphale, que nous nous trouvons inconsciemment déterminés à nous constituer en collectivité, à nous socialiser, et à tendre à ne plus faire “qu’un”.
C’est ainsi que le comprenaient les anciens Egyptiens, qui comprenait bien que le Soleil qu’il nommaient “Ré”, était l’intercesseur fédérateur entre les humains, celui grâce auquel et en lequel ceux-ci se regroupaient en une nation unifiée, et dont leur chef, leur “roi” qu’ils désignaient également comme étant “Ré”, en était la représentation terrestre.
Dans cette compréhension des choses, le Soleil Ré, est l’élément du cosmos qui préside au “fait de royauté”, ce qui vaut au roi d’être dit “soleil” de son peuple. C’est ce que redécouvrira plus tard, le roi de France Louis XIV le grand qui, mine de rien, s’y entendait en matière d’ésotérisme, et dans cette compréhension des choses, si le “pareil” est la corrélation singulière d’une autre “singularité”, le “soleil” est quant à lui la corrélation singulière d’une “pluralité”.
Les grands prêtres du “Lup”, dont il reste des héritiers jusque de nos jours en Afrique de l’ouest, particulièrement chez le peuple Sérère, et qui aujourd’hui exercent principalement leur savoir en tant que guérisseurs, avaient dans les temps lointains comme haute mission, de déterminer les endroits les plus “seyants”, autrement dit là où “ça tombe bien”, et même là ou “ça tombe pour le mieux”, pour l’installation de la colonie. Ceci, selon le raisonnement que c’est symétriquement là où ça tombe le mieux, que les choses pourrons le mieux être édifiées, en l’occurrence la civilisation de la colonie, qui en sera d’autant plus brillante, qu’ils auront déterminé un endroit où s’exerce un “tellurisme” favorable pour cela. Ceci, en ne perdant pas de vue qu’il faut qu’il s’exerce des attractions sur nous pour que nous soyons déterminés, et en comprenant que loin d’être le fait d’hommes différents des autres, comme beaucoup se plaisent encore à le croire, les grandes civilisations se sont développées en des lieux consacrés ou s’exerçaient de telles attractions déterminantes.
Ils procédaient alors par un lancé de sagaies, dont ils observaient avec précaution la chute, jusqu’à ce qu’après des expérimentations en différents endroits, ils concluaient que l’un d’eux était le bon, parce qu’il s’y exerçait un tellurisme tout à fait particulier auquel ils donnaient le nom de “Lupa”, signifiant symétriquement la force qui permettra d’élever la cité. C’est à une Lupa ainsi nommée, selon un nom correspondant au mot latin signifiant “louve”, lequel désigne à la fois l’animal par lequel cette force fut alors représentée, et l’engin de “levage” dont on se servait en ces temps pour “élever”, que nous devons l’excellence de la fondation de Rome, ainsi que le rapporte la légende de sa fondation par Romulus et Remus.
Ces grands prêtres du Lup, qui exerçaient en ces régions bien avant qu’elle ne furent envahies par des hommes venus du Nord, autrement dit bien avant qu’elle ne se soit appelée précisément à cause de cela même, “Europe”, ont eu tôt fait de comprendre que le phénomène de la colline de Reims, qui s’est visiblement déplacé depuis d’une vingtaine de kilomètres, et qui devait s’exercer à l’époque au lieu même de la ville de Reims, était du à un tellurisme traduisant un exercice tout à fait exceptionnel en cet endroit, du “tropisme solaire”, de Ré.
Pour eux c’était clair, cet endroit devait être consacré à Ré, et par cela même, au fait de royauté. Il faut bien imaginer qu’ils n’étaient pas en ces époques, réduits au niveau de la modestie de leurs descendants d’aujourd’hui en Afrique de l’ouest, et que leur rapport avec l’Egypte ancienne, à laquelle ils ont peut-être même appartenus, étaient étroits.
Ils décidèrent donc d’édifier en cet endroit un temple à la gloire de Ré, qu’ils nommèrent logiquement “Ré-men-is”, dans lequel “men” désigne la construction, comme dans “Men-nefer”, la “belle construction”, qui a donné en grec “Memphis”. Quant à “is”, dont le glyphe est un faisceau de roseaux liés, symbolisant ainsi une multitude d’individus rassemblée par “religion”, il désigne la chose sacrée. “Remenis” était ainsi le “temple de Ré”, et par cela même, le “temple de la royauté”.
Bien plus tard, une fois que cette région fut devenue Europe par l’invasion, celle de la Gaule par les Romains va conduire ces derniers à donner aux populations locales le nom des lieux où elles se trouvaient. “Remenis” n’étant pas un mot latin, mais correspondant avec sa terminaison en “is”, à un datif pluriel latin dont le nominatif pluriel serait alors “remeni”, tel sera donc le nom donné aux gens de cette région, lequel deviendra par la suite “Remi”, et dont la version française sera les “Remes”, peuple gaulois prétendu avoir fondé la ville de Reims.
C’est précisément un Remi, évêque de Reims, qui va baptiser en l’église que comme à chaque fois, la chrétienté va substituer en le même lieu, au temple “païen” qui l’aura précédé, le roi Clovis comme étant roi des Francs, et par conséquence historique, le premier roi de France. Et, c’est en ce même lieu, qui verra par la suite s’édifier une des plus audacieuses cathédrale, que seront consacrés, et sans qu’ils n’en soupçonnent rien, au nom de Ré auquel cet endroit fut consacré, tous les rois de France...
D’une façon habituelle, on se contente de penser que ce sont les Rèmes, fondateurs de la ville, qui lui ont donné son nom et que l’évêque Rémi s’appelait ainsi par pure coïncidence. Quant à savoir pourquoi cet endroit fut le lieu ou furent consacré avec constance, tous les rois de France, alors même que la métropole parisienne était depuis longtemps beaucoup plus représentative du pouvoir, et surtout le rapport de tout cela avec les arbres tordus de la colline de Reims, et l’explication de ce curieux phénomène, on s’essaie dans quelques explications...
Paris, le 25 septembre 2013
Richard Pulvar
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