IRIB- Une analyse du génome du porc, publiée, révèle de nouvelles analogies avec l'homme. Une découverte, qui confirme l'intérêt de cet animal, comme modèle, pour la recherche biomédicale.
Mercredi, la revue Nature a publié l'étude la plus complète jamais réalisée sur le génome du porc. "Cette publication est le résultat d'une collaboration internationale de plus de 10 ans", a souligné David Milan, chef du département de génétique animale à l'Institut scientifique de recherche agronomique (Inra). Les recherches qui ont été menée par le Consortium international pour le séquençage du génome du porc domestique (Sus scrofa domesticus) ont permis de montrer que les cochons et les sangliers partagent beaucoup de points communs avec les humains.
D'un point de vue sociétal, ils savent s'adapter, colonisent des territoires et nuisent souvent à leur propre habitat, tout comme l'homme. De plus, le porc présente un certain nombre de similitudes anatomiques et physiologiques, ce qui a permis de l'utiliser pour soigner les humains. C'est notamment le cas en chirurgie cardiaque (valves aortiques) ou pour la production d'héparine (anticoagulant)... Cette proximité en ferait aussi un bon candidat pour les greffes d'organes. Néanmoins, tout cela, on le savait déjà. Aujourd'hui, s'y ajoutent ainsi de toutes nouvelles connaissances.
En effet, grâce à leur étude, les chercheurs ont identifié chez l'animal un certain nombre de mutations impliquées dans des maladies humaines, comme l'obésité, le diabète ou encore les maladies de Parkinson et d'Alzheimer. Ainsi, le porc pourrait aussi s'avérer être "un modèle utile" pour étudier ces maladies humaines et leur traitement, a expliqué un des chercheurs, Alan Archibald (de l'Université d'Edimbourg). L'étude génétique du porc pourrait également permettre, dans le domaine de l'élevage, de favoriser la sélection d'animaux produisant une viande de meilleure qualité, à meilleur coût, et avec un impact moindre sur l'environnement.
Un meilleur odorat et un goût moins... délicat
D'un point de vue strictement scientifique, les généticiens ont découvert que le porc présente un plus grand nombre de gènes olfactifs (1.301) que l'homme ou d'autres mammifères, ce qui lui confère un excellent odorat, d'ailleurs utilisé par l'homme pour chercher des truffes. En revanche, le cochon est capable de manger des aliments très salés ou considérés comme répugnants par l'homme. En effet l'analyse génomique montre que ces animaux ont moins de gènes codant pour les récepteurs du goût amer que les humains et que les gènes impliqués dans la perception de certains goûts sucrés sont différents chez le porc et chez l'homme.
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