lundi 30 juillet 2012

Kepler-30, un système "solaire" étranger qui ressemble au nôtre


Des astronomes ont découvert un système solaire étranger dont les planètes sont organisées de la même façon que dans notre propre système.

Cette découverte laisse à penser que la plupart des systèmes planétaires commencent par ressembler au nôtre, indiquent les scientifiques.

En étudiant le système solaire Kepler-30, situé à 10.000 années-lumière de la Terre, les astronomes ont découvert que plusieurs planètes orbitaient autour de leur étoile sur un seul et même plan. C'est ce qui se passe dans notre propre système solaire mais cela n'avait pas encore été découvert ailleurs. Ces résultats tendent ainsi à conforter la théorie sur la formation des planètes selon laquelle celles-ci se créeraient à partir d'un disque de poussière et de gaz tourbillonnant autour d'étoiles nouvellement nées.

En adéquation avec cette théorie, le tourbillon a ainsi pu être retrouvé et les planètes observées alignées. "Ce résultat est fondamental puisqu'il valide la théorie standard de formation des planètes", souligne Dan Fabrycky, co-auteur de l'étude et professeur à l'université de Santa Cruz cité par le Huffington Post. Etudier les interactions entre ces planètes pourrait de cette manière prochainement permettre de montrer comment elles s'organisent entre elles, ajoutent les chercheurs. Kepler-30 est un système composé de trois exoplanètes orbitant autour d'une étoile s'apparentant au Soleil.

Ces trois mondes, que sont Kepler-30b, Kepler-30c et Kepler-30d, sont plus grands que la Terre, deux d'entre eux étant même plus massif que Jupiter. Détecté en janvier par le télescope spatial Kepler de la NASA, Kepler-30 présente des taches qui correspondent à des zones plus froides, à sa surface. Or, il s'agit d'une similitude supplémentaire avec notre Soleil, ce qui fait de Kepler-30 notre voisin cosmique à plusieurs titres. Le fait que dans les deux systèmes les planètes effectuent leurs révolutions sur une même orbite et ce de façon répétitive, est particulièrement intéressant. D'autant que les systèmes comportant des exoplanètes ne sont pas tous aussi bien ordonnés.

Des observations à confirmer

Par exemple, plusieurs exoplanètes géantes gazeuses (Jupiter chauds ou pégaside) évoluent très près de leur étoile et ont une orbite décalée voire rétrograde. Malgré cela, "nous avons d'excellentes données statistiques sur l'obliquité des étoiles qui abritent des Jupiters chauds et ces systèmes s'accordent avec les théories de formation des étoiles en raison des interactions dynamiques qui s'effectuent entre ces corps célestes massifs", a expliqué M. Fabrycky.

Aussi, le chercheur indique également : "Notre travail est significatif mais nous aurons besoin d'étudier plusieurs autres systèmes pour montrer si, en effet, pour tous les systèmes proches du nôtre, le tourbillon de l'étoile s'aligne avec celui des planètes". Dans un e-mail adressé à Space.com, celui-ci a encore ajouté : "Jusqu'ici, nous avons identifié entre 5 et 10 nouveaux systèmes où nous pensons pouvoir appliquer cette méthode, mais le nombre est susceptible d'augmenter en même temps que de nouvelles données sont obtenues. Mais nous sommes confiants que nous serons capables de tester nos prédictions au cours des prochaines années".

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