dimanche 1 avril 2012

Découverte des plus vieilles planètes de l’Univers


Deux planètes en orbite autour d’une étoile située à 375 années-lumière seraient les plus vieilles planètes découvertes jusqu’à maintenant. Et il semblerait qu’elles sont en effet très, très vieilles.

Les deux planètes géantes sont âgées d’environ 12.8 milliards d’années: elles se seraient donc formées peu de temps après la naissance de l’Univers, à peine un milliard d’années après le Big Bang!

La Voie Lactée elle-même ne s’était pas encore formée à l’époque. Durant de récentes observations, Johny Setiawan et ses collègues de l’Institut Max Planck en Allemagne ont relevé les signatures des deux planètes, en orbite autour de l’étoile HIP 11952.

D’après leurs calculs, une des planètes est presque aussi massive que Jupiter, complétant une orbite en seulement 7 jours; l’autre planète, quant à elle, serait trois fois plus massive que Jupiter et ferait le tour de l’étoile en 9 mois et demi.

Si elles se sont formées bien après leur étoile est possible que les planètes soient plus jeunes qu’elles n’apparaissent, mais cela est très peu probable selon l’équipe de chercheurs.

Les planètes ont été détectées grâce aux variations périodiques dans la lumière de l’étoile causées par leur attraction gravitationnelle. Cette découverte indique donc que la formation de planètes était possible dans l’Univers jeune, même si les étoiles présentes à l’époque étaient pauvres en métaux (elles étaient constituées majoritairement d’hydrogène et d’hélium). Ceci va à l’encontre du modèle de formation par accrétion, largement accepté aujourd’hui. D’après ce modèle, des éléments lourds sont nécessaires à la formation de planètes.

Même les géantes gazeuses telles que Saturne et Jupiter ont besoin d’éléments lourds pour prendre forme (c’est en tout cas l’hypothèse actuelle), leurs coeurs étant solides.

Jusque-là, le modèle d’accrétion a toujours été appuyé par les observations: la plupart des étoiles possédant des planètes sont relativement jeunes avec des abondances d’éléments lourds élevées.

On pourrait cependant voir ici un biais observationnel, d’après Setiawan: le modèle de formation par accrétion pourrait sembler juste uniquement parce que les astronomes ont concentré leurs observations sur des étoiles jeunes, comme notre Soleil. Il sera donc bon d’observer un plus grand nombre de vieilles étoiles, pauvres en métaux afin de s’en assurer.

Quoi qu’il en soit, avec des observations toujours plus pointues, il est fort probable que de nombreuses autres surprises n’attendent qu’à être observées, et poussent de nouveau les astronomes à repenser leurs modèles…

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