Un ordre mondial est nécessaire, car le désordre actuel dans lequel règne sans limite la loi du plus fort, ne nous réserve que des affrontements de plus en plus violents, compte tenu des ambitions légitimes des nations du Sud, et de leur croissance démographique, quant à la répartition des espaces, des ressources naturelles, et des richesses produites, et ce désordre ne peut conduire à terme, qu’à la soumission du plus grand nombre, par quelques puissants.
D’autre part, il est manifeste qu’une réorganisation totale du système monétaire international s’impose, pour que le fruit du travail de millions de gens de soit pas détourné, ou ruiné, par les spéculateurs, les faux monnayeurs institutionnels, et les usuriers.
Ce contre quoi il nous faut donc luter, c’est contre le “Nouvel Ordre Mondial” tel qu’il nous est imposé par des obscurs, et tel qu’il verra fatalement la victoire de ces “comploteurs”, si, compte tenu que la nature a horreur du vide, manquant en cette circonstance de nous doter d’un ordre, voulu, pensé, promu, par nous, et pour nous mêmes, notre seule opposition à leur entreprise malfaisante, se résume à :
“Pas d’ordre du tout, et chacun dans son coin”.
Cette tendance individualiste de replis sur soi, promue avec des thèmes comme le retour à une monnaie nationale, et la fermeture des frontières aux productions étrangères, après celle existante déjà concernant les personnes, ne peut conduire qu’à une impasse. Car, ces dispositions autarciques rétrogrades, ne règleront en rien le problème de la très grande diversité des produits qu’aucune nation ne saurait satisfaire par elle-même, d’une façon qui rendrait ces produits accessibles à tous, ni symétriquement, celui des exportations qui sont nécessaires à toute économie, et surtout pas celui des “outils” de règlement de ces échanges.
Cette attitude ne correspond finalement qu’à un refus d’affronter, en ignorant leur nécessité, les épreuves de notre époque, qui verra selon la logique historique des choses, l’émergence à plus ou moins long terme, d’une conscience et d’une citoyenneté universelles, et qui nécessitent dès à présent, la mobilisation de notre imaginaire, et de toute notre meilleure volonté, pour y parvenir positivement...
Penser et promouvoir un ordre mondial social et juste, par la concertation la plus large possible, afin de son libre acquiescement par les peuples du monde, est la seule façon d’éviter le cataclysme de civilisation, qui sinon ne manquera pas de se produire, par les affrontements qui se préparent au nom du “nouvel ordre mondial”, des prédateurs et des profiteurs.
Paris, le 19 janvier 2012
Richard Pulvar
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