En plein débat sur les Roms, l’extrême-droite hongroise joue la surenchère. Le Jobbik a proposé de créer des camps de haute sécurité pour y enfermer les Roms, qu’il qualifie de menace publique. A l’approche des élections municipales du 3 octobre, le parti affiche ostensiblement ses thèses xénophobes. Et le candidat Gabor Staudt de citer d’autres pays en exemple :
“L’instauration de camps de protection publics résoudrait le problème du manque de places dans les prisons”, explique-t-il. “Je voudrais rappeler que tous les pays représentés au groupe du Parti populaire européen ont déjà concrétisé ces idées. Permettez-moi de mentionner M. Sarkozy en France, M. Berlusconi en Italie, ou un autre exemple approprié en Finlande.”
Pour le Jobbik, les tentatives d’intégration ont échoué et l’heure de la ségrégation est venue. Consterné, l‘élu de l’opposition socialiste Attila Mesterhazy accuse le centre-droit au pouvoir de ne pas riposter :
“Ce que dit le Jobbik est inacceptable. Et le pire, c’est que le Fidesz au pouvoir n’a pas pris ses distances avec ces propos xénophobes. J’appelle donc le gouvernement à se démarquer plus clairement de ce genre de déclarations et idéologies.”
Les Roms constituent la plus importante minorité dans l’Union européenne. Environ 700.000 vivent en Hongrie, pour la plupart dans des conditions insalubres.
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