Le mystère de la naissance de l’Univers reste toujours entier. Les recherches de l’énigmatique boson de Higgs, cette particule élémentaire qui a donné naissance à la matière, ne se sont pas couronnées de succès. La « particule divine », un autre nom donné au boson, peut s’avérer inexistante. Il s’ensuit non seulement l’absence de réponse à la question de savoir comment est né l’Univers mais encore une révision de toute la science théorique. S’il est vrai que le boson n’existe pas, la plupart des expériences axées sur la recherche de cette particule n’ont pas de sens, alors que la construction du Grand collisionneur de Hadrons (BHC) n’est qu’un projet coûteux et creux conçu par les scientifiques contemporains. Pourtant, les milieux scientifiques recommandent d’éviter les conclusions précipitées.
La communauté scientifique et tous les curieux vivent depuis plusieurs années dans un état d’excitation permanente. Ils attendaient d’abord le démarrage du Grand collisionneur de Hadrons en Suisse, l’expérience de simulation du Big Bang, l’apparition des trous noirs et l’avènement de la fin du monde. Mais le BHC n’est pas toujours lancé à son plein régime et les expériences de simulation du Big Bang n’ont pas donné de résultats escomptés. Les scientifiques du BHC ont commencé à douter qu’ils découvriraient un jour « la particule divine ». D’ailleurs, il est encore trop tôt d’en tirer les conclusions globales, - estime Igor Tkatchev, chercheur en physique de l’Intsitut des recherches nucléaires.
ll y a encore trop peu de données qui plaident en faveur de l’inexistence du boson, c’est pourquoi le moment de faire les conclusions définitives n’est pas encore venu. D’autre part, à l’issue de nombreuses expériences sur le BHC, on a constaté une absence totale des découvertes dans le domaine de la cosmogonie qui auraient pu en principe être faites et se situerait au-delà des notions et des schémas existants d’interaction de particules.
Il y aura sûrement des découvertes dans 12 prochains mois, - estime pour sa part Sergio Bertolucci, directeur de recherche au laboratoire de physique des particules élémentaires à Genève. – Si le boson de Higgs existe réellement, les expériences sur le BHC aideront à le retrouver. Mais s’il n’existe pas, son absence ouvrira à la physique des horizons nouveaux.
Cette conclusion recueille l’adhésion de Victor Voronov, scientifique russe et docteur en physique et mathématiques.
« Il est trop tôt d’enterrer le boson parce que les expériences viennent de commencer et toutes les spéculations à ce sujet me semblent prématurées. D’autre part, le BHC n’a pas été construit dans le but unique de rechercher le boson. Il est possible d’y monter de nombreuses expériences pour savoir comment se créait notre Univers et éclaircir par là même cette question fondamentale. Alors les efforts entrepris en ce sens ne sont pas vains ».
L’histoire des recherches du boson compte plus d’une décennie. Le professeur anglais Peter Higgs a été le premier à évoquer la probabilité de son existence. Il a supposé que l’Univers baignait dans un champ invisible et que certaines particules qui le traversaient s’accaparait les bosons et acquiéraient ainsi la masse. Pourtant, on n’arrive toujours pas à démonter expérimentalement la viabilité de la théorie de Higgs. Les tentatives des scientifiques du BHC de simuler le Big Bang en faisant collisionner entre elles les particules élémentaires à des vitesses proches de celle de la lumière, n’ont pas permis de recréer le boson de Higgs.
Mais l’absence de résultats n’est pas un échec, - estiment les scientifiques et les expériences continuent.
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