samedi 21 février 2015

Des géoglyphes découverts en Amazonie suggèrent une ancienne civilisation disparue

La découverte récente de géoglyphes, ces constructions uniquement visibles du ciel, dans la forêt amazonienne suggère qu'au moins une ancienne civilisation y a vécu au cours de ces 3000 dernières années. Des chercheurs britanniques s'apprêtent à lancer une campagne de détection systématique de ces géoglyphes, afin d'en savoir plus sur ces civilisations disparues.

Jusqu'à il y a peu, les scientifiques pensaient que les groupes humains ayant peuplé la forêt amazonienne dans le passé n'étaient constitués que de petits clans de chasseurs-cueilleurs. Mais depuis 1999, les chercheurs ont commencé à réviser cette conception : il apparaît désormais comme très probable qu'une ou plusieurs civilisations anciennes ont vécu dans la forêt amazonienne au cours de ces 3000 dernières années.

A l'origine de cette nouvelle vision, il y a la découverte récente de 450 géoglyphes (les premiers ont été découverts en 1999), ces constructions uniquement visibles depuis le ciel, dans les zones défrichées de la forêt amazonienne. Des géoglyphes qui révèlent que des constructions de taille parfois importante y ont été bâties au cours de ces derniers millénaires.

Grâce à une subvention européenne du European Research Council, une équipe internationale de chercheurs dirigée par des scientifiques britanniques va désormais entamer une vaste campagne de détection de ces géoglyphes, à l'aide de drones survolant la forêt amazonienne. Une annonce faite au cours de la dernière conférence annuelle de la Société américaine pour l'avancement des sciences (AAAS), qui s'est tenue à San Jose (Californie, États-Unis) du 12 au 16 février 2015.

Que sait-on sur ces géoglyphes ? Peu de choses, si ce n'est qu'ils sont de formes différentes : des lignes, des cercles et des carrés pour la plupart. Témoignant que d'anciennes constructions, à vocation peut-être cérémonielle, y ont été bâties, ces géoglyphes montrent en tout cas qu'une ou plusieurs civilisations importantes ont vécu sous la canopée amazonienne : "Alors que certains chercheurs pensaient jusqu'ici que la forêt amazonienne n'avait été habitée que par des petits groupes de chasseurs-cueilleurs et d'agriculteurs ayant un impact minimal sur leur environnement, et que la forêt amazonienne que nous voyons aujourd'hui est intacte depuis des centaines d'années, un nombre croissant d'éléments montrent que ce n'est probablement pas le cas", a expliqué José Iriarte (Université Exeter, Grande-Bretagne) à la BBC. "Ces éléments suggèrent que l'Amazonie a été habitée par de grandes sociétés, complexes et hiérarchisées, qui ont eu un impact majeur sur leur environnement".

Pour détecter les géoglyphes non encore connus situés sous la forêt amazonienne, les chercheurs vont utiliser un avion robotisé, muni d'un LIDAR, un système de télédétection par laser. En survolant la canopée, cet avion sera capable de détecter les motifs géométriques cachés par le feuillage, après traitement des images recueillies par un algorithme.

Pour voir plus de photos des géoglyphes déjà découverts dans la forêt amazonienne, nous vous encourageons à consulter cet article publié par la BBC : "Brazil Amazon: Drone to scan for ancient Amazonia"


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Des sphères de métal microscopiques contenant de l’ADN ont-elles apportées la vie sur terre?


La découverte pourrait totalement bouleverser notre compréhension de la vie sur terre et dans l’univers. Un groupe de scientifiques anglais affirme avoir découvert dans la haute atmosphère une sphère de métal microscopique contenant de la matière organique qui aurait été envoyée sur terre par une civilisation extraterrestre pour «ensemencer» notre planète. Cela s’apparente plus au début d’une nouvelle de science-fiction qu’à de la science pure et dure… et pourtant.

La mystérieuse balle de métal a été photographiée expulsant une substance biologique qui selon les scientifiques pourrait être du matériel génétique.  Elle a été découverte par une équipe de chercheurs de l’Université de Sheffield et du Centre d’astrobiologie de l’Université de Buckingham. Plusieurs théories ont été avancées pour expliquer l’existence de cette sphère. Celle qui revient le plus souvent lui donne une origine extraterrestre et pour fonction d’apporter les matériaux de la vie sur terre, la thèse dite de la «Panspermie». Des scientifiques de renom défendent depuis plusieurs années cette théorie dont l’astrophysicien Carl Sagan et le prix Nobel Francis Crick, qui a co-découvert la structure de l’ADN.

Le Professeur Milton Wainwright, qui dirige l’équipe qui a découvert la sphère de métal, la décrit comme «une balle de la largeur d’un cheveu humain qui a des filaments à l’extérieur et du matériel biologique en son centre». Il ajoute: «nous avons été stupéfié quand une analyse au rayon x a montré que la sphère est faite essentiellement de titane avec des traces de vanadium».

Les scientifiques ont découvert la sphère après avoir envoyé des ballons à 27 kilomètres d’altitude pour récupérer des particules venant de l’espace. L’objet de la recherche menée par Milton Wainwright consiste justement à trouver des preuves que des organismes vivants microscopiques arrivent en permanence sur terre. Il ajoute que la balle découverte a laissé un impact sur le ballon «ce qui prouve qu’elle arrivait sur terre de l’espace. Un organisme venant de la terre ne se serait pas déplacé à une telle vitesse en retombant et n’aurait pas eu un tel impact…».

La NASA a aussi lancé un programme de recherche comparable et cette découverte coïncide à quelques mois près avec la création par des scientifiques britanniques et japonais de l’Institute for the Study of Panspermia and Astroeconomics  (L’Institut pour l’étude de la Panspermie et de l’Astroéconomie) dont l’objectif est de prouver que la vie sur terre vient du cosmos.

L’Institut affirme que: «les institutions scientifiques ont combattu ces théories mais maintenant des preuves venant de météorites, de bactéries dans l’espace et d’observations rendent cette résistance moins forte. Prouver que la terre est dans un échange constant de matière avec le cosmos aura des implications pas seulement pour notre identité, mais aussi nous apportera des connaissances sur les virus extraterrestres ce qui peut être important pour notre évolution et notre survie».

vendredi 20 février 2015

Des physiciens pensent que l'Univers a toujours existé

En créant un nouveau modèle combinant tout à la fois les principes de la mécanique quantique et la théorie de la Relativité Générale d'Einstein, deux physiciens sont parvenus à une conclusion déroutante : selon ce modèle, l'univers aurait... toujours existé.


Selon le modèle qui prévaut actuellement, l'Univers serait né lors du Big Bang : tout aurait commencé il y a 13.8 milliards d'années à partir d'un point infiniment dense et infiniment chaud (un point appelé "singularité" par les physiciens), lequel aurait explosé, donnant naissance à l'Univers tel que nous le connaissons (lire "Planck révèle de nouveaux secrets sur l'enfance de l'Univers").

Mais en bâtissant un nouveau modèle chargé de décrire l'expansion et l'évolution de l'univers, les deux physiciens Saurya Das (Université de Lethbridge, Canada) et Ahmed Farag Ali (Université de Benha, Égypte) sont parvenus à un tout autre scénario : selon ce nouveau modèle, l'Univers aurait en réalité toujours existé sous la forme d'un "potentiel quantique", lequel aurait basculé à un moment donné dans un état dense et chaud (le Big Bang), donnant alors naissance à l'Univers actuel.

Et ce n'est pas tout. Car ce nouveau modèle prédit également l'absence d'un Big Crunch, cet effondrement final de l'Univers prédit par d'autres théories. En d'autres temes, d'après le modèle forgé par ces deux physiciens, notre Univers aurait une taille finie... mais un âge infini.

L'un des intérêts de ce modèle est qu'il n'a pas besoin de postuler l'existence d'une singularité, ce point infiniment dense et chaud qui aurait doniné naissance à l'Univers tel que nous le connaissons. Pourquoi est-ce intéressant ? Parce que la singularité pose depuis toujours un énorme problème aux physiciens : il s'agit en effet d'un état dans lequel les lois de la physique ne s'appliquent plus.

Toutefois, les deux auteurs de l'étude se défendent d'avoir délibérément voulu faire disparaître la thèse de la singularité : ce n'est qu'en analysant les différentes conséquences de leur modèle qu'ils se sont aperçus que l'évolution de l'Univers pouvait être décrite sans l'existence de cette singularité.

Quels sont les outils physiques et mathématiques utilisés par ces deux scientifiques pour bâtir ce nouveau modèle ? La base de ce dernier reste la théorie de la Relativité Générale d'Einstein, mais modifiée par l'implémentation d'une approche quantique.

Plus précisément, ces deux chercheurs ont utilisé une équation forgée dans les années 1950 par le physicien indien Amal Kumar Raychaudhuri (Université de Kolkata, Inde), à laquelle ils ont apporté des correctifs issus de travaux, menés également dans les années 1950, par le physicien américain David Bohm, consacrés à la trajectoire des systèmes quantiques - comme la trajectoire d'un électron par exemple (pour en savoir plus sur les travaux de David Bohm, lire "La théorie de Bohm" sur le site de l'Université de Lausanne).

Et c'est en intégrant dans la théorie de la Relativité Générale d'Einstein l'équation de Amal Kumar Raychaudhur, préalablement modifiée à l'aide des travaux de David Bohm sur la trajectoire des systèmes quantiques, que les deux auteurs de cette nouvelle étude sont parvenus à ce constat que l'Univers ne serait pas né à un moment donné, mais aurait existé de toute éternité.

Cette étude a été publiée le 6 janvier 2015 dans la revue Physics Letters B sous le titre"Cosmology from quantum potential".

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dimanche 1 février 2015

Une nouvelle espèce humaine aurait été découverte

Une espèce humaine inconnue, aujourd'hui éteinte, a-t-elle vécu autrefois en Asie de l'ouest, dans la région de la Chine et de Taïwan ? C'est en tout cas l'hypothèse qui pourrait être formulée suite à la découverte d'une étrange mâchoire préhistorique, repêchée près de Taïwan.


C'est une découverte pour le moins troublante qui a été effectuée par un pêcheur opérant près des côtes des Iles Penghu, situées entre la Chine et Taïwan. Et pour cause, puisque ce dernier a remonté dans ses filets une mâchoire préhistorique appartenant vraisemblablement à un groupe primitif du genre Homo, dont l'espèce s'avère pour l'instant non identifiée.

Depuis baptisé Penghu 1 par les paléoanthropologues qui l'ont analysé, ce fossile a d'abord été vendu par le pêcheur à un antiquaire, lequel l'a alors donné aux scientifiques du Musée national des sciences naturelles de Taïwan. Les analyses de cette mystérieuse mâchoire ont alors débuté, lesquelles font l'objet d'une publication le 27 janvier 2015 dans la revue Nature, sous le titre "The first archaic Homo from Taiwan".

Que disent les analyses réalisées sur cet étrange fossile ? Concernant sa datation tout d'abord, les analyses révèlent qu'il serait âgé de 190 000 ans... à 10 000 ans. Soit une fourchette étonnamment large, qui s'explique par le fait que la mâchoire n'a pas pu être datée au carbone 14, mais simplement via l'analyse d'éléments trace comme le sodium.

Toutefois, même si la fourchette de temps est extrêmement large, elle est malgré tout surprenante. En effet, la mâchoire et les dents de ce fossile sont étonnamment robustes pour cette période, au cours duquel les Homo présentaient déjà des mâchoires et des dents beaucoup plus fines.

Et ces différences ne s'arrêtent pas là. Car lorsque ce fossile est comparé aux autres fossiles Homo découverts précédemment en Chine, comme ceux des Homo erectus découverts à Java, en Indonésie et en Chine, il apparaît clairement que ce fossile de mâchoire est à part.

Dès lors, qu'en déduire ? S'agit-il là d'une nouvelle espèce du genre Homo ? Pour l'instant, les auteurs de l'étude publiée dans Nature se contentent de mentionner que ce fossile est issu d'un groupe distinct humain archaïque, expliquant qu'ils n'ont pas assez d'éléments à ce jour pour juger s'il s'agit ou non d'une nouvelle espèce humaine.

Pour établir si cette mâchoire appartient bel et bien à une nouvelle espèce d'Homo, d'autres ossements de ce type devront être découverts : "Nous avons besoin d'avoir d'autres éléments du squelette pour évaluer son degré d'unicité", a expliqué le paléoanthropologue Yousuke Kaifu (Museum National de la Nature et de la Science de Tokyo, Japon) au site anglophone LiveScience. "La question de l'espèce pourra être effectivement alors discutée après cette première étape".

Quoi qu'il en soit, cette nouvelle découverte suggère que plusieurs groupes distincts d'humains archaïques évoluaient en Asie au même moment, certains étant plus primitifs que d'autres : "Puis les hommes modernes se sont dispersé dans cette région autour de 50 000 à 40 000 ans, et ont rencontré divers autres groupes d'Homo", continue Yousuke Kaifu. "C'est une histoire très différente, complexe et excitante, en comparaison de ce que nous avons appris à l'école".

Ces travaux ont été publiés le 27 janvier 2015 dans la revue Nature, sous le titre "The first archaic Homo from Taiwan".

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