lundi 21 janvier 2013

Cherche mère porteuse pour faire naître un bébé Néandertal


Un chercheur de l’Harvard Medical School affirme qu’il est aujourd’hui possible de cloner un bébé Néandertal à partir d’ADN artificiellement recréé. Prochaine étape : trouver la mère porteuse...

Révisez vos scénarios de science fiction, le futur de la planète pourrait bien emprunter un tout autre visage : celui de la cohabitation entre individus modernes et préhistoriques. Parmi les organismes éteints, dont l’avenir est désormais voué à la fantaisie d’une poignée de scientifiques, on trouve depuis peu les Néandertaliens. Disparue il y a 33.000 ans, cette espèce cousine de l’Homme moderne pourrait être artificiellement recréée avec les moyens actuels mis à disposition de la science. C’est du moins ce qu’affirme George Church, généticien à la Harvard Medical School, reconnu et respecté de ses pairs.

Le protocole imaginé pour une telle entreprise consiste à recréer artificiellement l'ADN de l'espèce fossile et l’implanter dans des cellules souches. Ces dernières seraient ensuite utilisées pour fabriquer un embryon humain qui serait implanté dans l'utérus d'une mère où il pourrait se développer en toute tranquillité. Aujourd'hui, le professeur est ainsi plutôt confiant quant au succès de son expérience. Il confie à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel : "J'ai déjà réussi à récolter suffisamment d'ADN à partir des os fossiles pour reconstituer intégralement le génome de l'espèce humaine disparue. Maintenant, j'ai besoin d'une femme aventureuse".

Pour son projet, le scientifique est en effet à la recherche d’une mère porteuse prête à recevoir l’embryon du futur bébé Néandertal. Un objectif qui a de quoi surprendre et même faire vivement réagir. Mais bien que le projet soit illégal au sein de nombreux pays, George Church ne semble pas se préoccuper des difficultés éthiques sous-jacentes. Selon lui, le clonage de Néandertal, et l’accroissement de la diversité du genre Homo pourrait "être bénéfique pour l'Humanité".

Une avancée clé dans la lutte contre les maladies ?

Cité par le Telegraph, il développe : "L'homme de Néandertal pensait différemment de nous. Peut-être même était-il plus intelligent. Quand le moment viendra de gérer une épidémie ou de quitter cette planète, sa façon de penser pourrait nous être utile". Le chercheur affirme par ailleurs que cette avancée pourrait fournir des informations nécessaires aux traitements de certaines maladies comme le cancer ou le sida, et devenir la clé de la prolongation de l’espérance de vie jusqu’à 120 ans.

"L'une des choses à faire est de construire nos cellules pour qu'elles puissent avoir un risque de cancer moins élevé. Et dès que nous avons un risque de cancer moins élevé, vous pouvez lancer leurs propriétés de renouvellement automatique, pour qu'elles aient aussi une probabilité de vieillissement moins importante", conclut-il ainsi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire