lundi 2 juillet 2012

Découverte des potentiels ossements de St Jean-Baptiste



Des ossements trouvés sous le sol d'une église bulgare en 2010 pourraient effectivement être ceux de Saint Jean-Baptiste, selon une nouvelle datation au carbone 14 effectuée par des chercheurs de l'Université britannique d'Oxford.


La phalange analysée à Oxford est en effet datée du Ier siècle, ce qui correspond à l'époque où le prédicateur, parent de Jésus, aurait vécu selon les différents textes religieux, indique l'université dans un communiqué. Tout en reconnaissant leur surprise de constater l'âge avancé de cet ossement, les scientifiques soulignent toutefois que cette datation ne suffit pas pour autant à authentifier la relique de Saint Jean-Baptiste.

Sarcophage


La découverte avait été effectuée en 2010 par des archéologues fouillant sous une église antique située sur une île bulgare dénommée Sveti Ivan, ce qui signifie littéralement "Saint Jean". Du sol situé près de l'autel, ils avaient extrait un petit sarcophage de marbre renfermant des restes humains - dont une phalange, une dent et la face avant d'un crâne - ainsi que trois os d'animaux.

Thomas Higham et Christopher Ramsey ont tenté de dater ces os humains mais seul l'un d'entre eux, la phalange, contenait encore assez de collagène (une protéine fibreuse) pour permettre une bonne datation par le carbone 14, forme de carbone radioactive, donc instable.

Un homme ayant vécu au 1er siècle


"Nous avons été surpris que la datation aboutisse à une âge aussi avancé. Nous avions pensé que les os étaient plus récents que ça, peut-être du IIIe ou IVe siècle. Néanmoins, les résultats sont vraiment cohérents avec quelqu'un ayant vécu au 1er siècle", déclare le Pr Higham dans le communiqué. "Qu'il s'agisse de Saint Jean-Baptiste ou non, c'est une question à laquelle nous ne pouvons pas répondre, et nous ne le pourrons probablement jamais", assure-t-il.

D'autres chercheurs, de l'Université de Copenhague, ont de leur côté reconstitué une partie du génome de trois os. Les séquences ADN obtenues montrent qu'ils appartenaient à un seul individu, probablement de sexe masculin, porteur de gènes caractéristiques du Proche orient, la région d'origine de Saint Jean-Baptiste.

Inscriptions


A côté du sarcophage, les archéologues bulgares ont également trouvé une petite boîte de tuf, une roche volcanique, qui portait des inscriptions en grec ancien mentionnant explicitement Saint Jean-Baptiste et son jour de fête. Le texte en question demande en outre l'aide de Dieu pour "notre serviteur Thomas", qui selon certaines théories aurait été chargé d'apporter ces reliques sur l'île bulgare.

L'analyse de cette boîte a révélé qu'elle avait vraisemblablement pour origine la Cappadoce, une région de Turquie. Les chercheurs bulgares estiment que les ossements sont probablement arrivés sur l'île via Antioche, une ville turque où la main droite de Saint Jean était conservée jusqu'au Xe siècle.

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