L'année est passée ; nous entrons en période électorale aussi bien en France qu'aux USA. 2011 a été pour l'Afrique et les Africain-descendants, l'année de toutes les souffrances, de toutes les humiliations; Comme par hasard ceux qui ont ordonné ces guerres sont deux chefs d'Etat qui postulent pour un nouveau mandat : Obama et Sarkozy. Pourquoi faire assassiner tant de monde en période pré-électorale ? La question mérite toute notre attention.
Le scepticisme est mon autre nom ; je n'ai jamais réellement cru au merveilleux, au magique, au surnaturel, à la sorcellerie... Je n'ai jamais cru que les Illuminati pratiquaient des rites ; je n'ai jamais cru au pouvoir que l'on donne aux Franc-maçons, à la Rose croix et à tous ces ordres qui pullulent et à qui le commun des mortels prête un pouvoir surnaturel... Non, je n'ai jamais cru en toutes ces choses qui se déroulent dans les sous-bois et les sous-terrains des grandes villes, à ces soi-disant sacrifices humains, ces invocations, ces trucs, ces machins. Par contre, j'ai toujours cru au pouvoir des lobbying financiers ou politiques, à l'accointance entre le monde des affaires et le monde politique...
Je n'ai jamais cru en tout çà, pourtant à force d'en entendre parler, à voir l'illogisme qui sous-tend certaines guerres ou meurtres, je m'interroge. Etait-ce nécessaire de tuer Khadafi et avec une telle violence ? Etait-ce nécessaire d'éliminer 100 000 Libyens et de partir en courant, abandonnant le pays dans un état de destruction indescriptible ? Pourquoi avoir mené cette guerre in fine, puisque aujourd'hui, les membres du CNT se battent entre eux, s'entre tuent, que le pays est incontrôlable ? Etait-ce nécessaire ?
Je m'interroge. Ma grand-mère aurait parlé de sacrifice. Elle aurait dit que Obama et Sarkozy auraient pactisé avec les ténèbres pour se faire ré-élire. Grand-mère aurait dit que versé le sang de Khadafi était un rituel diabolique, que les esprits auraient demandé ce sacrifice là aux deux présidents pour assurer leur ré-election.
Grand-mère aurait dit beaucoup de choses... Et moi j'aurais souri.
J'aurais souri. Mais aujourd'hui, à bien y réfléchir, je n'ai pas un sourire aux lèvres.
Calixthe Beyala
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