mercredi 7 décembre 2011

Cancer : une découverte majeure pour réduire les tumeurs



Des chercheurs ont peut-être trouvé le moyen de stopper la progression du cancer. Dans un article publié dans la revue scientifique Nature, un laboratoire suisse estime qu'une protéine, la périostine, naturellement présente dans l'organisme, pourrait être le noeud du problème.

D'après des tests menés sur des souris, les chercheurs de l'Institut Suisse de Recherche Expérimentale sur le Cancer (Isrec) et de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont prouvé qu'en isolant la périostine présente dans des cellules souches cancéreuses, celles-ci ne diffusaient plus de nouvelles tumeurs - appellées métastases - dans le corps du rongeur.

«Sans cette protéine, la cellule souche cancéreuse ne peut pas développer une métastase. Elle disparaît ou devient dormante», explique le Pr Joerg Huelsken de l'EPFL, qui cosigne l'article dans Nature.

Un anticorps qui adhère à la protéine pour l'empêcher de fonctionner

Sous le titre «les interactions entre cellules souches cancéreuses et leur niche gouvernent la colonisation métastasique», les chercheurs de l'EPFL et de l'Isrec affirment que «bloquer le fonctionnement» de la périostine «empêche la métastase».
Pour anéantir la périostine, les cancérologues ont donc développé un anticorps qui adhère à la protéine pour l'empêcher de fonctionner. Les équipes de chercheurs espèrent de cette manière bloquer le processus de formation des métastases.

Mais pas sûr encore que les tests menés sur des souris soient aussi applicables à l'homme. «Nous ne sommes pas sûr de trouver un anticorps équivalent qui fonctionnera chez les humains», poursuit le Pr Joerg Huelsken. La question des possibles effets secondaires d'un tel traitement sur l'homme reste également posée. Mais l'espoir d'un nouveau traitement, lui, est bien réel, sachant que le cancer reste encore une cause majeure de décès dans le monde, avec 7,6 millions de morts en 2008.
D'après l'Organisation mondiale de la santé, les cancers les plus répandus et les plus mortels sont ceux du poumon (1,4 millions de décès par an), de l’estomac (740 000 décès par an), du foie (700 000 décès), du côlon (610 000 décès) et du sein (460 000 décès).

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