De l'iode radioactif, en quantités «faibles», a été détecté dans le ciel du nord de la France et dans plusieurs pays européens. Origine: inconnue. Pas de danger, assure l'IRSN. Mais le mystère hante les scientifiques.
Ces mystérieux rejets d'iode radioactif, bien qu'à dose « tout à fait inhabituelle» sont trop faibles pour constituer un danger, selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). « Les concentrations relevées n'excèdent pas quelques micro Bécquerels pas mètre cube », affirme l'Institut. Il demeure néanmoins extrêmement perplexe sur un point: d'où vient cette radioactivité.
Une alerte européenne lancée le 11 novembre
C'est le 11 novembre dernier que les premiers signes d'anomalie ont été détectés par l'AIEA, dans le ciel tchèque. L'Agence avait lancé une alerte à l'iode 131. Puis avait annoncé que le « nuage » avait aussi été détecté en Pologne, en Autriche ou encore en Slovaquie. Ce n'est qu'il y a quelques jours que la France s'est aperçue à son tour de la présence de l'intrus dans son atmosphère. Incapable pour l'instant d'en déceler l'origine exacte, l'IRSN somme le « coupable » de se faire connaître, faute de quoi il menace de croiser l'ensemble des données internationales afin de retracer le parcours de cet iode, et d'en déterminer la source.
Seule certitude: l'iode ne provient pas de Fukushima
Seule certitude pour l'heure: il ne s'agit pas d'un vestige de l'accident nucléaire de Fukushima, au Japon. Il pourrait s'agir d'une fuite sur un réacteur européen, mais l'hypothèse pose problème. On devrait, dans ce cas, détecter du césium et du xénon. Or rien de tel n'a été constaté. Autre possibilité: des rejets provenant d'installations pharmaceutiques utilisant de l'iode, comme ce fut le cas à Fleurus, en Belgique, en 2008.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire