C’est un système effrayant, « too big to fail », qui ne nous laisse d’autre solution que de la renflouer à l’infini en appauvrissant la population. Un système qui dévore la démocratie, puisqu’il est au coeur des appareils d’État, finance les campagnes électorales aux États-Unis, et place un de ses anciens, Mario Draghi, à la tête de la Banque Centrale Européenne.
Ce serait à désespérer, mais, en même temps, certaines solutions simples et concrètes permettraient aux peuples de reprendre le pouvoir.
En particulier, comme souligné dans la troisième vidéo, les banques ne peuvent se permettre de diriger le système comme elles le font que parce qu’elles se sont emparé du pouvoir de création monétaire, qui aurait du rester une prérogative régalienne. La séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires permettrait également de combattre le chantage des « too big to fail » à l’effondrement systémique.
Voici quelques vidéos décortiquant le système de bulles et de prédation dont Goldman Sachs est un rouage essentiel. La première est une interview de Marc Roche, correspondant du Monde à Londres, et auteur de l’ouvrage : « La Banque : comment Goldman Sachs dirige le monde ».
La seconde vidéo, précieusement mise à l’abri sur RuTube, donne la parole à Natacha Valla, économiste chez Goldman Sachs, qui nous explique sans fard ce que Goldman Sachs prépare pour la Grèce (et pour d’autres ensuite, ne nous leurrons pas) :
Elle est sévèrement contredite par Marc de Scitivaux, qui souligne qu’il ne s’agit pas de sauver la Grèce, mais de sauver l’euro jusqu’au dernier Grec. Il souligne que l’histoire économique a montré qu’une dévaluation était le seul moyen de sortir de ce genre de situation. Natacha Valla réagit en donnant un nouveau sens au mot dévaluation, un sens qui l’arrange :
« Je ralentis mon économie, je dévalue la croissance des salaires, la croissance des coûts et donc je dévalue en termes réels ».
L’appauvrissement de tous, voilà sa solution !
Marc de Scitivaux la contredit sévèrement : ce qu’elle préconise n’est pas une dévaluation, mais une déflation, et cela donne toujours des troubles sociaux, comme on l’a vu dans la première moitié du XXème siècle.
La troisième vidéo, qui date de 2009, consiste en un entretien avec André Jacques Holbecq sur la Radio Ici et Maintenant. M. Holbecq décortique un article percutant réalisé par le journaliste d’investigation Matt Taibbi qui dénonce la perfide cupidité de Goldman Sachs et de ses innombrables manipulations au sein des vastes rouages du système financier mondial. Sont également analysés les liens entre Goldman Sachs et le pouvoir politique, y compris au sein du Parti Démocrate, en théorie moins favorable aux banques que les Républicains.
Et le coeur du problème est souligné : c’est parce qu’elles ont le pouvoir de création monétaire que les banques, en particulier Goldman Sachs, ont le pouvoir de nous ramener au Moyen-Age, dans un système féodal où ceux qui tiennent les réseaux s’enrichissent sans limites au détriment d’un peuple qui ne cesse de s’appauvrir.
Cet article fondamental de Matt Taibbi a été traduit, il est disponible ICI.
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