vendredi 30 septembre 2011

Sciences : une feuille artificielle transforme la lumière solaire en électricité

Amener l'énergie à chacun, partout et à faible coût. Un rêve ? Peut-être une réalité dans un futur plutôt proche grâce au travail que des chercheurs américains viennent de publier ce vendredi dans la revue américaine «Science». Ils ont créé une feuille artificielle capable de transformer la lumière du soleil directement en énergie pouvant être stockée pour être utilisée ultérieurement. 


Cette feuille, composée en grande partie de silice, avec différent matériaux catalytiques sur ses deux faces, ne nécessite aucun branchement externe ni de circuit de contrôle pour la faire fonctionner, expliquent-ils.
Il suffit de placer cette feuille dans un récipient rempli d'eau et exposé à la lumière du soleil, précise Daniel Nocera, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), le principal auteur de cette communication datée du 30 septembre. La feuille commence alors rapidement à produire des flots de bulles d'oxygène sur un côté et d'hydrogène sur l'autre.

Des matériaux bons marché et de l'eau ordinaire


Les bulles produites peuvent alors être récupérées et stockées pour être utilisées ensuite afin de produire de l'électricité. Ainsi, en plaçant les bulles d'oxygène et d'hydrogène dans une pile à combustible elles se combinent de nouveau en eau tout en produisant de l'électricité dans ce processus, explique le professeur Nocera. Cette feuille est entièrement composée de matériaux abondants et bon marché comme surtout la silice, le cobalt et le nickel et fonctionne dans de l'eau ordinaire, précise-t-il. Les autres systèmes pouvant utiliser la lumière du soleil pour séparer l'oxygène de l'hydrogène formant l'eau utilisaient des solutions corrosives ou des matériaux assez rares et chers, tel le platine.

«Je pense qu'il va y avoir un vrai potentiel pour cette idée», juge, confiant le professeur Nocera. «On ne peut pas être plus portable que cela», poursuit-il soulignant que ce système n'a pas besoin de fil, est très léger et ne requiert pas beaucoup d'équipement supplémentaire autre qu'un système pour capturer et conserver les bulles d'oxygène et d'hydrogène, explique ce chercheur. «Il s'agit seulement de jeter la feuille artificielle dans un verre d'eau et l'oxygène et l'hydrogènre commencent à émerger», insiste-t-il.

Toutefois ce nouveau système n'est pas encore prêt pour la production commerciale, puisque le système de collecte et de stockage notamment reste à développer, relève le professeur Nocera. La création de cette feuille artificielle «est un pas» mais qui «va dans dans la bonne direction», conclut-il.

jeudi 29 septembre 2011

Les théories d'Einstein remises en cause ?


Certaines particules appelées neutrinos dépasseraient la vitesse de la lumière, considérée comme une limite infranchissable. C'est ce qu'affirment des physiciens du CNRS, rapporté par RTL. Et cette découverte remettrait en cause certaines théories d'Einstein. De quoi s'agit-il ?
Pour l'immense majorité d'entre nous, notre espace est en trois dimensions, constitué d'une longueur, d'une largeur et d'une hauteur. Tout le monde est d'accord, surtout en regardant la poitrine de sa voisine dans le métro. On y fait à peu près ce que l'on veut (dans l'espace, pas avec la poitrine de la voisine), et nous sommes libres de nous y mouvoir avec notre seule volonté.
Notre monde intègre une quatrième dimension, le temps, qui est bien réel aussi, mais contre lequel nous n'avons aucune action. Il y a bien quelques vendeurs de cosmétiques et de pilules qui affirment le contraire, mais les marques lues sur nos visages et celles ressenties dans nos articulations sont bien les traces du temps qui passe.
Bon, c'est parti pour la démonstration. La vitesse ne dépend pas seulement de l'objet en mouvement, mais également de la vitesse de celui qui observe. Un observateur au bord d'une route voit une voiture passer plus vite qu'un autre observateur, assis dans un deuxième véhicule en mouvement, et doublé par la première voiture. C'est évident pour tout le monde. Or ce que nous voyons, ce que l'œil lit et ce que le cerveau interprète, c'est de la lumière qui se déplace. Faites le test dans le noir complet, vous verrez. Enfin vous ne verrez pas de différence, justement.
Avant Einstein, Michelson et Morley ont mesuré la vitesse de la lumière et ont toujours trouvé la même valeur (détail pour les spécialistes). C'était donc un paradoxe avec les lois alors connues, puisque il était établi que la vitesse dépendait du référentiel d'où elle était mesurée (voir le test de la voiture). Einstein a donc énoncé en 1905 que la vitesse de la lumière dans le vide est de 299 792 458 m/s et que cette vitesse est toujours constante. Il faut savoir que d'autres unités sont définies à partir cette vitesse, en particulier le mètre !
La vitesse de la lumière est donc constante, c'est à dire une distance (ou un espace), pendant un temps. Mais l'espace et le temps sont-ils des constantes ? C'est cette remise en cause qui a donné lieu à une des théories d'Einstein en relativisant le temps et l'espace : le mouvement provoque un ralentissement du temps. Une horloge en mouvement marche plus lentement qu'une horloge stationnaire. L'explication imagée et pédagogique ici à 5'50''.
On arrive maintenant à la fameuse formule que tout le monde connait : E=mc2 (énergie = masse x vitesse de la lumière au carré). Einstein a démontré que plus un corps va vite, plus sa masse augmente et donc plus l’énergie nécessaire pour l’accélérer est grande. Lorsque sa vitesse est proche de celle de la lumière, sa masse s’accroît tellement que l’énergie requise est infinie pour atteindre cette vitesse... qu'elle n'atteint jamais. C'est ce qui explique que la vitesse d’un objet est toujours inférieure à celle de la lumière, enfin jusqu'à hier. Seuls les photons se déplacent à la vitesse de la lumière car ils ont une masse nulle.
Voilà pourquoi la découverte de la vitesse des neutrinos, si elle est confirmée, remet en cause certaines bases établies de notre approche actuelle de la physique. D'autant plus que sa masse fut supposée nulle pendant longtemps. Des expériences réalisées en 1998 au Super-Kamiokande ont montré que celle-ci, bien que très petite, était différente de zéro. Einstein avait ouvert la voie à la maîtrise de la 4ème dimension. Existe-t-il une 5ème dimension dans l'espace ? Je le laisse répondre : "Il est absolument possible, qu'au delà de ce que perçoivent nos sens, se cachent des mondes insoupçonnés"
Sources : RTL , Maxisciences , BFM TV

La guerre de l’OTAN contre la Libye est dirigée contre la Chine: AFRICOM et la menace sur la sécurité énergétique nationale de la Chine

La décision prise de Washington pour l’OTAN de bombarder la Libye de Kadhafi et de la soumettre à ses diktats ces derniers mois, ceci à un coût estimé d’au moins un milliard de dollars qui seront épongés par le contribuable américain, n’a pas grand chose à voir avec ce que le gouvernement d’Obama proclame être une “mission de protection de civils innocents”. En réalité, ceci fait partie d’un plus vaste plan stratégique de l’OTAN et du Pentagone en particulier de contrôler le talon d’Achille de la Chine, à savoir sa dépendance stratégique en de grands volumes d’importation de pétrole brut et de gaz. Aujourd’hui, la Chine est le second importateur de pétrole au monde derrière les Etats-Unis et le fossé se comble rapidement. 

Si nous regardons attentivement une carte de l’Afrique et si nous observons l’organisation africaine du nouveau commandement africain du Pentagone AFRICOM, il émerge que le stratégie est de contrôler une des ressources stratégiques les plus importantes de la Chine en ce qui concerne le pétrole et les matières premières. 

La campagne de Libye de l’OTAN est au sujet du pétrole et rien que du pétrole; mais pas à propos de contrôler le brut de haute qualité libyen (demandant peu de raffinage), parce que les Etats-Unis sont nerveux à propos de sources d’approvisionnement étrangères. C’est plutôt au sujet du contrôle de l’accès de la Chine à des importations de brut de longue durée depuis l’Afrique et le Moyen-Orient. En d’autres termes, tout ceci est au sujet de contrôler la Chine elle-même. 


La Libye est bordée au nord par la Mer Méditérannée, directement de l’autre côté de l’Italie, dont la compagnie pétrolière ENI a été le contracteur étranger le plus important en Libye pendant des années. A l’Ouest, la Libye est bordée par la Tunisie et l’Algérie; au sud par le Tchad, à l’Est, elle est bordée par à la fois l’Egypte et le Soudan (aujourd’hui le Soudan et le Soudan du sud). Ceci devrait en dire long sur l’importance  stratégique à long terme de la Libye pour l’AFRICOM et le Pentagone quant à leur possibilité de contrôle de l’Afrique et de ses ressources et quel pays est capable d’obtenir ces ressources. 


La Libye de Kadhafi a maintenu un contrôle étatique strict sur ses réserves très importantes de pétrole brut de haute qualité. D’après des données d’étude datant de 2006, la Libye possède les plus grosses réserves pétrolières du continent africain, environ 35% de plus que celles estimées du Nigéria. Les concessions d’exploitation de ce pétrole ont été étendues aux compagnies pétrolières d’état chinoise et russe ainsi qu’à d’autres ces dernières années. 

De manière attendue, un porte-parole de la soi-disante opposition qui clame victoire sur Kadhafi, Abdel Jalil Mayouf, le représentant en Relation Publique de la firme pétrolièee libyenne AGOCO, a dit à l’agence Reuters: “Nous n’avons aucun problème avec les pays entreprises occidentales comme celles de l’Italie, la France ou du Royaume-Uni; mais nous pourrions avoir quelques problèmes politiques avec celles venant de Russie, de Chine et du Brésil.” La Chine, la Russie et le Brésil se sont soit opposés aux sanctions de l’ONU sur la Libye ou on fait pression pour la résolution du conflit en interne et un arrêt des bombardements de l’OTAN. Comme je l’ai déjà détaillé auparavant,1. Kadhafi, ancien adhérent du socialisme pan-arabe dans la ligne de l’Egyptien Gamal Nasser, a utilisé les revenus du pétrole pour améliorer de beaucoup les conditions de vie de ses compatriotes. Les soins médicaux étaient gratuits tout comme l’était l’éducation. Chaque famille libyenne recevait une bourse d’état de 50 000 US$ afin d’acheter une nouvelle maison et tous les prêts bancaires étaient en accord avec les lois anti-usurières de l’islam, et donc sans taux d’intérêt. L’état n’était pas non plus endetté. Ce n’est seulement qu’au prix d’une corruption forcenée et d’une infiltration massive dans l’Est du pays, que la CIA, le MI6 et les autres agences de renseignement de l’OTAN ont pu, au coût de plus d’un milliard de dollars et de bombardements massifs des populations civiles par les forces de l’OTAN, déstabiliser les liens entre Kadhafi et son peuple. 

Pourquoi donc l’OTAN et le pentagone ont-ils mené une campagne si meurtrière sur un pays souverain ? Une évidence est que cela servait à encercler les ressources énergétiques et de matières premières de la Chine sur le continent en en Afrique du nord. 


L’alerte du Pentagone à propos de la Chine 
Pas à pas depuis ces dernières années, Washington a commencé à créer la perception que la Chine, qui était “le très cher ami et allié de l’Amérique” il y a encore moins de dix ans, était en train de devenir la plus grande menace pour la paix mondiale le tout à cause de son énorme expansion économique. Dépeindre la Chine comme le “nouvel ennemi” a été compliqué car Washington est dépendant de la Chine pour qu’elle achète la part du lion de sa dette gouvernementale sous forme d’obligations et bons du trésor. 


En Août, le pentagone a publié pour le congrès son rapport annuel sur le statut militaire de la Chine.2  Cette année, ce rapport a déclanché des sonnettes d’alarme stridentes à travers la Chine. Le rapport stipule entr’autres choses, que “depuis la dernière décennie, l’armée chinoise a bénéficié d’investisseemtns robustes en terme de matériel moderne et de technologie. Bon nombre de systèmes modernes ont atteint un bon niveau de maturité et d’autres seront opérationnels dans quelques années”, a dit le pentagone dans ce rapport. Il a aussi ajouté qu’ “il y a une certaine incertitude sur le comment la Chine va utiliser ses capacités croissantes… La Chine comme majeur acteur international peut très bien se dresser comme une caractéristique stratégique de ce début de XXI ème siècle.”3 
Dans un intervalle de peut-être deux à cinq ans, selon comment le reste du monde réagit et joue ses cartes, la République Populaire de Chine émergera dans les médias européens sous contrôle comme étant la nouvelle “Allemagne hitlérienne”. Si cela est peut-être difficile à croire aujourd’hui, réfléchissez un peu comment cela a été fait avec l’ancien allié et ami de Washington Hosni Moubarak et même auparavant avec Saddam Hussein. En Juin de cette année, l’ancien secrétaire d’état à la marine et maintenant Sénateur américain pour la Virginie, James Webb, a surpris beaucoup de monde à Pékin quand il déclara à la presse que la Chine était en train d’approcher ce qu’il appelait “un moment de Munich”, quand Washington devra décider de garder un équilibre stratégique, ce en référence à la crise de 1938 sur la Tchécoslovaquie, quand Chamberlain opta pour l’apaisement avec Hitler sur la question des Sudètes. Webb ajouta: “Si vous regardez les dix dernières années, le vainqueur stratégique a été la Chine”.4 



Le même rouleau compresseur propagandiste du pentagone, emmené par CNN, BBC, le New York Times et le Guardian de Londres, va obtenir les ficelles subtiles de la part de Washington pour “peindre la Chine et ses leaders en noir”. La Chine devient bien trop puissante et bien trop indépendante pour beaucoup à Washington et à Wall Street. Pour contrôler cela et par dessus tout la dépendance énergétique de la Chine, ses importations de pétrole ont été identifiés comme étant son talon d’achille. L’affaire libyenne est un coup monté directement pour frapper ce talon d’Achille. 


L’introduction de la Chine en Afrique 


L’implication des compagnies énergétiques et d’imports de matières premières chinoises à travers le continent africain est devenue une cause majeure de souci pour Washington où une attitude de négligence maligne a dominé la politique africaine depuis l’ère de la guerre froide. Comme ses besoins énergétiques futurs étaient devenus évidents depuis plusieurs années, la Chine a commencé une véritable et dominante diplomatie économique en Afrique, qui s’est vraiment développée depuis 2006 lorsque Pékin a littéralement déroulé le tapis rouge pour les chefs d’état de plus de quarante pays africains et discuté de très larges sections de relations commerciales avec ces pays. Rien n’était plus important pour Pékin que de sécuriser de futures ressources pétrolières pour la forte industrialisation de la Chine dans son ensemble. La China fit donc mouvement vers des pays abandonnés par leurs anciennes puissances coloniales européennes comme la France, le Royaume-Uni ou le Portugal. 


Le Tchad par exemple est un cas d’école. Un des pays les plus pauvres et les plus isolés d’Afrique; le Tchad fut courtisé par Pékin qui rétablit les relations diplomatiques avec ce pays en 2006. En Octobre 2007, le géant du pétrole d’état chinois CNPC signa un contrat pour construire une rafinerie de pétrole en conjonction avec le gouvernement tchadien. Deux ans plus tard, ils commencèrent la construction d’un pipeline pour amener le pétrole d’un nouveau champs d’exploitation chinois dans le sud à quelques 300 km de la rafinerie. Les ONG supportées par les gouvernements occidentaux commencèrent à crier au loup concernant l’impact écologique de pipeline chinois. Ces mêmes ONG étaient curieusement silencieuses lorsque Chevron découvrit du pétrole au Tchad en 2003. 


En Juillet 2011, les deux pays, le Tchad et la Chine célébraient l’ouverture de la rafinerie commune sino-tchadienne juste à côté de la capitale N’djamena.5 


Les activités pétrolières tchadiennes chinoises sont également très proches d’un autre projet pétrolier majeur chinois, celui de la région du Darfour au Soudan, limitrophe au Tchad. 


Le Soudan a été une source très importante et grandissante de pétrole pour la Chine depuis le début d’une coopération entre les deux pays au début des années 1990, après que Chevron eut abandonné ses options là-bas. Dès 1998, CNPC construisait un pipeline pétrolier de 1500 km depuis les champs d’exploitation du sud-Soudan jusqu’à Port Soudan sur les rives de la Mer Rouge ainsi qu’une rafinerie près de Khartoum. Le Soudan fut la première grande opération pétrolière gérée à l’étranger par la Chine. Au début 2011, le pétrole soudanais, en provenance de la zone de conflit du sud, couvrait environ 10% des imports pétroliers de la Chine en prenant plus de 60% de la production quotidienne du Soudan de 490 000 barils / jour. Le Soudan est devenu un point vital de la sécurité énergétique nationale chinoise. 


D’après des estimations géologiques, le sous-sol qui va du Darfour, dans ce qui était le sud du Soudan, jusqu’au Cameroun en passant par le Tchad est un immense champ pétrolier d’une ampleur telle que cela pourrait bien être une nouvelle Arabie Saoudite. 


Contrôler le sud-Soudan, ainsi que le Tchad et le Cameroun est vital pour la stratégie du pentagone de “refus stratégique” à la Chine de futurs approvisionnements en pétrole. Aussi loin qu’un régime fort et robuste de Kadhafi demeurait en place à Tripoli, le contrôle de cette région demeurait un problème majeur. La séparation quasi-simultanée du sud-Soudan d’avec le Soudan et le renversement de Kadhafi en faveur de rebelles faibles et dépendants du support du pentagone était une priorité stratégique de première importance pour le plan de domination totale du pentagone. 


L’AFRICOM répond 


La force principale derrière la récente vague d’attaques contre la Libye ou les changements de régimes plus discrets en Tunisie, en Egypte et le fameux referendum sur le Soudan du sud qui a maintenant fait de cette région pétrolière, une région “indépendante”, a été l’AFRICOM, le commandement spécial de l’armée américaine établi par le gouvernement Bush en 2008 explicitement pour contrer spécifiquement l’influence chinoise sur les réserves de pétrole et de matières premières en Afrique. 
Fin 2007, Le Dr. Peter Pham, un initié de Washington qui conseille les départements d’état et de la défense américains, explique de manière ouverte que “parmi les buts ultimes de l’AFRICOM , était le but de protéger les accès en hydrocarbures et autres ressources stratégiques dont l’Afrique est riche, une tâche qui incluait de s’assurer contre la vulnérabilité de ces richesses naturelles et de s’assurer qu’aucunes tierces parties comme la Chine, L’inde, le Japon ou la Russie, ne puissent obtenir un monopole ou des traitements de faveur.”6 



Témoignant devant le congrès américain pour soutenir le projet de création de l’AFRICOM, Pham, qui est associé avec la fondation néo-conservatrice pour la défense des démocraties a déclaré: 
“Ces ressources et richesses naturelles font de l’Afrique une cible facile pour les attentions de la République Populaire de Chine, dont la dynamique économique… a une soif quasi insatiable de pétrole et de besoins pour d’autres ressources naturelles. La Chine importe à l’heure actuelle aproximativement 2,6 millions de barils de pétrole brut par jour, environ la moitié de cette consommation, de l’ordre de 765 000 barils par jour, environ un tiers de ses importations, proviennent de ses sources africaines, spécialement du Soudan, de l’Angola et du Congo (Brazzaville). Est-ce étonnant donc par conséquent qu’aucune région du monde autre que l’Afrique ne rivalise avec l’intérêt stratégique de la Chine ces dernières années… De manière intentionnelle ou non, beaucoup d’analystes attendent que l’Afrique, spécifiquement les états du long de sa très riche côte occidentale, va devenir le théâtre d’une concurrence stratégique entre les Etats-Unis et sa seule réelle concurrence à l’échelle globale, la Chine, alors que les deux pays cherchent à étendre leur influence et sécuriser l’accès aux ressources.”7 



Il est très opportun ici de se rappeler la séquence des révolutions “Twitter” téléguidées depuis Washington dans le mouvement toujours actif de ce que l’on a appelé le printemps arabe. D’abord la Tunisie, un bout de terrain en apparence insiginifiant d’Afrique du Nord sur les bords de la Méditérannée. Quoi qu’il en soit, la Tunisie se situe sur la frontière Ouest de la Libye. Le second domino qui tomba fut l’Egypte de Moubarak. Ceci créa une instabilité majeure au Moyen-Orient et en Afrique du Nord car Moubarak, malgré ses grands défauts, avait résisté la politique moyen-orientale de Washington; Israël perdît aussi un précieux allié lorsque Moubarak tomba. 


Puis en Juillet 2011, le sud-Soudan se déclare lui-même la République indépendante du Sud-Soudan, se séparant du Soudan après des années d’insurrection soutenues par les Etats-Unis contre le régime de Khartoum. La nouvelle république prend avec elle la grande majorité des ressources pétrolières, ce qui ne réjouit pas Pékin bien évidemment. L’ambassadrice états-unienne à l’ONU Susan Rice, mena la délégation américaine pour la célébration de l’indépendance. L’appelant un “testament pour le peuple du sud-Soudan”. Elle ajouta, afin d’entériner le processus de sécession que “les Etats-Unis ont été aussi actifs que tout le monde”. Le président Obama ouvertement supporta la sécession du sud. Celle-ci était un projet guidé et financé depuis Washington depuis que le gouvernement Bush eut décidé d’en faire une priotité en 2004.8 


Maintenant, le Soudan a perdu d’un seul coup ses revenus du pétrole. La sécession du sud où les trois-quarts des 490 000 barils / jour sont produits, a aggravé les problèmes économiques de Khartoum en coupant d’un coup environ 37% des revenus nationaux. Les rafineries du Soudan et la seule route d’exportation va des champs d’exploitation du sud vers Port Soudan sur la Mer Rouge au Nord du Soudan. Le sud-Soudan est maintenant encouragé par Washington de bâtir un nouveau pipeline d’exportation indépendant de celui de Khartoum en passant par le Kenya. Le Kenya est une des zones d’influence américaines très forte en Afrique.9 
Le but du changement de régime en Libye, supporté par les Etats-Unis, ainsi que de tout le projet pour le Moyen-Orient qui repose derrière le printemps arabe, est de pouvoir contrôler à termes les champs pétroliers les plus importants connus à ce jour et ainsi de contrôler la politique future, surtout dans des pays comme la Chine. Comme le secrétaire d’état des années 1970 Henri Kissinger a déclaré, quand il était à l’époque plus puissant que le président des Etats-Unis lui-même: “Si vous contrôlez le pétrole, vous contrôlez les nations ou des groupes de nations”. 



Pour le futur du plan de sécurité national énergétique de la Chine, la réponse ultime est de trouver des réserves énergétiques en Chine. Fort heureusement, il existe de nouvelles méthodes révolutionnaires pour détecter et évaluer quantitativement la présence de pétrole et de gaz, là où la géologie actuelle dit qu’il n’est pas possible de trouver du pétrole à ces endroits. Là est peut-être la sortie logique du piège pétrolier qui a été placé pour la Chine, Dans mon nouveau livre “Les guerres pour l’énergie”, je détaille ces méthodes pour ceux qui sont intéressés. 
  
F. William Engdahl est l’auteur de Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order 
  
Notes 
1 F. William Engdahl, Creative Destruction: Libya in Washington’s Greater Middle East Project–Part II, March 26, 2011, accessed in http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=23961 
2 Office of the Secretary of Defense, ANNUAL REPORT TO CONGRESS: Military and Security Developments Involving the People’s Republic of China 2011, August 25, 2011, accessed in www.defense.gov/pubs/pdfs/2011_cmpr_final.pdf. 
3 Ibid. 
4 Charles Hoskinson, DOD report outlines China concerns, August 25, 2011, accessed in http://www.politico.com/news/stories/0811/62027.htmlhttp://www.politico.com/news/stories/0811/62027.html
5 Xinhua, China-Chad joint oil refinery starts operating, July 1, 2011, acessed in http://english.peopledaily.com.cn/90001/90776/90883/7426213.html. BBC News, Chad pipeline threatens villages, 9 October 2009, accessed in http://news.bbc.co.uk/2/hi/8298525.stm. 
6 F. William Engdahl, China and the Congo Wars: AFRICOM. America’s New Military Command, November 26, 2008, accessed in http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=11173 
7 Ibid. 8 Rebecca Hamilton, US Played Key Role in Southern Sudan’s Long Journey to Independence, July 9, 2011, accessed in 
http://pulitzercenter.org/articles/south-sudan-independence-khartoum-southern-kordofan-us-administration-role 
9 Maram Mazen, South Sudan studies new export routes to bypass the north, March 12, 2011, accessed in http://www.gasandoil.com/news/2011/03/south-sudan-studies-routes-other-than-north-for-oil-exports 
  
par F. William Engdahl 
Url de l’article otiginal: http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=26763 
~Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~ 

mercredi 28 septembre 2011

Les Aborigènes, doyens du monde




Une étude montre qu'ils sont les survivants des premiers hommes sortis d'Afrique. 



Les Aborigènes d'Australie semblent bien être le peuple le plus ancien de l'humanité, hors Afrique. Tel est le résultat obtenu par une vaste étude génétique, regroupant 31 chercheurs danois, chinois, français, australiens, hollandais, allemands, américains… Leur étude, publiée dans le dernier numéro de la revue Science, éclaire d'un jour nouveau les chemins empruntés par l'espèce humaine pour coloniser la planète.

Tout est parti d'une petite touffe d'une vingtaine de cheveux extraits des mèches données en 1923 à un professeur d'ethnologie et d'anthropologie, le Dr Haddon, par un jeune Aborigène d'une vingtaine d'années dans la partie sud-ouest de l'Australie. Les cheveux étaient bien conservés et leur couleur allait du rouge-orange au brun, souvent sur un même cheveu. L'avantage pour les chercheurs est que cette région du continent australien est restée assez «préservée» des colons blancs. Le génome de ce jeune homme, décrypté à partir de seulement 0,6 gramme de ses cheveux, avait donc toutes les chances d'être le plus près possible de celui des premiers Aborigènes.

«En dehors du résultat scientifique des analyses d'ADN, le point clé est que l'on a travaillé avec les populations concernées. Elles ont été impliquées tout au long du processus, insiste Ludovic Orlando, l'un des principaux signataires du papier, chercheur français qui travaille au Muséum d'histoire naturelle du Danemark, à Copenhague. Nous avons obtenu l'autorisation du Conseil des Aborigènes de la région, et la première conférence de presse a été faite là-bas, en Australie. »
Une fois extrait, l'ADN a été placé dans des machines à séquencer. Ce qui a donné un immense puzzle de petits bouts d'ADN. Grâce à des génomes de référence, la «carte» du génome aborigène a pu être reconstituée. «Nous ne l'avons pas totalement séquencé, admet Ludovic Orlando. Mais nous en disposons de plus de la moitié. Avec une précision et un indice de confiance tout à fait raisonnables. » Cette carte a été comparée à d'autres, venues de divers endroits du monde. «Nous avons pour notre part fourni les données concernant une ancienne population népalaise», explique François-Xavier Ricaut, de l'université de Toulouse. Les Chinois ont eux aussi fourni des données comparatives.

D'autres vagues de peuplement 

Résultat : d'après le scénario, largement accepté, selon lequel l'Afrique orientale serait le berceau d'Homo sapiens, celui-ci serait sorti de ce continent pour, petit à petit, gagner les autres. Sapiens arrive en Europe il y a environ 45.000 à 50.000 ans. Mais les Aborigènes seraient arrivés en Australie bien plus tôt, entre - 62.000 et - 75.000 ans. « C'est donc le premier groupe à avoir un “succès” et à être parvenu à survivre jusqu'à aujourd'hui , estime Ludovic Orlando. Y a-t-il eu d'autres vagues de peuplement, plus tard ? On ne peut trancher formellement. Mais il est sûr que les Aborigènes d'Australie sont issus d'une migration différente de celle qui a donné naissance aux Asiatiques modernes. »

Il faut savoir qu'il y a 60 000 ou 70.000 ans, la géographie terrestre était un peu différente de celle que nous connaissons. Le niveau des mers était beaucoup plus bas. L'Australie et la Nouvelle-Guinée étaient réunies et un bras de mer d'environ 80 km séparait l'Australie du continent asiatique par Bornéo. Une distance encore importante mais pas insurmontable pour ces hommes épris de conquête.

Jean-Luc Nothias

Australie: les populations de requins de la Grande barrière de corail sur le déclin






Une nouvelle méthode de comptage révèle des prédictions pessimistes pour les requins de la Grande barrière de corail...

Les populations de requins vivant sur la Grande barrière de corail, au large de la côte nord-est de l'Australie, sont en fort déclin, ont affirmé mercredi des chercheurs sur la foi de nouvelles méthodes de comptage. «Le déclin des populations de requins est très rapide. Nos estimations moyennes font état d'un recul de 6% par an pour le requin corail et de 9% pour le requin gris de récif», a indiqué le professeur Sean Connolly, de la James Cook University dans la province du Queensland (nord-est).

Une nouvelle méthode de comptage prédictive

Ces chiffres ne concernent que l'Australie, les populations de requins dans d'autres mers où la pêche est moins réglementée étant susceptibles d'enregistrer des baisses plus importantes encore. Les scientifiques australiens fondent leurs résultats sur une nouvelle méthode de comptage prédictive, qui intègre notamment les taux de reproduction et de mortalité. Ces données sont ensuite traitées par des instruments statistiques permettant d'obtenir des projections démographiques à long-terme.
Les résultats sont ensuite comparés aux données connues sur les populations de requins dans les zones de pêche, les zones vertes dans lesquelles les bateaux sont autorisés mais la pêche interdite, et les zones roses dans lesquelles la navigation et la pêche sont interdites. Les analyses donnent des résultats concordants dans tous les cas, selon Sean Connolly. «Cette approche pourrait être appliquée à un large spectre d'espèces menacées pour lesquelles des estimations directes de mortalité sont lacunaires», a estimé le co-auteur de la recherche, Mizue Hisano.
Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, la Grande barrière s'étend sur environ 345.000 km2 et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde. Elle abrite 400 espèces de coraux, 1.500 espèces de poissons et 4.000 espèces de mollusques. L'étude a été publiée dans la revue scientifique Public Library of Science (PLoS ONE).
afp

mardi 27 septembre 2011

Un niveau de radioactivité élevé dans du riz au Japon


Le Japon n'en a pas fini de mesurer l'impact de Fukushima. Six mois après la catastrophe, les traces de radioactivité se multiplient au sein de la chaîne alimentaire. Il y a quelques semaines, c'est l'eau potable à Tokyo qui avait suscité quelques inquiétudes, suivie un peu plus tard par des plantations de thé. Cette fois, les conséquences tant sanitaires qu'économiques pourraient être plus importantes, car c'est le riz qui pose problème. Des traces de césium ont été détectées sur un échantillon prélevé à plusieurs dizaines de kilomètres de la centrale.

Les premiers examens du ministère japonais de l’Agriculture indiquent un niveau de césium radioactif de 500 becquerels par kilogramme sur un échantillon de riz récolté à Nihonmatsu, à 56 kilomètres à l’ouest de la centrale nucléaire de Fukushima.


La préfecture va multiplier par dix les points d’inspection. Si le degré de césium dans le riz dépasse le plafond de 500 becquerels par kilo, la commercialisation du riz produit dans la région doit cesser.
Le Toroku, le nord-est du Japon qui abrite la centrale nucléaire de Fukushima, est la première région rizicole de l’archipel. Si cette contamination du riz se confirme, ses conséquences économiques et psychologiques seront considérables.


Une spéculation à la hausse du prix des récoltes de l’année dernière est déjà latente. Les journaux évoquent une crise du riz. Le Japon produit trop de riz, verrouille son marché par des taxes prohibitives. Le riz qu’il importe est destiné aux animaux. Comme le pain dans le monde chrétien, le riz est plus qu’un aliment. Il a une valeur religieuse et profane.


Chaque 23 novembre, l’empereur se livre à la cérémonie de la gustation des prémices. Il partage le premier riz de l’année avec les divinités. L’empereur et les divinités ne sauraient partager des épis de riz radioactif.

Frédéric Charles

lundi 26 septembre 2011

On pourra lire dans les pensée des autres


Des médecins américains ont développé une méthode qui permet de reproduire sur écran nos rêves et nous souvenirs.



Des neuroscientifiques de l’université de Berkeley ont réussi à capter l’activité cérébrale de l'être humain et à reproduire celle-ci en images. Longtemps restée un pur fantasme de science-fiction, l’idée de pouvoir connaître la perception et la vision de son voisin pourrait se concrétiser bientôt.
Selon le magazine «Live Science», ces avancées pourraient être utiles pour le traitement thérapeutique des personnes en état de coma ainsi que dans les cas de congestion cérébrale. Pour le moment, la méthode permet d’obtenir des formes et de contours relativement flous mais les chercheurs se disent confiants quant à la suite. 

jeudi 22 septembre 2011

La vitesse de la lumière et Einstein dépassés par une particule ?




"Totalement inattendu", "étonnant"... les physiciens n'en croyaient pas leurs instruments mais ils pensent bien avoir mesuré une particule dépassant la vitesse de la lumière, pourtant considérée comme une "limite infranchissable" dans la théorie d'Einstein.
Selon les mesures effectuées par les spécialistes de l'expérience internationale Opera, des neutrinos - particules élémentaires de la matière - ont parcouru les 730 km séparant les installations du CERN à Genève du laboratoire souterrain de Gran Sasso (Italie) à une vitesse de 300.006 kilomètres par seconde, soit 6 km/s de plus que la vitesse de la lumière.
"Autrement dit, sur une +course de fond+ de 730km, les neutrinos franchissent la ligne d'arrivée avec 20 mètres d'avance" sur la lumière si elle avait parcouru la même distance à travers l'écorce terrestre, précise le CNRS.
Et il ne s'agit pas d'un exploit unique: les résultats publiés par le CERN et le CNRS sont le fruit de trois ans de données et de l'observation de plus de 15.000 neutrinos, avec une marge d'erreur record de seulement 10 milliardièmes de seconde.
"Je ne m'attendais pas du tout à ça, on a passé six mois à refaire tout de zéro", a expliqué jeudi à des journalistes Dario Autiero, chercheur à l'Institut de physique nucléaire de Lyon et responsable de l'analyse des mesures d'Opera.
Recalibrage des instruments de mesures par les plus grands experts indépendants, vérification des relevés topographiques, du tunnel à particules... même la dérive des continents et le séisme dévastateur de L'Aquila ont été pris en compte.
Les scientifiques internationaux ont traqué la moindre faille dans leur expérience sans parvenir à un résultat différent: les neutrinos semblent bel et bien avoir voyagé plus vite que la lumière, défiant du même coup la théorie de la relativité d'Einstein!
"Compte tenu de l'énorme impact qu'un tel résultat pourrait avoir pour la physique, des mesures indépendantes s'avèrent nécessaires afin que l'effet observé puisse être réfuté ou bien formellement établi", souligne le CNRS.
"C'est pourquoi les chercheurs de la collaboration Opera ont souhaité ouvrir ce résultat à un examen plus large de la part de la communauté des physiciens" et l'ont publié, ajoute l'organisme de recherches français.
Appels à la prudence
Si la mesure est confirmée, ses implications défient encore la compréhension.
Pour Pierre Binetruy, directeur du Laboratoire Astroparticules et cosmologie à Paris, cela peut vouloir dire que "des particules ont trouvé un raccourci dans une autre dimension", et donc qu'il existerait dans l'univers davantage que les quatre dimensions (les trois dimensions dans l'espace auxquelles s'ajoute celle du temps).
"Il se peut aussi que la vitesse de la lumière ne soit pas la vitesse limite", estime-t-il, tout en soulignant que le record battu par le neutrino ne signifierait pas forcément "qu'Einstein s'est trompé".
"Einstein n'a pas prouvé que Newton avait tort, il a trouvé une théorie plus générale" qui s'est superposée à celle de Newton. "Newton est correct quand la vitesse est petite par rapport à celle de la lumière", a renchéri Stavros Katsanevas, directeur adjoint de l'Institut de physique nucléaire.
De la même manière, la trouvaille d'Opera pourrait signifier que la théorie d'Einstein "est valable dans certains domaines mais qu'il existe une théorie encore plus globale, comme des poupées russes (...) ça ouvre de nouveaux champs", ajoute M. Binetruy.
Tout en se réjouissant des nouvelles perspectives qui s'offent à eux, les physiciens appellent à la plus grande "prudence" tant que les mesures n'auront pas été "vérifiées avec un système complètement différent", insiste Dario Autiero.
C'est le but visé par le projet Minos aux Etats-Unis, qui était déjà parvenu voici quelques années, entre le Fermilab de Chicago et une mine proche de la frontière canadienne, à un résultat similaire à celui d'Opera.
 AFP