vendredi 26 août 2011

STOP A L'OUBLI

La dernière assemblée générale de Stop à l’oubli d’avril dernier s’est tenue après que la totalité des dossiers suivis par l’association ont été discrètement refermés, en bloc, par le tribunal de Toulouse, dans un black-out médiatique presque total.

En voici une liste non-exhaustive.
* La disparition de Corinne Lazzari (Labarthe-Inard, 1992) : non-lieu ;
* Le faux suicide d’Édith Schleichardt, reclassé en meurtre sans auteur (Cintegabelle, 1990) : non-lieu durant l’été 2008 ;
* Le décès de Patricia Gélis (Merville, 1992) : non-lieu vers juillet 2008 ;
* La disparition de Martine Escadeillas (Ramonville-Saint-Agne, 1986) : non-lieu vers novembre 2008 ;
* Le meurtre de Josette Legoy (Toulouse, 1987) : non-lieu vers juillet 2008;
* Le meurtre de Josette Poiroux (Toulouse, 1992) : non-lieu vers juillet 2008 ;
* Le meurtre de Valérie Réorda (Saint-Jory, 1990) : non-lieu en mars 2008, confirmé en novembre 2008 ;
* Le meurtre de Claude Martinez (Toulouse, 1992) : non-lieu vers novembre 2008 ;
* Les décès de Jean-Claude et Serge Marco,
Jean-Tony Kokou et Gilles Laclotte (Toulouse, 1992) : non-lieu ;
* Le meurtre de Line Galbardi (Toulouse, 1992) : non-lieu vers novembre 2008 ;
* La disparition d’Hélène Loubradou (Balma, 1989) : non-lieu en décembre 2008 ;
* Le meurtre de Suzanne Mortessagne (Gagnac-sur-Garonne, 1987) : non-lieu en novembre 2005 ;
* Le décès d’Hélène Rodes (Cazères, 1995) : non-lieu ;
* Le décès de Marie Lombrassa (Dourgne, 1990) : non-lieu.
Il est impossible, en outre, de ne pas évoquer d’autres dossiers qui ont été liés directement ou indirectement à l’affaire Alègre et sont aujourd’hui tous classés :
* La disparition de Monique Réjembeau (Toulouse, 1980) ;
* La disparition de Françoise Chevalier (Cazères, 1984) ;
* Le décès de Patrick Buffin (Toulouse, 1986) ;
* Le décès de Jean-Jacques Allemane (Toulouse, 1986) ;
* La disparition d’Anne-Marie Nayral de Puybusque (Launaguet, 1987) ;
* La disparition de Rémy Salazar (Toulouse, 1989) : non-lieu en mars 2008 ;
* Le meurtre de Suzanne Lerbet (Toulouse, 1993) ;
* La disparition de Marie-Christine Caillaud (Le Vernet, 1993) ;
* Le décès de Francine Samson (Montauban, 1985) ;
* Le décès de Nicole Ginestet (Cordes-Tolosannes, 1991).
Les services d’enquête ayant mis au jour entre 190 et 195 affaires non résolues survenues sur le seul ressort du tribunal de grande instance de Toulouse entre les années 1986 et 1997, il faudrait encore évoquer une pléthore de dossiers non élucidés depuis les années 80, au nombre desquels figurent :
* Le meurtre de Marguerite Blazy (Toulouse, 1983) ;
* Le meurtre de Gilbert Roques (Toulouse, 1983) ;
* Le meurtre de Yamina Benamara (Toulouse, 1986) ;
* Le meurtre de Jacques Sauné (Toulouse, 1988) ;
* Le meurtre d’Henri Salvat (Toulouse, 1997) ;
* Le décès de Jacqueline Aymard (Toulouse, 1999) ;
* Le meurtre d’Ali Guerri (Toulouse, 2000) ;
* Le meurtre de Mohamed Boumaza (Toulouse, 2000) ;
* Le meurtre de Christian Giordan (Toulouse, 2001) ;
* La disparition d’Emmanuelle Sanchez (Colomiers, 2001) : non-lieu vers janvier 2009.
Au total, seul le faux suicide d’Hadja Darolles Benyoucef (Toulouse, 1987) a fait l’objet d’un renvoi devant un tribunal.
Dans l’histoire contemporaine, on chercherait vainement pareille faillite publique de la Justice. Pourquoi, en dépit des moyens exceptionnels mis à la disposition des cellules d’enquête et du tribunal, de la présence d’une multitude de journalistes censés les aiguillonner, ainsi que des progrès indéniables de la police scientifique depuis 25 ans, ces dossiers n’ont-ils nullement avancé ?
Pourquoi, en dépit de toute logique, et alors qu’aucune raison apparente ne contraignait les magistrats toulousains à rendre des décisions en ce sens, ces dossiers ont-ils été si rapidement refermés par des non-lieux ?
Pourquoi, surtout, tandis qu’en 2000, la mystérieuse et surprenante démission de D B, à laquelle il n’a jamais donné d’explication convaincante, coïncidait avec la réouverture des premiers dossiers dans le sillage de l’affaire Alègre. Ses actuelles tentatives de retour en politique, d’abord au sénat puis maintenant au Parlement européen, sont-elles concomitantes avec leur fermeture précipitée ?
Mise à jour : Quelques jours après la publication de cet article, Stop à l’oubli a enfin mis en ligne sur son site web une petite partie des très nombreux éléments à charge dont elle dispose. SOUTENONS MASSIVEMENT L'ASSOCIATION STOP A L'OUBLI

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