jeudi 6 janvier 2011

Hécatombe d'oiseaux morts aux Etats-Unis: simple coïncidence ou prémice de l'apocalypse?

ANIMAUX - Après l'Arkansas, c'est la Louisiane qui ramasse des oiseaux tombés du ciel...

Alors que les autorités américaines ont conclu lundi  à une grosse frayeur qui aurait causé la mort de plus de 5.000 oiseaux dans la ville de Beebe, dans l'Arkansas, durant la nuit de la Saint-Sylvestre, de nouveaux cadavres ont été découverts mardi en Louisiane. Il s'agit de la même espèce, des carouges à épaulette, mais cette fois pas de feux d'artifice qui auraient pu effrayer les oiseaux et les pousser à s'envoler dans la panique et à se cogner contre les murs et les arbres. Le phénomène inquiète les Américains, certains allant jusqu'à évoquer la fin du monde, mais ne serait, selon les ornithologues, qu'une coïncidence.

Un atterrissage d'urgence mortel

Pour Philippe Dubois, ornithologue membre de la LPO (Ligue de protection des oiseaux), les deux phénomènes ne sont pas nécessairement liés et ne peuvent, pour l'instant, indiquer une autre piste d'explication que celle avancée par les services vétérinaires de l'Arkansas: «La seule explication scientifique raisonnable reste celle d'un mouvement de panique en pleine nuit, explique-t-il à 20minutes.fr. Pour les oiseaux retrouvés dans l'Arkansas, on n'a identifié aucun poison ou lésion neurologique».

Dérangés en pleine nuit par des bruits violents, les oiseaux, qui passent la nuit en bande dans des dortoirs abrités du froid et des prédateurs, auraient alors adopté une stratégie de fuite consistant à s'abattre au sol. Mais en ville et sous l'effet de la panique, l'atterrissage est plus compliqué: «Ils se sont posés en urgence et se sont écrasés sur le bitume», constate Philippe Dubois.

Pas de «début de fin du monde»

Selon l'ornithologue, la même chose a pu se passer en Louisiane: «Il y a peut-être eu bruit ou  des gens se sont amusés à faire exploser des pétards pour voir ce qui se passait...». Mais pas de «début de fin du monde» en vue pour Philippe Dubois: «C'est un phénomène exceptionnel à cause du grand nombre d'oiseaux morts et parce que ce comportement est très rare. Mais cela existe aussi chez les étourneaux et les oiseaux diurnes lorsqu'ils volent la nuit ou dans de mauvaises conditions météorologiques».

Quant aux poissons retrouvés morts à quelques kilomètres, aucun lien ne peut être établi par les scientifiques pour le moment.
A. C.

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