dimanche 22 août 2010

Réflexions du compañero Fidel : LE GOUVERNEMENT MONDIAL (I)


J’ai écrit dans mes Réflexions d’il y a deux jours, le 15 août, commentant un article du journaliste cubain Randy Alonso, directeur du programme « La Table ronde » de la télévision cubaine, sur une réunion tenue à l’hôtel Dulces de Sitges par ce qu’il appelle le Gouvernement mondial : « D’autres journalistes honnêtes suivaient comme lui les nouvelles qui parvenaient au compte-goutte de cette curieuse rencontre. Quelqu’un de bien mieux informé qu’eux suivait la piste de ces rencontres depuis de nombreuses années. »

Je voulais parler de Daniel Estulin. 475 pages de vingt lignes chacune m’attendaient pour me plonger dans l’histoire fantastique qu’il raconte, à supposer que l’un quelconque des participants à cette réunion ait le front de nier sa présence là ou sa participation à tout ce que raconte cet ouvrage.

Tout ce que je puis faire dans ces Réflexions, que je diviserai en deux pour qu’elles ne soient pas trop longues, c’est inclure un certain nombre de paragraphe que j’ai sélectionnés pour donner une idée de cet ouvrage fabuleux intitulé Los Secretos del Club Bilderger. Estulin y pulvérise les grand gourous : Henry Kissinger, George Osborne,  les directeurs de Goldman Sachs, Robert Zoelic, Dominique Strauss-Kahn, Pascal Lamy, Jean-Claude Trichet, Ana Patricia Botín, les présidents de Coca-Cola, de France Telecom, de Telefónica de España,  de Suez, de Siemens, de Shell, de British Petroleum, et d’autres politiciens et magnats des finances de cet acabit.

Estulin commence par fouiller aux racines :
«  Pendant deux dimanches de suite, ce qui est sans précédents – nous raconte Donald Phau dans The Satanic Roots of Rock – plus de soixante-quinze millions d’Etasuniens virent comment les Beatles remuaient la terre et se dandinaient selon un rituel qui allait vite être copié par des centaines de groupes de rock. »

L’homme chargé de « faire aimer » les Beatles aux Etasuniens était Walter Lippmann. Les Beatles, le groupe le plus parodié et imité de l’histoire de la musique, furent exposés devant le public étasunien pour être découverts.

L’un des têtes de chapitre initiales s’intitule « Theo Adorno entre en scène ».
La responsabilité d’élaborer une théorie social du rock’n roll fut confiée au sociologue, musicologue et compositeur allemand Theodor Adorno, « l’un des principaux philosophes de l’Ecole de Francfort de recherche sociale… » Il fut envoyé aux USA en 1939 pour diriger le projet de recherche de la radio de Princetown, un effort conjoint du Tavistock et de l’Ecole de Francfort visant à contrôler les masses, financé par la Fondation Rockefeller et dirigé par l’un des hommes de confiance de David Rockefeller, Hadley Cantril…

De fait, les nazis avaient utilisé intensivement la propagande radiophonique pour laver les cerveaux et en avaient fait un facteur intégrant de l’Etat fasciste. Les réseaux du Tavistock avaient observé et étudié ce phénomène et l’avaient largement utilisé dans leurs propres expérimentations. L’objectif de ce projet, comme cela est expliqué dans Introduction à la sociologie de la musique, d’Adorno, était de « programmer une culture « musicale » de masse comme forme de contrôle social massif…

« Les chaînes de radio devinrent des machines qui recyclaient vingt-quatre heures par jour les quarante plus gros tubes. »

Les Beatles arrivèrent aux USA en février 1964 quand le mouvement des droits civils était à son apogée. Le pays vivait un profond traumatisme national et se remettait du brutal assassinat du président John F. Kennedy… Dans les rues de la capitale, le mouvement des droits civils, conduit par Martin Luther King, convoquait une manifestation à laquelle accoururent plus d’un demi million de personnes.
De 1964 à 1966, ce qu’on appela l’invasion britannique fut l’éclosion d’une série de chanteurs et de groupe de rock de Grande-Bretagne qui devinrent populaires aux États-Unis et assiégèrent la culture étasunienne. […] fin 1964, la preuve était faite que cette « invasion anglaise » avait été bien planifiée et coordonnée.
 
« Ces groupes nouvellement créés et leur style de vie… se convertirent en un nouveau « type (jardon du Tavistock) très visible », et il ne s’écoula guère de temps avant que de nouveaux styles (mode vestimentaire, chevelure et utilisation du langage) n’entraînent des millions de jeunes Étasuniens vers le nouveau culte. La jeunesse des USA souffrit une révolution radicale sans même en être consciente… réagissant de forme erronée aux manifestations de cette crise qui étaient les drogues de nouveau type, d’abord la marihuana puis l’acide lysergique (LSD), un puissant stupéfiant qui troublait l’état de conscience. […] On peut être sûr au quartier général du M-16 à Londres et au siège de la CIA à Langley (Virginie) que le renseignement britannique et sa filiale , le Bureau des services stratégiques étasuniens, furent directement impliqués dans une recherche secrète visant à contrôler la conduite humaine. Allen Dulles, le directeur de la CIA à ses débuts, MK-Ultra, était le chef de l’OSS à Berne (Suisse), durant la première époque de la recherche de Sandoz.
…aux USA et en Europe, les grands concerts de rock en plein air furent utilisés pour freiner le mécontentement croissant de la population.

L’offense lancée par Bilderberg-Tavistock poussa toute une génération sur le chemin pavé de briques jaunes du LSD et de la marihuana…

Aldous Huxley entre en scène

Le grand prêtre de la guerre de l’opium anglaise fut Aldous Huxley, le petit-fils de Thomas H. Huxley, fondateur du groupe de la Table ronde de Rhodes, et célèbre et éloquent biologiste qui aida Charles Darwin à développer la théorie de l’évolution.

Toynbée, formé à Oxford… fut délégué britannique à la Conférence de la paix, tenue à Paris en 1919.

Son tuteur à Oxford fut H. G. Wells, directeur du renseignement britannique durant la première Guerre mondiale, et père spirituel de la Conspiration du Verseau. Aldous Huxley fut un des initiés aux Fils du Soleil, un culte dionysiaque auquel participaient les fils de l’élite de la Table ronde britannique. Son roman le plus célèbre, Le meilleur des mondes, est le brouillon (chargé par plusieurs conseils mondiaux) d’un monde socialiste véritable de l’avenir sous un gouvernement unique, ou, comme son mentor fabien, H. G. Wells le dit dans le titre d’un de ses romans populaire, le brouillon du Nouvel Ordre mondial…

Dans Le meilleur des mondes, Huxley se centra sur la méthode scientifique pour maintenir toutes les populations hors de l’élite minoritaire à un état quasi permanent de soumission et d’amour de leurs chaînes. Les outils principaux pour y parvenir étaient des vaccins qui modifiaient les fonctions du cerveau et des médicaments que l’État obligeait la population à prendre. De l’avis de Wells, ce n’était pas là une conspiration, mais plutôt « un cerveau mondial travaillant comme la police de l’esprit ».

En 1937, Huxley déménagea en Californie où il travailla comme scénariste pour MGM, Warner Brothers et Walt Disney grâce à l’un de ses contacts à Los Angeles : Zeitlin. […] « Bugsy Siegel, le chef de l’organisation Lansky de la mafia pour la côte Ouest avait des liens étroits avec Warner Brothers y MGM. »
De fait, l’industrie du spectacle – production, distribution, marketing et publicité – est sous le contrôle d’une mafia qui est née de l’union de la criminalité organisée et d’escrocs de haut niveau de Wall Street, qui sont contrôlé en ultime instance par la toute-puissante Bilderberg. L’industrie du spectacle est conçue à la manière de n’importe quelle autre “ligne d’affaire” de la Bilderberg et de ses séides.

Le travail d’Huxley 

En 1954, Huxley publia une étude retentissante sur l’expansion de la conscience par l’utilisation de la mescaline, les Portes de la perception, le premier manifeste de la culture des drogues psychédéliques.

En 1958, il réunit la série d’essais qu’il avait écrits pour Newsday sous le titre de Retour au meilleur des mondes, dans lesquels il décrivait une société où « le premier objectifs des gouvernants est d´éviter à tout prix que les gouvernés causent des problèmes ».

Il prédit que les démocraties changeraient d’essence : les vieilles et curieuses traditions – élections, parlements, cours suprêmes – resteraient, mais leur substrat serait le totalitarisme non violent. […] En attendant, l’oligarchie dirigeante  et son élite bien entraînée de soldats, de policiers, de fabricants de pensée et de manipulateurs de cerveaux dirigeaient tranquillement le monde à leur guise. De fait, cette description d’Huxley s’ajuste parfaitement à la situation actuelle.

En septembre 1960, Huxley fut nommé professeur invité du Centennial Carnegie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston. Il fut renvoyé au bout d’un semestre. « Durant son séjour dans la ville, Huxley créa un cercle à Harvard… »

Le thème public de ce cercle ou séminaire d’Harvard fut la religion et sa signification dans le monde moderne. […] Michael Minnicino, dans un article publié par la revue The Campaigner d’avril 1974 […] affirme : « Huxley noua des contacts durant son séjour à Harvard avec le président de Sandoz, qui travaillait à son tour, commissionné par la CIA, à produire de grandes quantités de LSD et de psilocybine (une autre drogue de synthèse hallucinogène) pour MK-Ultra, l’expérimentation officielle de la CIA de la guerre chimique », une expérimentation au cours de laquelle des êtres humains servirent de cobayes et en moururent souvent, et dans laquelle le LSD était fréquemment utilisé. […] Par ailleurs, l’Université McGill de Montréal (Canada), un des établissements d’enseignement supérieur liés au groupe Bilderberg, fit aussi des expérimentations dans les années 60 dans le cadre du programme MK-Ultra, sous les auspices d’un fasciste dégénéré du Tavistock, John Rees, les victimes en ayant été des enfants d’orphelinats locaux qu’on torturait puis auxquels on administrait ensuite différentes doses de LSD. […] Selon des documents récemment déclassés par la CIA (au titre de la Loi sur la liberté d’information), Allen Dulles (alors directeur de la CIA), acheta plus de cent millions de doses de LSD, « dont beaucoup terminèrent dans les rues des USA à la fin des années 60 », selon ce qu’affirme Minnicino dans l’article susmentionné.

Des milliers d’étudiants servirent de cobayes et commencèrent aussitôt à synthétiser leurs propres « acides ».

… « l’immense majorité de ceux qui protestaient contre la guerre entrèrent dans Students for a Democratic Society à cause de la sensation d’outrage que provoquait la situation au Vietnam. Mais, une fois attrapés dans le climat créé par les experts en guerre psychologique de l’Institut Tavistock, et inondés par le message selon lequel l’hédonisme et la défense du pays étaient une alternative légitime à la guerre « immorale », ils oublièrent leur échelle de valeurs et leur potentiel créatif dans un nuage de fumée de haschich », comme l’écrit l’auteur de la monographie susmentionnée.

Créer la contre-culture 

La « guerre » culturelle ouverte, bien que non déclarée, contre la jeunesse étasunienne éclata pour de bon en 1967, quand le groupe Bilderberg, pour atteindre ses objectifs, commença à organiser des concerts en plein air. Il parvint par cette arme secrète à attirer plus de quatre millions de jeunes à ces « festivals ». Sans le savoir, les jeunes se convertirent en victime d’une expérimentation parfaitement planifiée à partir de drogues à grande échelle. Les drogues hallucinogènes […] dont les Beatles prônaient la consommation […] étaient distribuées librement à ces concerts. Très vite, plus de cinquante millions de ceux qui  y assistèrent (ils avaient alors de dix à vingt-cinq ans) rentrèrent chez eux convertis en messagers et promoteurs de la nouvelle culture des drogues ou de ce qu’on finit par connaître comme le « New Age ».
Le plus grand concert de tous les temps à l’air libre, le « Woodstock Music and Art Fair », fut qualifié par la revue Time comme un « festival du Verseau » et comme « le plus grand spectacle de l’histoire ». Woodstock fit partie du lexique culturel de toute une génération.

« A Woodstock – écrit le journaliste Donald Phau – presque un demi million de jeunes se réunirent pour qu’on les drogue et qu’on leur lave le cerveau dans une ferme. Les victimes étaient isolées, entourées d’immondices, bourrées de drogues psychédéliques, et on les maintint éveillées pendant trois jours, tout ceci avec la complicité totale du FBI et de hauts fonctionnaires du gouvernement. La sécurité du concert fut fournie par une communauté hippie entraînée à la distribution massive de LSD. Ce fut de nouveau les réseaux du renseignement militaire britannique qui initièrent tout », avec l’aide de la CIA par l’intermédiaire de son ancien directeur, William Casey, et de ses contacts avec Sefton Delmer du MI6, dont le contact Bruce Lockhardt fut chargé de contrôler Lénine et Trotski durant la révolution bolchevique.”

Il faudrait attendre une nouvelle décennie pour que la contreculture s’intègre au vocabulaire étasunien. Mais c’est là que furent semées les graines de ce qui était un projet  secret titanesque visant à invertir les valeurs étasuniennes. Le sexe, les drogues et le  rock’ and roll, de grandes manifestations dans toute la nation, des hippies, des toxicomanes qui abandonnaient leurs études, la présidence de Nixon et la guerre du Vietnam déchiraient la trame même de la société étasunienne. Le vieux et le neuf se heurtaient de face sans que personne soit conscient que ce conflit faisait partie d’un plan social secret, conçu par certaines des personnes les plus brillantes et les plus diaboliques au monde.

La Conspiration du Verseau 

« Au printemps de 1980 – écrit Lyndon LaRouche dans DOPE INC. – un livre intitulé The Aquarian Conspiracy (vendu à plus d’un million d’exemplaires et traduit dans dix langues) se convertit du jour au lendemain en un manifeste de la contreculture. » […] Selon The Aquarian Conspiracy, il était temps que les quinze millions d’Etasuniens qui avaient pris part à la contreculture s’unissent pour provoquer un changement radical aux USA. De fait, ce livre fut la première publication ciblant le grand public qui misait sur le concept de travail en équipe, un concept considéré comme le plus vertueux et rapidement impulsé par les « gourous du management ».

L’auteure, Marilyn Ferguson affirmait : “Tout en ébauchant un livre encore sans titre sur les nouvelles alternatives sociales émergentes, j’ai pensé à la forme particulière de ce mouvement, à son leadership atypique, à l’intensité patiente de ses partisans, à ses succès improbables… »

A une conférence de 1961, Aldous Huxley avait décrit cet Etat policier comme « la révolution finale » : une « dictature sans larmes » sous laquelle le gens « aiment leurs chaînes ».

Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale du président Carter, fondateur de la Commission Trilatérale et membre du groupe Bilderberg et du CFR, formule des vues identiques dans son passionnant Between Two Ages: America’s Role in the Technotronic Era, écrit sous les auspices de l’Institut de recherche sur le communisme de l’Université de Columbia, et publié par Viking Press en 1970. 

Sans recourir à la répression violente, ils ont mis au point une série d’actions complexe pour obtenir un « citoyen pacifique » pour le Nouvel Ordre mondial. […] Ils ont aussi appuyé de nouveaux concepts comme « l’intelligence émotionnelle », autrement dit la capacité de s’aimer soi-même et de se lier adéquatement aux autres. […] Une troisième voie pour convertir ce « citoyen industriel » en un « citoyen pacifique » est une grande campagne de marketing visant à garantir une immense reconnaissance sociale à ceux qui collaborent avec les ONG, comme je l’ai expliqué dans mon premier livre La verdadera historia del Club Bilderberg.

Selon Harmon :
« Une fois ramollis, [les USA] étaient mûrs pour l’introduction de drogues (en particulier la cocaïne, le crack et l’héroïne) et le début d’une époque qui allait rivaliser avec la prohibition et avec les énormes sommes d’argent qui commenceraient à s’amasser. »
Il vaut la peine de signaler que des longs passages des trois mille pages de « recommandations » données par le CFR au président élu Ronald Reagan en janvier 1981 se basaient sur le rapport « Les images changeantes de l’homme » de Willis Harmon.

Par une nuit de pleine lune, le 8 décembre 1980, John Lennon fut assassiné par un certain Mark Chapman. Il est peu probable que nous parvenions à savoir un jour si Mark Chapman était victime d’une psychose modèle induite artificiellement,  si c’était un assassin dans le style du « candidat manchou » envoyé par le Tavistock, la CIA ou le MI6 pour faire taire un Lennon de plus en plus difficile à contrôler.

CHAPITRE 2
La parfaite machine à laver le cerveau : MTV
MTV, la télévision de la musique, entre en jeu 

MTV, une chaîne privée de musique populaire, de rock et de vidéos musicaux, inventée et dirigée par Robert Pittman et ciblée sur un public d’adolescents et de jeunes, a été fondée le 1er août 1981. Elle fait partie aujourd’hui de l’empire Viacom (connu comme CBS Corporation, dont le président directeur général, Sumner Redstone, est membre à part entière du CFR et qui fait partie du Club Bilderberg). Pour toucher ces jeunes sans que la société ne se rende compte de la tromperie, il a fallu « ·disposer  d’une contre institution qui prônerait des valeurs contraires aux valeurs dominantes dans la société ».C’est justement ce que fait MTV. « Mais pour que cet effort aboutisse – affirme L. Wolfe – il faut neutraliser  ou, du moins, affaiblir l’influence positive des parents et de l’école.

« Le modèle à cet égard furent les spectacles théâtraux offerts par le pré nazi Richard Wagner, durant lesquelles on conduisait le public à une sorte d’extase, ce qui fut utilisé ensuite sciemment par les nazis quand ils créèrent leurs propres célébrations symboliques, comme les réunions de Nuremberg. » Les spécialistes du lavage du cerveau qui créèrent MTV étaient très conscients de ses effets. E. Ann Kaplan affirme dans un livre sur cette chaîne, Rocking Around the Clock, que MTV « hypnotise plus que toute autre, parce qu’elle consiste en une série de textes courts qui nous maintiennent dans un état d’émotion et d’attente constant… Nous sommes attrapés dans l’espoir constant que la vidéo suivante nous satisfera enfin. Séduits par la promesse de la plénitude immédiate, nous continuons de consommer à l’infini ces textes cours. »

Durant les quatre minutes que dure en gros une vidéo musicale (les scientifiques du Tavistock ont déterminé que c’était là la durée maximale où un sujet involontaire était susceptible de recevoir les messages contenus dans ces programmes), « une réalité artificielle sous forme de « contrepoints » s’insère dans la conscience, se substituant à la réalité cognitive… »
« Si les gens y pensaient – écrit Walter Lippmann – cela pourrait prendre fin, mais, conclut-il, la masse d’illettrés, de débiles mentaux, d’individus profondément névrotiques, dénutris et frustrés est si considérable qu’il y a des raisons de croire bien plus que ce qu’on croit généralement. Ainsi donc, ceci est mis à la portée de gens qui, mentalement, sont des enfants ou des barbares, et dont les vies sont extrêmement embrouillées, et qui choisissent des contenus simples à grand attrait populaire… » […] Dans Crystallizing Public Opinion, Edward Bernays a affirmé que “le citoyen moyen est le censeur le plus efficace au monde. Son esprit est la meilleure barrière qui le sépare des faits. »

Le spectateur victime d’un lavage de cerveau conserve l’illusion qu’il est capable de choisir, tout comme le drogué croit contrôler sa dépendance, et non l’inverse. Ann Kaplan écrit : « MTV est conçue à partir d’une maîtrise de plus en plus grande des méthodes de manipulation psychologique. » […] La consommation moyenne quotidienne de télévision n’avait cessé de s’accroître depuis l’apparition de la télévision, si bien qu’elle était, dès le milieu des années 70, l’activité quotidienne à laquelle les gens consacrait le plus de temps, après le sommeil et le travail, à raison de presque six heures. Depuis, avec l’apparition du magnétoscope, des lecteurs de vidéo, cette moyenne a beaucoup augmenté. Les écoliers passaient presque autant de temps devant leur téléviseur que dans leur lit.

Selon Emery, « pour reprendre la terminologie freudienne du lavage de cerveau, le spectateur d’une vidéo musicale est dans un état induit très semblable au sommeil. L’apparition répétitive de couleurs et d’images brillantes qui obnubilent l’aide ou l’induit à entrer dans cet état, tandis que le rythme de pulsations et de vibrations du rock a un effet semblable sur l’ouïe. »  Nous sommes non seulement à une époque de télévision, mais aussi à une époque conditionnée par la télévision – et c’est une époque d’angoisse, de mécontentement, de frustration, allant nulle part ou partout à la fois, comme il est logique dans un environnement où [la TV] est omniprésente.
Les cliques et les lobbyistes sinistres du groupe Bilderberg, les milieux clandestins d’influence et de manipulation conscientes et intelligentes des habitudes organisées constituent l’expression la plus récente d’une campagne de manipulation plus profonde pour instaurer un gouvernement mondial sans bornes et ne répondant qu’à lui-même.

…les principaux succès vendus à dessein à une population démoralisée en faveur du fondamentalisme fanatique d’un groupe de personnes ne répondant devant rien et cherchant le pouvoir absolu au prix de la dignité de l’homme moderne, dénigré, humilié et méprisé par les pouvoirs combinés de l’appareil de manipulation et de lavage du cerveau de Bilderberg-CFR-Tavistock avec son équipe de scientifiques, de psychologues, de sociologues et de scientifiques de la nouvelle science (New Age, mysticisme, etc.), anthropologues et fascistes décidés à recréer un nouvel empire romain.

Ce furent d’abord Edward Berneys et Walter Lippmann. Puis, Gallup et Yankelovich. Plus tard, Rees et Adorno, Aldous Huxley et H. G. Wells, Emery et Trist, suivis de la culture des drogues et de la Conspiration du Verseau, un prétendu idéal « humaniste »  en faveur de la vieille culture, saupoudré d’un zeste de liberté humain, alors qu’il s’agit en fait d’une manière intelligente de dégrader le gens pour en faire de simples animaux de ferme, en lui niant l’originalité de la conscience humaine,  et à même de se comprendre partout sans besoin de traduction.

Le Nouvel âge sera un Nouvel âge sombre. Il signifiera la mort prématuré d’un peu plus de la moitié de la population, et l’oubli délibéré des meilleurs acquis de l’humanité. Telle est l’idéologie totalitaire que prône le Nouvel Ordre mondial, décidé à gouverner le monde, même sur nos cadavres. […] Pourquoi vaut-il la peine de défendre notre civilisation ? Pourquoi un régime basé sur la liberté est-il meilleur que les tyrannies qui oppriment aujourd’hui une bonne partie de la planète ? Pour beaucoup, les réponses à ces questions vont de soi, mais pour beaucoup, non.
CHAPITRE 3
Comment et pourquoi le club Bilderberg a-t-il organisé la guerre au Kosovo
Cette fois-ci, c’était le tour aux Balkans. Le « plan directeur » avait été conçu durant la réunion que les membres du Club Bilderberg avaient eue en 1996 au King City, une petite enclave de luxe située à une vingtaine de kilomètres de Toronto (Canada). […] les guerres des membres du Club Bilderberg au Kosovo et dans les Balkans eurent un motif concret : drogues, pétrole, richesse minière, faire avancer la cause du « gouvernement mondial ».

Les USA et l’Allemagne commencèrent à appuyer les forces sécessionnistes en Yougoslavie après la chute du communisme dans l’ancienne Union soviétique, quand la Fédération yougoslave refusa d’être incorporée dans l’orbite occidentale. John Pilger, un journaliste australien bien coté qui enquête sur les guerres, a écrit dans The New Statesman : « Milosevic était un idiot ; mais c’était aussi un banquier qui avait été considéré à un moment donné comme un allié de l’Occident prêt à mettre en œuvre des « réformes économiques » conformes aux exigences du FMA, de la Banque mondiale et de l’Union européenne ;  à son grand dam, il refusa de céder en matière de souveraineté. L’Empire n’en attendait pas moins. » Selon Neil Clark, un journaliste spécialiste du Moyen-Orient et des Balkans, « plus de 700 000 entreprises yougoslaves étaient encore sous propriété sociale, et la plupart étaient contrôlées par des commissions paritaires directeurs travailleurs, et seul 5 p. 100 du capital étaient en des mains privées. »

Sara Flounders, une activiste et journaliste proche du Parti mondial des travailleurs, un mouvement pacifiste international, a écrit dans un article : « …les conditions d’octroi de crédits de la part du Fonds monétaire international et de la Banque mondial exigent la désintégration de toutes les entreprises publiques. C’est le cas du pétrole et du gaz naturel dans le Caucase et sur la Mer caspienne, ainsi que des mines de diamant de Sibérie. Quiconque possède ou domine un intérêt dominant […] sera le vainqueur de la lutte armée en cours au Kosovo. La domination de l’OTAN sur le terrain mettra les entreprises étasuniennes dans la meilleure position pour s’emparer de ces ressources. »

Les membres du Club Bilderberg prétendaient au début « allumer » les Serbes en poursuivant les criminels de guerre qu’ils abritaient, en les conduisant devant un nouveau tribunal international. Les Serbes, fiers et expérimentés, esquivèrent cette provocation en persuadant les suspects du plus bas niveau de se livrer volontairement. Mais ce n’était pas suffisant. Pour exciter les Serbes et les pousser à la guerre, le tribunal de La Haye contrôlé par les USA recourut à des enlèvements illégaux.

Ceci expliquerait aussi pourquoi Richard Holbrooke, l’ambassadeur étasunien à l’ONU de 1999 à 2001, membre du Club Bilderberg et du CFR, et six fois candidat au Prix Nobel de la paix, a inséré une clause sur le Kosovo dans l’accord final. Qu’est-ce que le Kosovo avait à voir avec la Bosnie ? Rien. Mais l’idée d’Holbrooke était de convertir la Bosnie en en ballon d’essai de la future expansion du Club dans les Balkans.

En quête d’une excuse : William Walker entre en scène

Comme l’explique John Laughland dans son article : « La technique d’un coup d’État », William Walker était membre du CFR et « ancien ambassadeur en El Salvador, dont le gouvernement, appuyé par les États-Unis, avait implanté des escadrons de la mort ». En 1985, Walker était sous-secrétaire d’État adjoint pour l’Amérique centrale et un agent clef dans les tentatives de la Maison-Blanche, sous Reagan, de renverser le gouvernement nicaraguayen. Le lieutenant-colonel Oliver North, nommé membre du Conseil de sécurité nationale début 1981 et renvoyé le 25 novembre 1986, était le fonctionnaire de l’administration Reagan le plus impliqué dans l’aide secrète aux contras grâce aux profits que laissaient les ventes d’armes à l’Iran.

Selon son dossier judiciaire, Walker fut chargé de mettre en place une fausse opération humanitaire sur la base militaire d’Ilopango (El Salvador), qui était utilisée secrètement pour fournir des armes, de la cocaïne, des munitions et des provisions aux mercenaires contras qui attaquaient le Nicaragua.

Walter, qui avait fourni de armes aux contras au Nicaragua et qui était devenu maintenant un observateur de la paix, déclara à la presse mondiale que la police serbe était coupable du « massacre le plus horrible » qu’il avait jamais vu.  Les Serbes, qui avaient évité jusque-là habilement les provocations de l’OTAN et du Club Bilderberg, étaient tombés. Le « massacre » fut le prétexte de l’intervention. Le 30 janvier, le Conseil de l’OTAN autorisa le bombardement. Et le Club ordonna à son secrétaire général, Javier Solana, d’ « user la force armée pour obliger les délégués serbes et d’ethnie albanaise aux négociations de « paix » en France à parler d’un accord-cadre pour l’ « autonomie » du Kosovo.

Le 4 août, The Washington Post citait un « haut fonctionnaire du département étasunien de la Défense selon lequel une seule chose pourrait provoquer un changement de politique : « Je pense que si les atrocités atteignaient des niveaux insupportables, ce serait probablement un détonateur. » »

En guise de référence historique utile, il faut rappeler que les Serbes ont été victime des pires actions d’épuration ethnique, comme les 200 000 ou plus qui furent liquidés dans la région de Krajina, en Croatie, durant l’Opération Tempête appuyée par les USA en 1995, ou les 100 000 ou plus qui furent éliminés du Kosovo par l’ELK à la fin des bombardements de l’OTAN.  Inutile de dire que le Tribunal de La Haye, ce mécanisme de justice du Nouvel Ordre mondial, n’a rien fait pour  présenter les auteurs de ces atrocités devant lui.
« Ils devaient le savoir, parce que, sinon, qu’est-ce qui pousserait la Couronne à maintenir une armée dans cette région où il n’y avait rien de valable, sauf un commerce d’opium lucratif ? Il coûtait très cher de maintenir des hommes armés dans un pays si lointain. Sa Majesté a dû se demander pourquoi ces unités militaires étaient là », se demande John Coleman dans Conspirator’s Hierarchy: The Story of the Committee of 300.

Implication des USA dans le trafic de drogues

À la différence de ce que les livres d’histoire nous ont raconté pendant des années, le néfaste trafic de drogues n’est pas l’apanage des criminels, à moins que nous entendions par criminels certaine des familles les plus importantes des États-Unis, connues comme l’establishment libéral de l’Est et dont les membres dirigent ce pays par oligarchie interposée à travers d’un système de gouvernement parallèle connu comme le Club Bilderberg…

Kosovo et l’héroïne

Deux journalistes, Roger Boyes et Eske Wright affirmaient dans un article du Times, de Londres, du 24 mars 1999, que « l’Albanie, qui joue un rôle clef dans le transfert d’argent aux Kosovars, était à l’épicentre du trafic de drogues en Europe. »

L’Albanie est devenue la capitale du crime en Europe. Les groupes les plus puissants du pays sont des criminels organisés qui l’utilisent pour cultiver, traiter et entreposer un gros pourcentage des drogues illégales destinées à l’Europe de l’Ouest. 

À suivre demain.
Fidel Castro Ruz
Le 17 août 2010
18 h 20

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