vendredi 10 août 2012

Les pluies rouges en Inde sont peut-être d’origine extraterrestre


Les échantillons de pluie rouge contiennent une suspension épaisse de cellules qui n’ont pas d’ADN et peuvent provenir de fragments cométaires. (Godfrey Louis/CUSAT)
Une pluie extrêmement rare de couleur rouge est tombée durant quinze minutes dans la ville de Kannur, à Kerala, tôt dans la journée du 28 juin. Les habitants ont été troublés, mais ce n’est pas la première fois que l’État connaît une pluie colorée.

Cet étrange phénomène a d’abord été enregistré dans le Kerala quelques heures après une explosion de météorites en juillet 2001, quand un rocher venu de l’espace a explosé dans l’atmosphère. Plus de 120 averses de ce type ont alors été signalées, parfois aussi jaunes, vertes voire noires.

L’Astrobiologiste Godfrey Louis, pro-vice-chancelier de l’Université Cochin des Sciences et de la Technologie (Cochin University of Science and Technology, CUSAT) situé non loin du lieu de cette averse, a étudié les échantillons prélevés de cette pluie et y a découvert quelques propriétés étranges, notamment un phénomène d’autofluorescence- lumière caractéristique des structures cellulaires comme les mitochondries.

L’analyse scientifique a montré que la coloration rouge vif était due à des particules microscopiques ressemblant à des cellules biologiques, peut-être originaires de fragments de comètes.

Louis estime que ces cellules pourraient être extraterrestres car il existe déjà plusieurs théories reposant sur l’hypothèse que les comètes pourraient avoir un noyau d’eau chaude rempli de nutriments chimiques capables de soutenir la croissance microbienne.

Il a déclaré, par mail à The Epoch Times, que «ce type de comètes peuvent se briser en petits morceaux alors qu’elles se rapprochent du Soleil au cours de leur voyage en orbites fortement elliptiques», en ajoutant que «ces fragments peuvent rester en orbite et plus tard entrer périodiquement dans l’atmosphère terrestre».
Une cellule rouge vue par un microscope électronique à transmission. (Godfrey Louis/CUSAT)
Selon Louis les nuages de pluie rouge sont apparus du fait de particules rouges dans l’atmosphère issues d’un météore fragmenté.

«Il peut y avoir une quantité de l’ordre de 100 millions de cellules dans un litre d’eau de pluie rouge», a-t-il déclaré, «la pluie rouge pouvant apparaître sombre comme du café si la concentration de ces cellules dans l’eau de pluie est plus dense».

Ces cellules «alien» ressemblent à des cellules normales, mais il leur manque les molécules biologiques habituelles comme l’ADN et on s’attend à y découvrir un système biochimique relativement différent.

Louis explique que «contrairement à d’autres cellules biologiques, ces microbes de pluie rouge peuvent résister à des températures très élevées», et il ajoute qu’«il est possible de les cultiver à des températures aussi élevées que 300 degrés centigrades».

«Même les bactéries appréciant la chaleur, dites thermophiles, les plus résistantes de notre Terre ne peuvent supporter les conditions auxquelles peuvent se soumettre les cellules rouges».

«A l’heure actuelle nous connaissons les microbes hyperthermophiles, mais ceux-ci ne survivent pas au-dessus d’une température de 122 degrés centigrade».

Auparavant il a été suggéré que cette pluie colorée aurait été le fruit d’un mélange d’eau et de particules de poussière du désert. Cependant cette idée a dû être abandonnée en raison de l’apparition très localisée de ce phénomène malgré les changements climatiques qui durent depuis deux mois.

Louis a également étudié la pluie jaune, affirmant que celle-ci contient des matériaux dissous qui nous sont inconnus, mais qui ne sont pas les cellules rouges.

«La pluie jaune et la pluie rouge sont liées par le fait qu’elles montrent toutes deux cette caractéristique inhabituelle, à savoir l’autofluorescence», a-t-il déclaré. «On en déduit que les matières dissoutes dans la pluie jaune sont des sous-produits de ces micro-organismes».

Les chercheurs essayent d’identifier les composants moléculaires des cellules rouges et d’approfondir leurs connaissances en matière de pluies colorées.


Source: La Grande époque

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