mardi 29 novembre 2011

Pour les agriculteurs, ressemer sa propre récolte sera interdit ou taxé


Dans le champ de l'agriculture, l'usage libre et gratuit des graines ne sera bientôt plus qu'un doux souvenir rappelant des méthodes paysannes d'un autre temps. Surnommées "semences de ferme", ces graines étaient jusqu'alors sélectionnées par les agriculteurs au sein de leurs propres récoltes et replantées l'année suivante.

Depuis plusieurs décennies, ces pratiques n'allaient déjà plus de soi lorsque ces semences étaient protégées par un Certificat d'obtention végétale (COV) – à savoirle droit de propriété des "obtenteurs" de l'espèce. Ressemer ces graines était théoriquement interdit. Mais cet usage demeurait, dans les faits, largement toléré en France. Il est désormais strictement réglementé par une proposition de loi UMP adoptée lundi 28 novembre par le Parlement.
"Sur les quelque 5 000 variétés de plantes cultivées dans le commerce, 1 600 sont protégées par un COV. Ces dernières représentent 99 % des variétés cultivées par les agriculteurs", explique Delphine Guey, du Groupement national interprofessionnel des semences (GNIS). Or, environ la moitié des céréales cultivées étaient jusqu'ici ressemées par les agriculteurs, selon la CNDSF(Coordination nationale pour la défense des semences fermières). Presque toujours illégalement, donc. Mais le temps de "l'incertitude juridique" semble révolu : pour le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, ces semences "ne peuvent pasêtre libres de droit, comme elles le sont aujourd'hui"
  • Ce qui change
En fait, la proposition de loi du sénateur UMP Christian Demuynck transpose unrèglement européen de 1994 sur la protection des obtentions végétales, jusqu'ici nullement en vigueur en France. Conséquence : les semences de ferme, jusqu'ici tolérées, sont désormais légalisées... à condition de verser une "rémunération aux titulaires des COV" – à savoir aux entreprises de semenciers "afin que soit poursuivi le financement des efforts de recherche et que les ressources génétiques continuent d'être améliorées", dit le texte de loi. En sont exemptés les petits agriculteurs produisant moins de 92 tonnes de céréales.
Depuis 2001, cette taxe est appliquée pour une seule espèce : le blé tendre. Nommée "contribution volontaire obligatoire", elle est empochée par l'interprofession des semenciers. L'agriculteur doit payer 50 centimes par tonne de blé lors de la livraison de sa récolte. Ce système devrait donc être étendu à 21 espèces, dont la liste reste ouverte, assure Xavier Beulin, président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), sur le site du syndicat.
En somme, pour Guy Kastler, délégué général du réseau Semences paysannes et membre de la Confédération paysanne, "pour la moitié des espèces cultivées – le soja, les fruits, les légumes… –, il est interdit de réutiliser ses propres graines, et pour l'autre moitié – céréales et plantes fourragères , il faut payer pour ressemer."
  • Vers une privatisation des semences ?
Plusieurs associations écologistes et paysannes craignent ainsi une mainmise accrue de la filière semencière sur l'accès aux graines, via un droit de propriété étendu aux récoltes et aux graines qui en sont issues. Avec la taxe, "même les agriculteurs qui se passent des semences commerciales doivent payer pour ces semences", déplore Guy Kastler. Le militant redoute que la part des semences de ferme ne s'amenuise, à mesure que ces dernières deviennent plus chères et donc moins intéressantes pour l'agriculteur. Entre cette taxe et l'interdiction de ressemerses propres graines, l'agriculteur est de plus en plus incité, non plus à produire, mais à acheter ses semences. D'où la crainte d'une dépendance accrue aux entreprises semencières.
Mais du point de vue de Xavier Beulin, la contribution de tous à la recherche sur les espèces cultivées se justifie, dans la mesure où même les semences de ferme en sont généralement issues. Dressant un parallèle avec la loi Hadopi visant à"protéger les créateurs" de films et de musique, le président de la FNSEA estime qu'il est "normal que [ceux qui utilisent des semences fermières] participent aussi au financement de la création variétale, puisqu'ils en bénéficient". Opposé à cet argumentaire, le syndicat Coordination rurale relève sur son site que Xavier Beulin n'est pas seulement à la tête du premier syndicat agricole. Il dirige aussi le groupeSofiprotéol"qui détient des participations dans plusieurs grands groupes semenciers français (Euralis Semences, Limagrain...)".
  • Vers une perte de biodiversité ?
Autre crainte : l'impact de cette mesure sur la diversité agricole. Certes, ressemerune même variété – presque toujours issue de la recherche – n'accroît pas, a priori, la biodiversité. D'autant que "pour les grandes cultures, aucune variété utilisée n'est le fruit d'une conservation ancestrale ; toutes ont été développées grâce à la création variétale", souligne Xavier Beulin.
Toutefois, ressemer sa récolte peut entraîner des variations dans l'espèce, et doncfavoriser cette biodiversité, nuance Guy Kastler. "Des caractères nouveaux apparaissent, permettant à la plante d'être mieux adaptée au sol, au climat, aux conditions locales. Il est alors possible de réduire les engrais et les pesticides. A l'inverse, les semenciers adaptent les plantes aux engrais et aux pesticides, qui sont partout les mêmes." Ils tendraient donc plutôt à créer de l'uniformité dans les plantes, où qu'elles soient cultivées.
  • Vers le régime du brevet ?
Le COV est, en France, une alternative au brevet sur le vivant, en vigueur aux Etats-Unis par exemple. Ce droit de propriété intellectuelle est détenu par les entreprises ayant obtenu, par la recherche, les espèces cultivées, et qui jouissent donc du monopole de la vente des semences de cette espèce avant qu'elle ne tombe dans le domaine public – comme c'est le cas d'environ 450 d'entre elles en France. D'aucuns, comme Guy Kastler, craignent un glissement vers ce régime du brevet, en limitant le droit des agriculteurs d'utiliser librement les semences protégées.
Toutefois, à la différence du COV, le brevet interdit complètement aux agriculteurs de ressemer leur récolte, indemnités ou pas, note Delphine Guey. C'est le cas des variétés OGM de la firme américaine Monsanto qui, selon Marie-Monique Robin dans le documentaire Le Monde selon Monsanto, a même créé une sorte de "police des semences" spécialisée dans la traque des agriculteurs semant ou échangeant illégalement les graines qu'ils récoltent.
Autre différence avec le brevet, le COV permet aux obtenteurs d'utiliser librement une variété protégée pour utiliser ses ressources génétiques et en sélectionner de nouvelles. Ainsi, travailler sur un gène d'une espèce ne permet pas de la breveter et donc de se l'approprier totalement. Une distinction qui a permis, selon Delphine Guey, de préserver une diversité d'entreprises semencières françaises. Et donc delaisser aux agriculteurs un plus ample choix d'espèces à leur disposition. Toutefois, si le brevet des espèces vivantes n'est pas de mise en France, le brevetage des gènes des plantes y est, lui, de plus en plus pratiqué.
Angela Bolis

lundi 28 novembre 2011

Amarante pas marrante pour Monsanto



L’Amarante, la "mauvaise herbe" pas marrante pour Monsanto ou la revanche de la nature sur le plus grand prédateur de la terre


Comme quoi, rien n’est jamais acquis même pour ceux qui se croient invulnérables. Monsanto est entrain de l’apprendre à ses dépens. En effet, en 2004, un agriculteur du centre de la Georgie, se rend compte que malgré l’application massive du fameux herbicide Roundup sur ses cultures de soja, une plante fait de la résistance et ne semble pas être incommodée par l’herbicide, c’est l’Amarante. Depuis cette époque la situation n’a fait qu’empirer et le phénomène s’est étendu à d’autres états. Rien qu’en Georgie, 50 000 hectares sont atteints, l’Amarante colonise les plantations. Les agriculteurs sont contraints d’arracher à la main ces herbes quand c’est possible car elles sont profondément enracinées mais il est très difficile d’en venir à bout, 5000 hectares ont dû être abandonnés.
La nature reprend ses droits

Le phénomène ne s’est pas encore généralisé mais s’étend de façon alarmante, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi au Brésil, en Argentine et en Chine, et surtout en Australie où les autorités considèrent que cette évolution deviendra un problème majeur d’ici trois ou quatre ans.

Selon un groupe de scientifiques du Centre for Ecology and Hydrology, une organisation britannique située à Winfrith, dans le Dorset, il y aurait eu un transfert de gènes entre la plante OGM et certaines herbes indésirables comme l’Amarante, ce qui démontre qu’une hybridation entre une plante génétiquement modifiée et une plante non-modifiée est tout à fait "possible". Malgré ce que pouvait prétendre et affirmer les défenseurs des OGM.
Pour le généticien britannique Brian Johnson, spécialisé dans les problèmes liés à l’agriculture : « Il suffit d’un seul croisement réussi sur plusieurs millions de possibilités. Dès qu’elle est créée, la nouvelle plante possède un avantage sélectif énorme, et elle se multiplie rapidement.
L’herbicide puissant utilisé ici, à base de glyphosphate et d’ammonium, a exercé sur les plantes une pression énorme qui a encore accru la vitesse d’adaptation.
 »


Cette mutation des plantes semble être une forme de défense naturelle face à une agression, comme quoi la nature a été fortement sous-estimée. En effet on découvre de plus en plus d’exemples où des plantes sauvages ont développé une forme de résistance au glyphosate. C’est comme si la terre développait des anti-corps et renforçait son système immunitaire contre toutes ces attaques chimiques. Un vrai bras de fer est entrain de naître, la nature n’a pas dit son dernier mot!.
Les agriculteurs envisagent sérieusement de revenir aux graines traditionnelles, d’autant que les plants OGM coûtent de plus en plus cher et qu’à ce rythme la rentabilité risque fort d’être compromise.

Pourtant, en 2006, 100 millions d’hectares de plantes OGM ont été cultivés, dont 75% sont résistantes au glyphosat, un désherbant total.
La plante des Incas, Mayas et Aztèques


Quand on sait que l’Amarante était considérée par les peuples d’Amérique du sud et Amérique centrale, les Incas, Mayas et Aztèques comme une plante sacrée cela fait sourire. Elle fait partie des aliments les plus anciens du monde. Chaque plante produit en moyenne 12 0000 graines par an et les feuilles plus riches en protéines que le soja, contiennent des vitamines A et C et des sels minéraux. L’Amarante a également des propriétés médicinales, sa teneur en lysine, un acide aminé essentiel, est exceptionnellement élevée et elle s’est révélée bénéfique dans le traitement du VIH/sida et d’autres maladies débilitantes, en permettant aux patients de récupérer leur énergie. Riche en Zinc elle permet aussi de renforcer le système immunitaire.
Solution nutritionnelle pour les pays du tiers monde

Cette plante représente un avenir pour les pays du tiers monde. Linus Ndonga de la SPAS (Système Stratégique de Réduction de la pauvreté) ONG basée à Nairobi au Kenya la qualifie de véritable bombe nutritionnelle qui pourrait combattre la malnutrition en Afrique. En effet, l’Amarante peut nourrir deux fois plus de personne par unité de surface que le soja. C’est une plante adaptée aux zones sèches, qui pousse sur des sols pauvres, elle résiste à la sécheresse, aux parasites et aux maladies. Elle ne nécessite pas des quantités d’eau importantes, seulement le 1/3 d’eau utilisée par d’autres plantes à graines cultivées dans les mêmes conditions.

Propriétés et qualités nutritionnelles de l’Amarante sur la page "Connaissez-vous l’Amarante ?".
Quand l’argent de Monsanto est en jeu…

Mais les semenciers n’entendent pas en rester là. C’est ainsi que Monsanto travaille à la mise au point de plantes OGM résistantes à un autre herbicide, le Dicamba, et promet une commercialisation d’ici quatre ou cinq années. Seule ombre au tableau, celui-ci est beaucoup plus toxique que le glyphosate (dont la dose létale est de 0,2 gramme) et aussi moins efficace, ce qui pourrait contraindre à une utilisation à plus forte dose.
Mais dame nature veille…
Jackie Thouny

source : energie-sante.net

Maïs OGM: jour de fête pour Monsanto




PARIS - Philippe Poutou, candidat du NPA pour la présidentielle, a estimé que ce lundi était jour de fête pour Monsanto après la décision du Conseil d'Etat d'annuler la suspension de la culture du maïs OGM de la firme décidée par le gouvernement en février 2008.

Il s'agit dun jour de fête pour Monsanto et dune journée noire pour celles et ceux qui combattent l'agriculture productiviste responsable de la crise alimentaire et agricole qui pousse les peuples dans la famine ou la malbouffe et les paysans dans le désespoir, a-t-il dit dans un communiqué.

Le conseil d'Etat a annulé la suspension de culture du MON 810, le maïs OGM de Monsanto, prise par le gouvernement en février 2008, répondant à la demande de la Cour de justice européenne selon laquelle l'existence d'une situation susceptible de présenter un risque important +mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l'environnement+ n'aurait pas été suffisamment évaluée, a déclaré M. Poutou.

Au même moment, l'Assemblée nationale débat dune loi visant à imposer le paiement d'une taxe aux agriculteurs qui gardent une partie de leur récolte pour la ressemer, a-t-il souligné. Cette taxe qui concernerait 21 espèces aboutirait à un prélèvement compris entre 100 à 200 millions d'euros chaque année pris dans la poche des agriculteurs pour enrichir les firmes semencières, avec au premier rang Monsanto!, a affirmé le candidat du NPA.

Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a affirmé lundi que le gouvernement allait examiner tous les moyens pour ne pas cultiver le maïs Monsanto 810 en France, après la décision du Conseil d'Etat. 

Le ministre, qui s'exprimait devant quelques journalistes à l'Assemblée, a dit qu'il n'était pas surpris par la décision et que le gouvernement restait défavorable à cette culture. Il reste encore trop d'incertitudes sur les conséquences pour l'environnement, a dit M. Le Maire.


AFP

Un virus qui peut tuer la moitié de la population mondiale a été fabriqué en laboratoire.


Note :  Nous voilà devant une bien drôle de découverte, une découverte non couverte par ailleurs, ce qui rend la chose d’autant plus curieux. Une arme à venir pour la troisième guerre qui est en pleine montée? Une arme faisant tomber malade tant de gens que celui qui les guérira serait alors considéré comme un sauveur ? Un élément de remplacement en ce qui concerne la non prolifération d’armes nucléaires ? Cette chose n’a pas été fabriquée pour décorer c’est certain. Pour décorer on fabrique des vases, on peint des tableaux, on ne fabrique pas de virus mortel.
Cette découverte est annoncée aujourd’hui, mais nous savons que ce virus a été conçu depuis plusieurs années dans des      laboratoires militaires.  Pourquoi avoir créé ce monstre génétique capable de tuer des milliards d’êtres humains? La campagne du Center for Diseases Control (CDC) sur le thème de « L’Apocalypse Zombies » pourrait      prendre tout son sens…
Un virus qui a le potentiel de tuer jusqu’à la moitié de la population mondiale a été créé dans un      laboratoire.  Le virus est une souche de la grippe H5N1, grippe aviaire, qui a été génétiquement modifiée pour devenir beaucoup plus contagieuse.  Il a été créé par Ron Fouchier du      Centre médical Erasmus à Rotterdam, Pays-Bas, lequel a présenté son travail au public lors d’une conférence sur l’influenza en septembre dernier.

Fouchier dit que la souche circule chez les animaux, notamment les oiseaux, mais qu’elle affecte rarement les humains. Dans les dix années depuis l’émergence de la grippe aviaire en Asie, moins de 600 cas ont été signalés chez les humains.  Mais la souche H5N1 est particulièrement vicieuse, tuant environ la moitié des patients diagnostiqués. Ce qui l’empêche de devenir une menace majeure pour la santé publique c’est qu’elle n’est pas facilement transmissible chez l’homme. Ou du moins, jusqu’à présent…

Les chercheurs de l’équipe de Fouchier ont utilisé des furets pour tester la réponse humaine à la grippe. Ils ont transmis la H5N1 d’un à l’autre pour rendre le virus plus adaptable sur de nouveaux hôtes.  Après 10 générations, le virus avait muté pour devenir aéroporté, ce qui signifie que les furets malades ont infecté les bêtes à proximité.

Une étude génétique a montré que la nouvelle souche avait seulement 5 mutations par rapport à l’originale et qu’elles se sont toutes produites dans leur milieu naturel.  La souche de Fouchier est aussi contagieuse que la grippe saisonnière humaine qui tue des dizaines de milliers de personnes chaque année.

« Je ne peux pas penser qu’un autre organisme pathogène est aussi effrayant que celui-ci », a déclaré un généticien microbien qui a travaillé sur la maladie du charbon pendant de nombreuses années.  Il ne croit pas que l’anthrax est aussi effrayant que cette souche.

Source:
Via real info.

A Fallujah, les Américains ont utilisé des armes interdites et inconnues



C’est une revue scientifique qui le révèle ; à travers l’analyse des cheveux prélevés parmi la population civile de la ville irakienne totalement rasée en 2004, des traces d’uranium enrichi ont été retrouvées ; il s’agit du même matériau que celui utilisé pour les bombes atomiques. L’ONU a déclaré : « [Il y a] des milliers de cas de cancers et de malformation infantile. »
Par Andrea Bertaglio – Il Fatto Quotidiano, le 20 nov. 2011

Avortements, déformations congénitales, dysfonctionnements du système nerveux. [Tels sont] les effets collatéraux du drame de Fallujah, la cité irakienne dévastée par les bombardements américains en 2004, non seulement par l’usage d’armes interdites, comme le phosphore blanc ou l’uranium appauvri, mais de surcroit par de l’uranium enrichi.
C’est le bouleversant résultat des recherches menées par le professeur Christopher Busby, de l’université d’Ulster, publiée dans « Conflict & Health ». L’analyse des cheveux des parents de nombreux enfants nés avec de graves déformations et déjà porteurs de tumeurs semble démontrer les effets dévastateurs des bombes américaines : une découverte stupéfiante, avec « de multiples implications au niveau global » accusant l’armée à la bannière étoilée d’avoir utilisé pour la destruction de la ville des armes non seulement interdites, mais véritablement inconnues dans la littérature scientifique.
D’ici la fin de l’année 2011, l’armée US quittera l’Irak. Mais l’Irak devra encore se remettre de la lourde hérédité de la guerre. Surtout Fallujah, qui du fait de l’utilisation de ces armes contre la population civile, est aux prises avec [une multitude] de cas d’avortements, de déformations congénitales et de dysfonctionnements du système nerveux. Les chiffres témoignent de manière impressionnante de l’ampleur de la catastrophe sanitaire qui a frappé les enfants : selon les données issues d’un récent rapport du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés , « en 2006, nous avons compté 5928 nouveaux cas de maladies jusque là totalement absentes de Fallujah, dont presque 70% sont des cancers ou des malformations frappant des enfants de moins de 12 ans. » Au cours des premiers six mois de 2007, en revanche, les nouveaux cas se sont montés à 2447, « dont plus de 50% touchent des enfants. » La situation aujourd’hui reste gravissime dans tout le pays, avec un taux de cancers infantiles 14 fois plus élevé en Irak qu’en Égypte.
Une situation que dénoncent depuis le début les médecins locaux, et qui est appuyée depuis des années par les preuves scientifiques issues de nombreuses recherches. La plus récente provient d’une étude épidémiologique réalisée par le Professeur Busby avec l’aide de Malak Hamdan, le président de la Fondation Cancer et Malformations congénitales, et d’Eleonore Blauroch-Busch, responsable du laboratoire allemand qui a effectué les analyses. Avec la collaboration cruciale de deux pédiatres de l’hôpital général de Fallujah, les docteurs Samira Allani et Muhammed Tafash. En plus du sol et de l’eau de la région, ces deux spécialistes ont analysé les cheveux des enfants malades. « Nous avons trouvé des niveaux élevés de plusieurs éléments : calcium, aluminium, strontium, bismuth et mercure » a déclaré Busby : « mais la seule substance que nous avons trouvée et qui pourrait expliquer ce taux élevé de maladies génétiques est l’uranium, un élément radioactif. »
Uranium qui, dans ce cas, n’est pas « appauvri », mais bien « enrichi ». « C’est l’élément utilisé pour les bombes atomiques et dans les réacteurs nucléaires, » rappelle Busby. Un fait totalement anormal, qui a amené les chercheurs à conclure qu’à Fallujah, outre les bombes au phosphore, de nouveaux explosifs qui n’avaient encore jamais été vus, ont été utilisés.
« Ce que nous avons découvert démontre clairement qu’il existe une nouvelle génération d’armes, » a déclaré le professeur.
Mais comment ces scientifiques peuvent-ils être si sûrs que cette forte présence d’uranium est bien due aux attaques de mars 2004 ? « L’uranium ressort par les cheveux, lesquels poussent au rythme d’un centimètre par mois, » explique Busby qui poursuit : « Nous avons obtenu des échantillons de cheveux très longs de certaines femmes, et nous avons mesuré les taux d’uranium sur toute leur longueur. » Un test qui vient confirmer la forte exposition de ces personnes à l’élément radioactif tout particulièrement entre 2004 et 2005. « Mais surtout – insiste le scientifique – cela prouve l’existence de nouvelles armes à l’uranium. » Des engins « qui sont tout à fait effrayants. »
L’équipe de chercheurs mentionne le fait que quelque chose de très semblable s’est produit également au Liban, dans un cratère causé par une bombe israélienne. C’est pour cela, d’après ces chercheurs, que « la nature des armes à l’uranium enrichi utilisée à Fallujah et ailleurs doit rester une question ouverte tant que les militaires israéliens et américains n’auront pas fourni plus d’explications. »
Pour Hamdan, co-auteur de l’étude, « cette découverte stupéfiante devrait faire se réveiller le monde. » On ne peut pas continuer à ignorer les effets de ces armes radioactives sur la population civile, s’exclame un des scientifiques, « des tas de gens innocents sont morts ou mourront dans le futur, sans compter les innombrables parents qui regardent leurs enfants avec horreur et pitié. »
Traduction GV pour AgoraVox

QUAND LA CIVILISATION “MORTIFERE” N’A PLUS COMME DERNIER OBJET, QUE DE SE DONNER ELLE-MEME LA MORT


La “mort”, est l’élément culturel le plus fondamental de la “civilisation occidentale”, et nous n’aurons aucune explication quant à ce qu’elle fut, quant à ce qu’elle demeure encore, et quant à ce que fut sa nécessité historique, si nous n’établissons pas sa fonction “d’au-delà”.

Que cherchent les nations occidentales en ce moment, tout à la fois, par les atteintes qu’elles se portent à elles-mêmes, et par leur actuel bellicisme débridé, envers des nations auxquelles elles ont elles-mêmes donné les moyens de frapper, sinon une façon de se donner la mort, ou de se la faire donner par d’autres ?

Il n’est qu’a voir ce qui se passe actuellement en France, nation guerrière s’il en fut, et qui à ce titre, est emblématique de l’occident, où il est manifeste qu’une telle déraison aussi généralisée de tout l’appareil politique du pays, ne peut par relever du simple accident, pas à ce point, et que paradoxalement, une forme d’intelligence semble bien être à la manœuvre, afin d’organiser de façon certaine le désastre.

L’occident, c’est la “mort”, et telle est exactement la signification étymologique de ce terme, qui vient du latin “occidens”, qui signifie “l’ouest”, et qui est la forme substantivée d’une forme participe du verbe “occidere”, qui signifie “faire périr”, lui-même construit à partir d’une forme plus ancienne “oc-caedere”, avec le préfixe “oc”, dont l’implication est “vers le bas”, et le verbe “caedere” qui signifie “battre”, ce qui donne “abattre”, pour “occaedere”, et pour “occidere”, qui en français à d’ailleurs donné le verbe “occire”.

Si les latins ont ainsi nommé l’ouest, “occidens”, c’est parce que c’est cet endroit où semble sombrer et périr le soleil, source de vie, avant sa renaissance à l’est, et que c’était donc un lieu qui participait “d’occire”, et c’est d’ailleurs là que certains d’entre eux, dont les Grecs, situaient les enfers...

Ainsi, une civilisation qui se dit elle-même “occidentale”, s’affiche comme étant nominalement “mortifère”, et c’est bien ce qu’elle fut, et ce qu’elle demeure.

Il faut dire à ce sujet, que la carte de visite historique de l’occident est assez terrifiante. Ainsi, les “hellénistes” feignent de ne pas comprendre que “hell-eni”, collectif qui se trouve à l’origine du “hellenos” grec, ne signifie rien d’autre que “tirés des enfers”, avec “hell”, qui a conservé la signification de “l’enfer”, jusque dans l’anglais d’aujourd’hui, et un suffixe “eni”, impliquant l’idée d’extraction, et étant bien entendu que ce ne sont pas les Grecs qui se sont eux-mêmes désignés ainsi, et qu’ils le furent par ceux qui à l’époque, avaient autorité sur eux.

Ramsès III, qui eut à affronter des hommes venant du nord, dont sont anciennement descendants les Grecs, en n’oubliant pas que du temps de la Grèce, l’Egypte représentait déjà pour elle, l’antiquité, fustigeait ces hommes désignés improprement par certains historiens, comme étant les “peuples de la mer”, pour désigner en fait des peuples “d’outre-mer”, c’est à dire d’au-delà de la Méditerranée. Il parlait alors avec un certain mépris de ces hommes, “issus des confins de la Terre, des colonnes du ciel, et des ténèbres éternelles”.

Il était connu déjà à cette époque, que par delà ce que nous nommons aujourd’hui le cercle polaire, et que les Egyptiens disaient les colonnes du ciel, c’est a dire la région polaire, la nuit s’étend sur une large partie de l’année, et ces anciens établissaient donc une corrélation directe entre la “dépigmentation” pour eux, de ces hommes, et leur séjour dans les ténèbres.

C’est donc bien ainsi que des hommes d’une lointaine antiquité africaine, qualifiaient ceux du nord sur lesquels ils avaient alors autorité, comme étant “les hommes des ténèbres”, qu’ils disaient alors, “gereh-ki” ou “gereh-mani”, avec “gereh”, qu’on retrouve en égyptien, signifiant la “nuit”, “ki”, un collectif non égyptien, désignant les hommes dans leur “quête”, et “mani”, un collectif désignant les hommes par leur “maitrise”.

Il s’agissait donc des Grecs et des Germains qui étaient dits, “hommes des ténèbres”, et c’est d’ailleurs cette corrélation entre Gereh-ki et Gereh-mani, qui fera dire à Hegel, pour lequel les Germains en étaient plus dignes héritiers, que les Latins avaient perverti l’héritage des Grecs. Ceci, en notant que les Grecs ne se sont eux-mêmes jamais désignés comme tels. Mais cette corrélation se vérifie, parce que si les Grecs furent dit “tirés des enfers”, les Germains ne furent guère mieux lotis, eux qui furent dits “fils de la terre”, ce qui revenait au même, puisque les enfers se trouvaient situés “en dessous” des terres.

Ce sont donc des peuples d’Afrique qui, dans une lointaine antiquité, avaient autorité sur les peuples d’Europe, ce que les Européens jusqu’à présent ignorent superbement, et n’ont aucune intention de savoir, avant qu’il ne réalisent le caractère “atavique”, du mouvement migratoire qui s’opère actuellement d’Afrique vers l’Europe, qui les ont donc “nommés”, tout comme pour la plupart d’entre eux, le peuples d’Afrique d’aujourd’hui, portent des noms qui leur ont été donnés par les puissances occidentales qui les ont dominés, et qui manifestement, les dominent encore.

Ainsi, dans certaines langues du bassin du Congo, la Terre pour sa qualité nourricière est-elle dite “Tété”. Les “fils de la Terre” étaient donc dits “Tété-iche”. Curieusement, on retrouve jusque dans le créole martiniquais, cette désignation de l’enfant comme étant “iche”, qui est donc d’origine africaine, alors qu’elle ne se trouve que fossilisée sous la forme “ish”, dans les noms de plusieurs peuples européens qui furent visiblement nommés par d’autres, English, Scottish, Irish etc, puisque dans le sens de la filiation, l’enfant chez eux se dit “son”.

“Tété-iche”, le fils de la Terre, fut encore formulé autrement par “Tété-eni”, avec la même idée d’extraction de la Terre, et donc des enfers, comme Hell-eni. Le premier à donné “Teutsche”, puis par la rotation classique du “t ”en “d”, “Deutsche”, et le second a donné par contraction “Tétoni”, les fameux “Teutons”, les deux noms ayant finalement la même origine.

Ajoutons que c’est au cours d’une de leurs explorations de l’Europe, que ces vaillants anciens établiront le fait d’une “terre de lumière”, c’est à dire le fait d’un lieu dans lequel s’exerce un “tellurisme” particulier, favorable à “l’éveil” des hommes, et leur permettant ainsi de tenter “l’excellence”, et qu’ils désignèrent alors comme étant “Lu-tété-a”, devenu selon la notation latine “Lutetia”, et qui vaut jusqu’à aujourd’hui sa qualité de “ville lumière”, à la ville de Paris.

Pour les anciens, les forces de la “Terre”, et donc des enfers, étaient précisément celles de la “terreur”, et c’est pourquoi ils sacrifiaient le “taureau”, animal puissant qui ne mange que de l’herbe, et qui semble ainsi se nourrir des “forces de la terre”, ce qui lui vaut d’ailleurs son nom de “ta-urus”, avec “ta” désignant la terre comme en égyptien, et “urus”, désignant la force, qu’on retrouve fossilisé dans le nom de l’étoile “Arcturus”, la force de “l’ours” (arctos), en le suspendant à un pilier, rite qui est à l’origine lointaine de la “tauromachie”. Or la légende nous dit que “Zeus”, qu’il faut comprendre ici comme étant la “force des choses”, telle que celle-ci s’impose à tout, et qui fut dit à cause de cela, maitre de l’Olympe, ayant pris l’aspect du “taureau”, s’en est venu enlever et séduire Europe, ce qui signifie clairement que ceux qui furent dits depuis Européens, n’en sont donc pas plus originaires que tous les autres, auxquels ils contestent aujourd’hui leur venue en ces lieux.

Europe était dite jusqu’alors, fille “d’Agénor”, dit roi de “Tyr”, ce qui n’a cependant rien à voir avec l’historicité d’un véritable Agénor qui aurait été roi de la Tyr phénicienne, mais avec l’origine égyptienne de ce nom “Akhe-n-Hor”, signifiant, “celui qui a l’âme (akhe), en la faveur du soleil (hor) ”, donc qui est d’essence solaire, autrement dit, le “fils du Soleil”, désignation prestigieuse par laquelle, en opposition à l’accablant “fils de la Terre”, se désignait alors lui-même l’homme noir triomphant de l’époque. Il se disait encore autrement, “Ama-zoulou”, autrement dit “d’essence céleste (zoulou)”, et surtout “Ni-ger”, littéralement “ fils, “ger”, du soleil, “Ni”, mot qui contrairement à tout ce qui se raconte n’est absolument pas un mot d’origine latine désignant la couleur noire, puisque c’est tout au contraire les Latins qui pour désigner cette couleur noire, disaient tout simplement “couleur nègre”, selon un mot qui était pour eux un mot d’emprunt, qui ne possède d’ailleurs pas d’étymologie latine.

Ainsi, dire d’Europe qu’elle était fille d’Agénor, c’est rappeler qu’avant qu’elle ne fut “capturée” par la terreur nordique, elle était un lieu de villégiature de nègres. Et ceci, selon la signification fondamentale même “d’Eu-rope”, nomination dans laquelle “eu” désigne ce qui “participe de l’avoir”, comme en français où nous disons “j’ai eu”, qui est alors conçu comme étant un “bien”, et désigné ici selon un terme qui en grec signifie justement “bien”, et “rope”, forme “dative” d’un sémantème “rape”, qui à donné le verbe latin “rapere”, lequel signifie “capturer”, et donné les mots français, rapt, rapine, rapace...

Telle qu’elle est dite, Europe est “ce qui participe de l’avoir par capture”, autrement dit, “ce qui a été capturé”, et Europe est donc bien selon la légende, et selon sa nomination, “celle qui a été capturée”. 

Comme on le voit, les diatribes les plus racistes d’aujourd’hui, des groupes d’extrême droite contre les nègres, n’ont rien à envier à celles des nègres contre les blancs, à une époque lointaine ou leur rapport était inversé.

Ce qu’il faut comprendre une bonne fois concernant cette question, c’est qu’il n’existe pas de résolution “linéaire” du temps, il n’existe que des résolutions “cycliques” de celui-ci.

Ceci signifie que sur la durée de l’évolution de notre humanité, il doit nécessairement apparaitre dans les différentes modalités selon lesquelles elle se réalise, et sous la forme d’une “alternance” quelconque, le caractère cyclique d’un si long développement de temps. Ceci, étant entendu que le temps résulte d’une contradiction d’exercices, comme celle responsable du mouvement du “pendule” par lequel se fait sa mesure, et où une “force gravitationnelle”, qui est donc bien une “force de la terre”, logique des “fils de la Terre”, impose le mouvement, donc le changement, ou encore le “dérangement” de tout ce qui, fermement établi selon une “force d’inertie”, s’y oppose.

Le caractère “solaire”, donc logique des “fils du soleil”, de cette “force d’inertie”, tient dans le fait qu’il se produit selon elle “conservation”, c’est à dire que les éléments y évoluent “de conserve”, comme les planètes de notre système solaire, qui dans leurs mouvements, se trouvent solidarisée par celui-ci, en une course commune dans la galaxie.

Comprenons ici qu’une stricte “immobilité” ne peut pas exister dans notre univers où tout est mouvement, et que même à l’arrêt, le poids du pendule n’en suit pas moins le mouvement de notre Terre. Il ne se produit donc “conservation”, et par cela “immobilisme”, que des uns par rapport aux autres, d’éléments évoluant “en conserve”, comme tout ce qui se trouve immobile sur notre Terre.

Ainsi, lorsque se trouve établie sous l’action des “fils du soleil”, précisément une trop parfaite “cohérence” entre les différentes institutions d’une société quelconque, c’est alors que celle-ci devient totalement immobile, et n’évolue plus.

C’est ainsi que plus de 3500 ans d’une histoire de l’Egypte ancienne, société de “fils du soleil”, donc extrêmement conservatrice, tout comme le reste de l’Afrique, et régie selon un ensemble parfaitement cohérents d’institutions, verront, malgré de nombreux conflits politiques et religieux tout au long de ces millénaires, très peu de changements dans cette société, si on les compare à tous ceux alors considérables, intervenus depuis la renaissance à nos jours, soit en seulement six siècles, dans les sociétés occidentales.

Nous comprenons alors que la “raison historique des occidentaux”, dans une évolution de notre humanité qui nous est évidemment commune à tous, aura été précisément de “détruire”, et ce, en tous points de notre planète, toutes les institutions séculaires et fatiguées des autres sociétés, qui, même si elles satisfaisaient ces peuples, avaient rendu notre humanité immobile, et donc privée de “destinée”. Et ceci, en les contraignant donc par la “mort”, laquelle est donc bien la fonction nominale de cet occident, à un “au-delà” d’elles.

Ce rôle, extrêmement ingrat, qui aura valu aux occidentaux d’être détestés par tous les autres, à cause des massacres et des destructions qui en furent les instruments, aura cependant été “salvateur”, en considérant l’ensemble de notre humanité, par delà toutes les douleurs et les cruautés dont furent victimes dans leur “particularités”, les différents peuples agressés. Car, elle à replacé notre humanité toute entière dans la voie d’un devenir, d’un “au-delà” vital, et il est clair que le Japon, la Corée, la Chine, l’Inde, et ces autres “dragons” asiatiques ou sud-américains, lui doivent bel et bien leur dynamisme actuel, dont l’occasion fut bien le dérangement de leur anciennes institutions par les occidentaux, et l’acquisition par eux, d’un savoir faire, d’une connaissance technique et scientifique, et d’institutions politiques, développées par les occidentaux.

A ce sujet, un des cas intellectuellement les plus problématiques pour les humanistes, est celui de l’Afrique du Sud, pays et de loin, le plus puissant, le plus riche, et le plus structuré d’Afrique, qui a rejoint dans le G20, le club des grands de ce monde, et dans le BRICS, celui des nations les plus dynamiques, et qui détonne un peu il faut bien le dire, par rapport au reste du continent.

Qui donc aura l’honnêteté de reconnaitre, par delà près de deux siècles de malheurs, de cruautés racistes et colonialistes, suivies de l’infâme apartheid, que c’est bel et bien de l’affrontement gigantesque entre les “fils du soleil”, et les “fils de la Terre”, en ce lieu, détruisant la sérénité tranquille des Xhosas et autres qui y vivaient, que va émerger finalement cette brillante nation “arc-en-ciel”, promise à un bel avenir.

Toute la difficulté maintenant dans ce qui nous concerne ici, c’est que contrairement à ce que s’imaginent encore bien des occidentaux, le “progrès”, celui de toute notre humanité, ne s’inscrit pas nécessairement dans le “changement”, car il fut en effet une longue période, dans l’histoire de cette humanité, ou tout changeait constamment chez les hommes, en les empêchant ainsi de progresser. Rien n’était stable, ni le lieu de leur cueillette, ni le lieu de leur chasse, ni donc celui de leur résidence, ils étaient nomades, et rien ne pouvait sérieusement s’établir dans ces conditions. Partant de là, le “progrès” à constitué à ne plus rien changer, pour que des choses nouvellement acquises puissent être positivées, et pour que tout ce qui nécessite du temps, puisse enfin tranquillement et longuement, solidement s’établir.

Ces hommes sont donc devenus sédentaires, à la faveur de deux nouveautés allant en ce sens, qu’ils vont s’employer à entretenir, et amplifier, “l’agriculture”, et “l’élevage”.

C’est donc un “conservatisme” fondamental, qui sera à l’origine de ce grand progrès, et qui conduira à l’émergence de civilisations comme celle de l’Egypte ancienne, issue d’une lente et longue sédimentation qui fait qu’aujourd’hui encore, on a du mal a en comprendre le fait dynamisant, parce que tout semble y être déjà dès les débuts, mais tout simplement dans des formes moins affirmées.

Tout cela pour dire qu’il faut du temps, pour qu’une nouveauté intéressante, puisse être positivée, et que puisse “s’établir” favorablement, c’est à dire durablement, à partir d’elle. Le progrès s’établit donc nécessairement selon deux phases fondamentales, une d’acquisition de nouveauté, et une de capitalisation positive, selon cette nouveauté, qui nécessite du temps. A partir de là, il existe deux dysfonctionnements de ce système qui sont aussi nocifs l’un que l’autre, et qui sont “l’immobilisme total”, qui était devenu l’état de notre monde avant que n’y intervienne avec la brutalité que l’on connait, les occidentaux, et la “fuite en avant”, ou plus rien ne demeure ne serait-ce qu’un instant, où donc plus rien ne vaut rien, qui est une course à “l’au-delà”, donc une “course à la mort”, dans laquelle l’occident entraine désormais toute notre humanité.

Il est maintenant temps d’en finir avec l’occident, c’est à dire avec le “système”, qui a accompli avec brio ce qui était sa fonction historique, en ayant donné à notre humanité, à la fois matière à devenir, et les moyens techniques et scientifiques de son salut, mais qui est désormais devenu aujourd’hui totalement nocif et dangereux pour tout le monde.

Comme c’est à lui-même qu’incombe le rôle destructeur, lui qui se signe du signe de la mort, celui-là même qui orne ses tombeaux, qui s’est donné pour emblème, le corps supplicié d’un homme sur un engin de torture, et qui a justement tiré de la Terre sa mère, le charbon et le fer, pour en faire la force de la guerre, c’est donc à lui-même de mettre fin à ses jours, et c’est bien ce à quoi il s’emploie en ce moment...

Il appartient donc à ses “continuateurs” de déjà se constituer comme tels, et pour cela, de s’imprégner au maximum, afin de pouvoir les faire lentement fructifier en en restant là, tous ses nombreux acquis qui, dans sa course folle, n’auront pas eu le temps de lui servir.


Paris, le 28 novembre 2011
Richard Pulvar